Socialisme 2009: une plus grande ouverture pour les idées socialistes

Ce week-end s’est tenu à bruxelles la rencontre annuelle du PSL «Socialisme». D’innombrables débats, discussions et formations ont donc eu lieu au cours de deux journées bien chargées. Le thème central du week-end était consacré à la chute du stalinisme il y a tout juste 20 ans ainsi que la période d’offensive néo-libérale qui a suivi et qui a conduit à la crise actuelle. Avec environ 250 participants, cette dixième édition a été la plus grande.

Faire un rapport complet de Socialisme 2009 est impossible: au côté des meetings et débats principaux, une vingtaine de groupes de discussion ont encore pris place qui, chacun, mériteraient un rapport d’une certaine longueur. Il était bien difficile d’avoir à choisir entre des thèmes très divers: historique (comme le massacre de Tiananmen en 1989 ou encore l’histoire de notre internationale, le CIO), jeunes (la lutte contre les McJobs), syndical (les nationalisations sous le contrôle des travailleurs, l’enseignement, les soins de santé) ou plus politiques (d’une critique des livres de Peter Mertens et Erik De Bruyn jusqu’à une discussion consacrée à la relation entre le sport et le socialisme).

Le meeting d’ouverture a été fait par Els Deschoemacker, responsable construction du PSL. Elle a abordé la nouvelle période dans laquelle nous nous trouvons actuellement suite à la profonde crise économique, qui n’est pas encore arrivée à sa fin. À travers le développement des luttes se développera également la recherche d’une alternative face au système capitaliste. Le fait que des chroniqueurs ou économistes même bourgeois se réfèrent maintenant à Marx est d’ailleurs une expression du potentiel qui est présent pour des discussions consacrée à l’alternative socialiste.

Deux meetings principaux ont eu lieu. Le samedi soir était ainsi consacré aux luttes des travailleurs en Europe. Nous avons pu y entendre John McEwan, un dirigeant des grèves qui se sont développées à la Lindsey Oil Refinery (LOR), Leila Messaoudi, du courant Gauche Révolutionnaire au sein du Nouveau Parti Anticapitaliste français, Levi Sollie, délégué FTGB à Bayer/Lanxess ainsi que le parlementaire européen Joe Higgins. Les différents orateurs ont accentué le mécontentement et la colère qui grandissent face aux diverses tentatives de faire porter la crise sur le dos des travailleurs.

Ce mécontentement se développe de diverses façons, il manque le plus souvent de direction combative capable de construire un mouvement, ce qui entraîne une grande frustration. Cet élément a été pris en considération tant par Leila que Levi. La prise de parole de John McEwan a été particulièrement frappante pour les participants, car elle a illustré qu’il était possible de remporter des victoires importantes sur base d’une lutte menée de façon conséquente. John a aussi parlé de l’aversion grandissante face aux politiciens traditionnels et de la nécessité d’une alternative politique, d’un parti des travailleurs soutenu par des cercles syndicaux.

Les nouvelles formations de gauche doivent se doter d’un programme clair, sans ambiguité, et participer activement aux mouvements de lutte. Le potentiel pour des forces de gauche conséquentement du côté des luttes des travailleurs a été illustré par Joe Higgins, qui a expliqué comment il a été possible que le plus important parti bourgeois d’Irlande cède son siège européen de Dublin à nos camarades du Socialist Party qui ont obtenu 80.000 dans la capitale irlandaise.

Le meeting de clôture du dimanche soir était consacré à la chute du stalinisme et à la période qui a suivi. Durant 20 ans, on nous a dit et répété qu’il n’y avait aucune alternative au capitalisme, certains ont même parlé de la fin de l’histoire! Mais le mouvement qui a conduit à la chute du mur n’était pas un mouvement favorable à la restauration du capitalisme, bien au contraire. Le résultat final a été instrumentalisé pour affirmer que le socialisme était mort et le néolibéralisme a ainsi atteint une vitesse de croisière croissante. Cette période arrive aujourd’hui à son terme. La crise du capitalisme a pour conséquence que de plus en plus de gens remettent en cause le système capitaliste. La recherche d’une alternative augmente, et cela offre beaucoup d’opportunités pour les marxistes.

Le samedi après-midi nous avons aussi eu un café syndical qui a abordé comment nous pouvons lutter contre la crise ainsi qu’un débat politique avec des représentants de différentes organisations de la gauche radicale qui a abordé la question de l’avenir de la gauche en Belgique.

Dans une situation complexe, la construction d’une alternative socialiste exige des discussions et de la formation. L’intérêt d’un week-end comme Socialisme 2009 est donc très grand pour le PSL et au vu de l’enthousiasme et de que nous avons ressenti à la fin du week-end, nous pouvons dire que nous n’avons pas manqué notre but.

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