Copenhague: entre capitalisme vert et répression policière

Lorsqu’on se rend à Copenhague ces temps-ci, on se rend compte combien le capitalisme surfe avec bonheur sur la vague verte. De Toyota à Mc Donald, toutes les grandes entreprises s’y sont donné rendez-vous pour convaincre la population que leurs produits sont les plus respectueux de l’environnement. Des centaines de mètres carrés de publicités s’étalent sur les murs de la capitale danoise jusqu’à l’écœurement. La palme de l’hypocrisie reviendra sans doute à Coca-cola et sa «bottle of hope» dont sort en pétillant un paysage enchanteur.

Par Simon Hupkens

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Cela ne semble pas choquer les autorités de Copenhague. Des milliers de « manifestants » ont ainsi pu se retrouver dans le centre-ville à la foi pour écouter le prêchi-prêcha de l’évêque Desmond Tutu et admirer les nouvelles voitures « vertes » des grands constructeurs. Tout cela dans une ambiance aseptisée sponsorisée par Siemens et Carlsberg.

Les tenants du capitalisme vert ont donc toute latitude pour répandre ce qu’il faut bien en définitive qualifier de gros mensonges. Qui pourra croire que des entreprises qui ont pillé sans honte les ressources naturelles de la planète, qui s’apprêtent à dévaster ce qui reste d’espaces sauvages en Amazonie ou en Alaska pour sauvegarder leurs sacro-saints profits se sont mises soudain à l’école de l’écologie? Laver plus vert pour augmenter ses parts de marché, voilà la seule raison de ce matraquage publicitaire.

A Copenhague, il n’y avait cependant pas que les majors pour parler d’environnement. La gauche radicale marxiste, verte, anarchiste était présente en grand nombre. Une délégation de notre internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière, était sur place pour manifester aux côtés des autres mouvements de la gauche radicale en faveur d’un processus écologiste débarrassée du masque grotesque du capitalisme, une écologie au service des travailleurs, une écologie mettant en avant la nécessité d’un système économique mettant fin au gaspillage des ressources naturelles. En un mot, une écologie socialiste.

Mais exprimer son opinion est apparemment plus difficile pour les anticapitalistes que pour les grandes entreprises multinationales. Pour les autorités de Copenhague, le droit à l’expression ne s’applique pas de la même façon pour tous. Ainsi, notre manifestation, bien que totalement pacifique, a été violement arrêtée par la police. Les manifestants ont étés menottés et obligé de rester plusieurs heures dans une position humiliante alors que la température n’atteignait pas zéro degré. On a pu voir plusieurs malaises chez les manifestants, nécessitant l’intervention d’ambulances. On a pu voir un manifestant en état de choc, pleurant et paniquant sous l’œil placide de la police. Par la suite, ils ont étés transportés pour un contrôle d’identité qui a encore duré plusieurs heures et relâchés dans la banlieue au beau milieu de la nuit.

Qui peut encore penser après de tels événements que nos dirigeants vont « se rendre compte » et « faire un geste » en faveur d’une écologie véritable. Les dés sont manifestement pipés. Il n’y a rien à attendre des grands de ce monde ou de leurs sbires au sein des partis traditionnels: ils marchent main dans la main avec les plus gros pollueurs du monde et défendent leurs intérêts.

La seule option qui reste aux travailleurs et à leurs familles est de construire un mouvement à partir de la base, un mouvement organisé internationalement et suffisamment fort pour arrêter les agissements des actionnaires des grandes firmes et la course au néant qu’ils nous imposent.

Le CIO construit un tel mouvement. La tâche est immense, les difficultés sont innombrables mais notre internationales a enregistré des progrès importants ces dernières années: de l’élection de notre camarade Joe Higgins à la création de sections dans plusieurs pays aux différents coins de la planète. L’urgence nous gagne: n’attendez plus pour vous engager. Rejoignez le CIO et sa section belge le PSL!

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Le capitalisme vert à Copenhague:

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