LUTTONS POUR ARRETER LES PERTES D’EMPLOIS!

L’économie montre les premiers signes de rétablissement. Pour les Bourses et les actionnaires, sûrement. Mais, pour les travailleurs, les véritables mois de crise, ou plutôt les années de crise, sont encore devant nous.

Par Els Deschoemacker

Bien que des chiffres différents circulent, presque tout le monde considère que le gros des pertes d’emplois se trouve encore devant nous. Le SETCA (la centrale des employés de la FGTB) craint un “tsunami de licenciements” tandis que l’Organisation pour la Coopération et le Développement en Europe (OCDE) s’attend à 10 millions de chômeurs en plus dans les 30 pays les plus riches. En Belgique, le nombre de chômeurs devrait atteindre environ 700.000 personnes fin 2011, soit 15% de la population active. Avant que n’éclate la crise, le taux de pauvreté était déjà en Belgique de 15%. A combien sera-t-il demain ?

Les grandes entreprises, les banques et les institutions financières ont été sauvées du naufrage par une injection massive d’argent public. Mais il ne faut pas s’attendre à un même traitement pour sauver les emplois de tout un chacun.

Au contraire! C’est à nous, aux travailleurs et à leurs familles, que gouvernements et patrons veulent faire payer leur crise, à coup de pertes d’emplois et d’attaques contre nos conditions de salaire et de travail. Demain, il faudra encore payer une deuxième, et probablement une troisième et une quatrième fois, à travers des attaques contre l’enseignement, les soins de santé et les retraites. C’est que les finances de l’Etat doivent retrouver l’équilibre! Les différents plans des gouvernement ne laissent planer aucun doute.

À moins qu’un mouvement ne se mette en branle et que le mouvement des travailleurs sorte ses crocs, les bénéfices des grandes entreprises et des banques seront rétablis au prix d’un gigantesque appauvrissement collectif.

Du côté francophone, les syndicats ont immédiatement réagi aux projets d’attaques contre l’enseignement avec une interruption de travail générale d’une heure. Ils ont clairement dit qu’ils ne voulaient pas payer pour la crise.

A La Hulpe, chez Swift, une firme en charge du trafic des données entre banques, la direction envisageait de licencier 300 employés au compte-gouttes afin d’éviter de devoir négocier un licenciement collectif et d’engager progressivement des interimaires. Les syndicats ont menacé d’actions destinées à paralyser les paiements internationaux. Depuis lors, il n’est plus question de ce plan.

Un mouvement qui fait appel à la force et à la combativité du mouvement ouvrier peut changer le cours des choses et permettre aux travailleurs de reprendre l’initiative dans la lutte contre la crise, comme chez Swift.

Le Parti Socialiste de Lutte défend la nécessité d’une stratégie offensive qui revendique le droit à un emploi décent pour tous. A cette fin, nous démarrons une campagne pour l’emploi et nous lançons un appel pour organiser des marches locales pour l’emploi et d’autres actions.

Les capitalistes veulent une société où seuls comptent leurs profits. Nous avons besoin d’une société qui défende les intérêts et les besoins de la majorité de la population, une société socialiste.

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