Gand: Protestation ce 10 novembre contre une marche fasciste

Ce mardi 10 novembre, la N-SA, une organisation ouvertement fasciste, organise une manifestation autorisée à Gand. Apparemment, les autorités gantoises ne voient pas de problème à livrer la ville une nuit durant aux agissements d’un groupuscule de néonazis violents qui ont déjà pas mal à se reprocher. Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA-ALS) pensent que nous ne pouvons pas laisser de semblables groupuscules marcher à Gand sans opposition.

Appel des Etudiants de gauche Actifs et de Blokbuster

La N-SA (Alternative Nationale-Solidariste) est une organisation d’extrême-droite basée sur les théories fascistes et dont les rangs ont été rejoints par quelques membres du Vlaams Belang. Ce groupuscule a récemment fait parler de lui dans les médias suite à un reportage consacré à leur congrès et dans lequel on a pu voir quelques dizaines de néonazis écouter des discours nazis consacrés entre autres au thème d’une Europe blanche et à la haine des juifs. Quand ces individus sortent en rue, ils ne craignent pas de recourir à la violence contre ceux qui défendent une autre opinion que la leur ou dont la couleur de peau ne leur reviennent pas. EGA a déjà pu constater cela plusieurs fois, notamment avec la récente tentative de quelques membres du NSV et du NSA d’empêcher par la force la tenue d’un meeting EGA à Anvers (voir notre article à ce sujet). Ce groupuscule entretient également des liens avec Nation, un groupe marginal de néonazis francophones. Jeunes Nations appelle d’ailleurs à manifester avec la NSA ce 10 novembre.

La manifestation de la NSA «contre la violence» n’est qu’une excuse pour semer la violence et rendre dangereuse la ville de Gand. Ils veulent manifester contre la soi-disant violence antifasciste. Nous ne nous sentons pas concerné, la violence ne fait pas partie de nos méthodes de lutte. EGA se distancie de ce genre de méthodes et les condamne clairement.

Une action non-violente dans les milieux étudiants clarifie que le N-SA n’est pas le bienvenu et que les étudiants rejettent leur violence et leur idéologie. D’autre part, à la veille de l’armistice, les rues seront fort fréquentées et la N-SA peut se mêler aux étudiants après sa manifestation pour intimider ceux qui pensent «autrement». Ce n’est qu’en se rassemblant dans la rue que l’on peut forcer les autorités à ne pas laisser les fascistes traîner dans le voisinage étudiant et les forcer à rentrer le plus rapidement possible chez eux.

Le N-SA prétend proposer une alternative anti-capitaliste face à la crise actuelle, mais il ne s’agit en réalité que d’un message fasciste et nazi. Faute d’une opposition de gauche combative, en ces temps de crise, de semblables groupes fascistes peuvent gagner du terrain. S’en prendre à la croissance de l’extrême-droite ne peut se faire qu’en s’en prenant aux causes de ce développement. Entre-temps, nous ne devons bien entendu pas rester bras croisés et leur laisser ainsi le champ libre pour répandre leur violence. Mais nous devons clairement affirmer qu’il faut s’attaquer aux problèmes sociaux tels que le chômage et la pauvreté pour bloquer l’extrême-droite. Voilà le terreau sur lequel l’extrême-droite peut croître.

Les Étudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster appellent chacun à mobiliser avec nous contre le N-SA ce 10 novembre.

Nous nous rassemblerons au Blandijn à 19h30 et irons en direction d’Overpoort pour une action non-violente. Nous voulons assurer que les quartiers étudiants restent protégés de la propagande fasciste et que les étudiants soient prévenus de ce qui pourrait arriver la nuit. Selon nous, cela n’a pas de sens d’engager une confrontation avec le N-SA. L’establishment pourrait mettre les antifascistes au même niveau que les néonazis violents, mais nous voulons que ce soient notre nombre et notre message qui dominent.

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