La mort du président de la République de Guinée, Lansana Conté, a mené au coup d’Etat de Moussa Dadis Camara. Depuis lors, les mouvements sociaux voulant faire entendre une autre voix sont noyés dans le sang comme le 28 septembre quand l’armée tira à balles réelles des opposants réunis au stade de Conakry tuant 157 personnes.
Moussa Dadis Camara a depuis été gravement blessé par une tentative d’assassinat et réside au Maroc, les putschistes se disputent le gain et se déchirent sur les méthodes à employer pour maintenir l’ordre. Mais les méthodes ne changent guère.
La mort du président Lansana Conté, il y a un an, avait semé la confusion parmi les élites au pouvoir et leurs alliés occidentaux (principalement l’impérialisme français). En effet, le pays n’a jusqu’à aujourd’hui jamais connu de démocratie, même de façade. Et sur la fin du régime de Conté, les mouvements ouvriers et sociaux avaient pris de l’ampleur face à l’injustice du régime. Ainsi la grève générale de 2007 a fait trembler le pouvoir. Celle-ci avait été déclenchée notamment pour lutter contre la clémence du pouvoir qui venait de blanchir Mamadou Sylla, homme le plus riche du pays, accusé de corruption et détournement de deniers publics.
Il y a 1 an, Lansana Conté mourrait et les élites en place se demandaient comment remplir le pouvoir laissé vacant. L’impérialisme et la bourgeoisie décidèrent alors le remplir ce vide par l’armée de peur qu’ils viennent idée aux mouvements ouvriers et sociaux de le remplir eux-mêmes. C’est ce même scénario qui avait amené Conté au pouvoir après la mort de Sekou Touré.
Depuis lors, les putschistes avec Dadis Camara a leur tête torturent, violent, tuent, massacrent toute opposition comme ce fameux 28 septembre.
Mais il semblerait que la nouvelle politique de l’impérialisme préfère tuer en silence plutôt qu’à la face du monde. Dadis Camara a presque été assassiné et remplacé par d’autres membres de la junte sans doute moins impulsifs.
La dictature tue et continuera de tuer pour maintenir le pouvoir capitaliste en Guinée et éviter que les travailleurs puissent faire entendre leur voix; avec Dadis Camaraà sa tête ou n’importer quel autre marionnette.
À bas la junte en place! Pour l’organisation du mouvement ouvrier et populaire pour leurs droits démocratiques et sociaux!