STOP à la chasse aux chômeurs! Action de la FGTB au conseil communal de Liège

La Commission des Travailleurs Sans Emploi de la FGTB Liège-Huy-Waremme a voulu interpeller les conseillers communaux liégeois ce lundi 14 décembre afin d’exiger la suppression du "contrôle de la disponibilité des chômeurs", qualifiée à juste titre de "chasse aux chômeurs". Le PSL s’est associé à cette action et y était également présent.

Comme le dénonce la FGTB, la crise c’est 350 emplois supprimés chaque jour en Belgique. Mais c’est aussi 1.800 entretiens à l’ONEM, 115 ménages sanctionnés temporairement ou exclus définitivement du droit aux allocations de chômage (conséquences des contrôles, litiges, etc.) et 2.438 semaines de suppression des allocations de chômage.

Alors que chaque jour, les fermetures d’entreprises, les restructurations et les licenciements envoient des centaines de travailleurs au chômage, l’ONEM multiplie les contrôles et exclut des dizaines de chômeurs "coupables" de ne pas avoir cherché des emplois qui n’existent pas!

Mis en place en 2004, le "contrôle de la disponibilité des chômeurs" était présenté par le gouvernement et la direction de l’ONEM comme le moyen "d’accompagner" et d’"activer" les chômeurs dans leur recherche d’un emploi. Mais depuis le début, cette "activation" sert surtout à exclure temporairement ou définitivement des chômeurs.

En pleine crise et en pleine montée du chômage, ce "contrôle de la disponibilité" des chômeurs ne sert certainement pas à aider les chômeurs. Mais il a par contre une grande utilité… pour les patrons! La division des rôles est bien étudiée. L’ONEM met la pression sur des chômeurs de plus en plus nombreux, les oblige à chercher un emploi inexistant, les menace de sanction et les pousse à accepter n’importe quel boulot. Pendant ce temps, les patrons font du chantage auprès des travailleurs en leur expliquant que s’ils n’acceptent pas de voir leurs salaires et leurs conditions de travail tirées vers le bas, des milliers de demandeurs d’emploi sont "prêts à prendre leur place". Tout bénéfice pour le patronat et les actionnaires!

C’est inacceptable. Comme le dit la FGTB, "Les travailleurs n’ont ni voulu, ni provoqué la crise. Ceux qui y ont perdu leur emploi n’ont pas à en être une nouvelle fois victimes via la suppression de leurs allocations de chômage."

Les Commissions des Travailleurs Sans Emploi de la FGTB ont lancé une campagne auprès des conseils communaux pour leur demander de voter des motions appelant à la suppression du contrôle de la disponibilité des chômeurs!

Le PSL a participé à cette action en disant:

  • C’est le chômage qu’il faut combattre, pas les chômeurs: Stop à la chasse aux chômeurs! Suppression du stage d’attente!
  • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
  • Partageons l’emploi disponible : 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
  • Plus de moyens publics pour l’enseignement : 7% du PIB!
  • Des emplois, pas de racisme : Non aux discriminations à l’embauche!
  • Défendons chaque emploi! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!

Mais pour pouvoir obtenir cela, nous avons besoin d’un plan d’action conséquent discuté et élaboré dans les entreprises et les commissions syndicales. Faire pression sur des élus dont les partis mènent la politique néolibérale depuis des années n’aura qu’un effet au mieux symbolique. Organisons un rapport de force sur les lieux de travail et dans la rue pour défendre chaque emplois et faire payer la crise aux véritables responsables: aux capitalistes!

Campagne "Jeunes et emploi" du PSL

Aujourd’hui, la crise du capitalisme frappe de plein fouet les travailleurs et les jeunes. La récession serait terminée? Seuls les actionnaires le ressentent. Pour les jeunes et les travailleurs, le pire reste à venir. Les annonces de licenciements se succèdent et un chômage de masse qui touchera plus fortement les jeunes nous attend. Les gouvernements ont sauvé les grands actionnaires des banques pour un montant d’environ 26 milliards € – nous exigeons un plan de sauvetage de l’emploi dans notre intérêt!

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Première page de Lutte Socialiste