AFIN DE FAIRE de cette Marche des Jeunes une réussite, il faut lancer la campagne sur les écoles, les entreprises, les bureaux de pointage. Voici un aperçu du travail déjà réalisé.
Karel Mortier
Le nombre de chômeurs augmente sans cesse et les promesses du gouvernement de créer 200.000 emplois étaient de la poudre aux yeux. Chaque jour des emplois passent à la trappe. Et les jeunes sont en première ligne: ils sont plus facilement licenciés car ils occupent souvent des emplois précaires. Pas facile de décrocher un emploi quand on est jeune, surtout quand on exige “de l’expérience”. Aujourd’hui pratiquement un jeune sur cinq est au chômage.
Dans certaines régions, c’est même un jeune sur trois. Les jeunes sont de plus en plus considérés comme une maind’oeuvre flexible et bon marché. Les emplois qu’ils parviennent à décrocher sont souvent subsidiés par les pouvoirs publics. En même temps le gouvernement veut contrôler plus sévèrement les chômeurs, à commencer par les jeunes.
Dans un certain nombre de services publics, les travailleurs se méfient des réorganisations en cours destinées à préparer la privatisation. Dans le privé, la brutalité des restructurations suscitées par l’appétit de profit des actionnaires inquiète beaucoup de travailleurs. Les conditions de travail se dégradent: une bonne raison pour unifier les aspirations des travailleurs des différents secteurs, du public et du privé, des jeunes et des moins jeunes.
Une Marche des Jeunes pour l’Emploi est un excellent moyen de le faire. En 2004 nous avons donc proposé aux organisations de jeunes des syndicats d’organiser une telle Marche. La date du 19 mars 2005 a éte arrêtée pour organiser à Bruxelles une Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Égalité et l’Enseignement gratuit, dans la tradition des marches de jeunes des années 80 et 90. Afin de faire de cette marche un succès il faut des comités locaux dans les écoles, les entreprises, bureaux de pointage.
Dans certaines régions, c’est bien parti!
A la VUB, un Comité pour la Marche des Jeunes a été mis sur pied en décembre. Il regroupe la CGSP, la CGSLB et Actief Linkse Studenten (ALS). Des associations étudiantes ont également souscrit à l’appel. Le 21 décembre un Comité de la VUB pour la Marche des Jeunes participera à la manifestation nationale du front commun syndical à Bruxelles. En février, une initiative sera prise à la VUB pour organiser une journée de cours alternatifs et un débat sur la question du chômage des jeunes. A l’ULB on a pris contact avec les syndicats pour commencer la campagne après les examens de janvier. A l’Académie d’Anvers Anvers existe aussi un comité. A Liège il est possible de mettre sur pied des comités dans deux écoles, la discussion est engagée avec les syndicats.
A Bruxelles, Louvain et Mons une campagne d’information a eu lieu sur les bureaux de pointage pour mettre sur pied des comités locaux. A Bruxelles Bruxelles, un certain nombre de chômeurs ont répondu favorablement à l’appel et ont commencé à participer à la construction d’un comité. A une époque où les chômeurs sont considérés par beaucoup comme responsables du chômage, ce n’est pas évident! Beaucoup oublient que souvent, pour un poste vacant, il y a au moins six candidats.
Le 11 octobre, une première action de protestation a déjà eu lieu à plusieurs endroits du pays en se rassemblant devant les bureaux de l’ONEm pour protester contre la manière dont se font les contrôles.
A Turnhout, une campagne est prévue avec les sections locales des jeunes CSC et des jeunes FGTB. La mobilisation aura lieu dans les écoles et les bureaux de pointage. Des actions sont prévues devant les agences d’intérim pour protester contre la flexibilité et les contrats précaires. Beaucoup de jeunes n’ont d’ailleurs pas d’autre solution que de tenter leur chance de décrocher un premier emploi et d’acquérir un peu d’expérience en acceptant des contrats à la semaine (ou pire encore!). Cette campagne doit déboucher sur une manifestation régionale le 11 février devant l’ONEm de Turnhout. Une telle manifestation aura lieu une semaine plus tard à Malines. Dans pas mal de villes, on s’active donc.
L’approche des examens de janvier dans l’enseignement supérieur et les universités n’est certainement pas le meilleur moment pour mettre sur pied un comité. A l’ULB, la mobilisation démarrera immédiatement après les examens.
Mais attention! Fin janvier, il ne restera plus beaucoup de temps: il faudra donc une campagne intense.
Participez avec nous à cette mobilisation! Faites de la Marche des Jeunes pour l’Emploi une réussite et donnez-lui une assise locale en mettant sur pied un comité dans votre école, sur votre lieu de travail ou à votre bureau de pointage!