Daimler Saint-Ghislain : Manifestation de solidarité

Ce vendredi matin, quelques 300 personnes ont manifesté leur soutien aux travailleurs de Preiss Daimler Saint-Ghislain (ex-belref). Leur usine a été mise en faillite le 29 septembre dernier par la maison mère allemande, qui a pourtant fait 12 millions d’euros de profit en 2008.

Photos par Florian, Rapport par Ben et Gilles

Comme le dit la FGTB, «Il s’agit d’une véritable catastrophe pour l’emploi régional: 173 emplois directs sont perdus sans compter les emplois indirects. En fait c’est toute l’industrie de la céramique boraine qui est en train de disparaître de la carte; NGK BAUDOUR (ex CERABEL), RNI, VESUVIUS HAUTRAGE, BELREF SAINT-GHISLAIN ont cessé de vivre en quelques mois. L’épine dorsale du Borinage industriel est en train de passer de vie à trépas.»

Le chômage dans la région de Mons Borinage est déjà le plus élevé de Wallonie, avec la crise, c’est le peu d’emploi qui reste dans la région qui disparaît. Un plan d’action pour l’emploi est plus que nécessaire et la manifestation en soutien aux travailleurs de Belref, bien que modeste, est un bon pas dans ce sens.

Une grande solidarité était présente, mais l’enthousiasme n’était pas de mise. Des délégations d’un peu partout étaient venues manifester sous la pluie. La délégation de Bridgestone a bien entendu été remarquée, mais il y avait aussi des délégués du centre, de Tournai,…

Sur place, nous avons recueilli ces quelques mots d’un responsable de la centrale générale de Verviers: «On est venu de Verviers à une dizaine de personnes, tous des délégués, dans trois voitures. On a décidé au niveau de notre Centrale Générale de faire un jour de grève dans quatre entreprises de notre région, en solidarité avec les camarades de Preiss-Daimler, comme nous l’avions déjà fait pour Bridgestone à Frameries pendant l’été. D’autant plus que Preiss-Daimler possède une succursale chez nous, qui fabrique des fibres de verre.

Il est clair que dans un futur proche, il y aura de plus en plus de fermetures. Ca n’a pas encore tellement été le cas à Verviers, mais ça ne saurait tarder. Et à ce moment, nous voudrons nous aussi pouvoir compter sur la solidarité d’autres régions. C’est toute une réflexion qu’il faut avoir sur la société actuelle: on a un besoin vital de solidarité.»

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