Encore heureux que le logo d’ECOLO est vert…

…parce que cela ne se voit pas trop ailleurs! Entre le parti ‘vert’ et le sommet de Copenhague existe une similitude de taille: tous ceux qui y ont placés le moindre espoir sont irrémédiablement déçus. Au reste s’ajoute maintenant le scandale de la gestion des eaux usées bruxelloises ou encore le budget bruxellois.

Evelyne Huytebroeck a dû dare-dare revenir du sommet de Copenhague pour faire face au scandale de l’épuration des eaux usées bruxelloise, qui ont pollué la Senne, du Rupel et de l’Escaut. La société d’épuration privée, Aquiris, qui gérait les eaux usées avait visiblement autre chose en tête que l’intérêt collectif… Ses intérêts financiers par exemple? Cet exemple illustre concrètement et on ne peut mieux à quoi conduit la privatisation de services, sur le plan de l’environnement dans ce cas-ci.

La ministre bruxelloise de l’environnement a beau jeu de critiquer maintenant la privatisation de la gestion des eaux usées, ECOLO est loin d’être clair sur cette question. Ainsi, pour elle : "Aujourd’hui, le gouvernement bruxellois doit s’interroger et évaluer sur le fait de poursuivre avec une société qui est totalement privée" S’interroger? Les choses ne sont-elles pourtant pas claires?

La position d’ECOLO concernant B-Cargo est aussi révélatrice: "Pour Ecolo, le trafic de marchandises par rail n’est pas une activité commerciale comme les autres. Si elle n’est pas encadrée par des règles spécifiques, c’est la mort à terme de ce secteur. Il faut dès lors porter le débat au niveau européen pour que le trafic diffus soit reconnu comme spécifique, en raison notamment de son intérêt environnemental, et pour que les Etats soient autorisés à le soutenir financièrement." Le trafic diffus devant être reconnu comme ‘spécifique’, on en conclut donc qu’en règle générale, les lois du ‘libre’ marché peuvent s’appliquer sans soucis. Quelle faible prise de position… qui plus est uniquement verbale! Les actes illustrent une politique qui n’est pas seulement faible, mais contre-productive.

Ainsi, il y a tout juste une semaine, le 11 décembre, le Parlement bruxellois a voté, avec ECOLO, un projet de budget régional qui est un recul tant du point de vue de l’environnement que du point de vue social. On y parle entre autres des services de transport en commun: la STIB devra économiser 46,2 millions d’euros et les tarifs vont augmenter de 2,53% en moyenne (soit 4 millions d’euros qui sortiront de la poche des usagers)! Pourtant, quand on parle de l’environnement ou encore du fait qu’il faut revoir nos modes de transport, la véritable solution serait un développement de transports en commun gratuits. Mais leur accès devient moins abordable d’année en année. Et nous voyons qu’ECOLO y participe. D’autre part, les travailleurs de la STIB auront eux aussi à souffrir de ce genre de décision. Premièrement parce que les assainissements se feront aussi sur leur dos, deuxièmement par ce que les la plupart des cas de violence dans les transports en commun ont pour cause le tarif.

Défendre la gratuité et l’extension des transports en commun est une politique qui a un intérêt du point de vue de l’environnement, mais aussi du point de vue de l’emploi, de la sécurité des travailleurs et des usagers ou encore de celui du pouvoir d’achat. ECOLO est à l’opposé de cette politique.

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