ULB : face aux attaques des autorités, organisons la lutte tous ensemble!

Ce lundi 20 décembre, une centaine de personnes se sont mobilisées devant le Conseil d’Administration de l’ULB pour protester contre la politique anti-sociale de la direction de l’université.

D’une part, les syndicats ont appelé à un rassemblement pour dénoncer les conditions de travail précaires des chercheurs contractuels (licenciements, droit qu’à une pension légale représentant environ 35% du salaire, …). La direction de l’ULB accorde des statuts différents à l’ensemble du personnel et ceci ne sert qu’à diviser le personnel dans leur lutte. C’est pour obtenir les mêmes droits pour tous les travailleurs de l’ULB qu’ils se sont mobilisés ce lundi. Même si certaines revendications ont été obtenues pour une partie du personnel, en ce qui concerne le statut des chercheurs, la décision est reportée au Conseil de la Recherche, où le recteur, représentant de la direction, siègera également.

D’autre part, plusieurs dizaines d’étudiants se sont mobilisés contre l’intervention policière musclée qui a mené à l’arrestation d’une vingtaine d’étudiants, la semaine précédente. La police, appelée par la direction, a saisi l’occasion, lors d’une action symbolique « d’enterrement du foyer » faite par un groupe d’étudiants, pour intervenir violemment sur le campus et arrêter aveuglément ceux qui se trouvaient à proximité ! La faillite du mouvement autogéré du foyer s’explique par le fait que l’occupation s’est faite sans revendications claires depuis le début de l’année, sans aucune direction élue pour mener la lutte, sans faire le lien avec les autres privatisations du campus (restaurants), les attaques que subissent le personnel et le sous-financement de l’enseignement, … Ce ne sont pas des actions symboliques ou des actes isolés qui pourraient arrêter la politique anti-sociale des autorités et du gouvernement. Des actions stupides comme la dégradation de biens et des bâtiments ne servent qu’à criminaliser et à diviser le mouvement. Elles donnent l’excuse aux autorités pour systématiquement casser tout mouvement de contestation et faire intervenir la police sur notre campus.

Les attaques contre les conditions de travail, la privatisation de certains services comme le nettoyage, l’entretien extérieur ou encore une partie de la sécurité, la privatisation de différents acquis étudiants (restos universitaires, foyer,…), entrent dans la logique de profit, prônée et appliquée par la direction. Un autre exemple de cette politique est la suppression du minerval réduit, ainsi que le suppression de la possibilité de fractionnement du paiement. Toutes ces mesures se retrouvent dans le cadre de la privatisation de l’enseignement, politique appliquée par les différents gouvernements européens.

Pour nous, il est clair que ce n’est qu’en créant un rapport de force au sein de la communauté universitaire (étudiants – travailleurs), en amenant un programme clair et des perspectives claires, en ayant une direction élue et révocable à tout moment qu’on pourra arrêter les attaques néo-libérales au sein de notre université. Cette politique se trouve clairement dans le cadre des attaques subies par l’ensemble des travailleurs aujourd’hui (passage au 40h, attaque des pré-pensions, plus flexibilité, privatisation des services publics). Ce n’est qu’en se tournant vers les travailleurs qu’on pourra changer réellement le système. Ce sont les seuls capables de bloquer l’économie et de faire pression sur le patronat et le gouvernement.

Face à l’attaque organisée du patronat et de ses laquais politiques, il faut une réponse organisée. La sociale-démocratie ne défend plus les intérêts des jeunes et des travailleurs mais travaillent main dans la main avec les patrons. Elio Di Rupo, par exemple, siège maintenant au Conseil d’Administration de Dexia, ce qui lui vaudra un « dédommagement » de 32.000euros. Ou encore Arena, ministre présidente de la Communauté française (PS), améliore son confort pour la somme de 310 000 euros. La sociale-démocratie applique aujourd’hui les politiques néo-libérales et défendent les intérêts patronaux, et ce au détriment des conditions de vie de la majorité de la population. C’est pourquoi nous appelons à la création d’un nouveau parti des travailleurs qui défendrait les droits et les acquis de la majorité de la population et non d’une clique de privilégiés.

Etudiants et travailleurs de l’ULB ont un même intérêt à lutter pour de bonnes conditions d’étude et de travail sur le campus. Seule une opposition massive à la politique de la direction de l’université pourra la bloquer. EGA organise une opposition anti-capitaliste et lutte pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous, en liant les luttes des étudiants à celles du mouvement ouvrier. Dans ce cadre, EGA lance un appel à former des comités de mobilisation pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi qui se déroulera le 19 mars à Bruxelles.

  • Refinancement massif de tout l’enseignement et de la recherche !
  • NON à la présence policière sur tous les campus universitaires !
  • Reprise de la gestion du foyer et des restos universitaires par l’université sous contrôle des étudiants et du personnel !
  • Enseignement gratuit et de qualité pour tous et à tous les niveaux !
  • Unité étudiants-travailleurs-chômeurs contre la politique néo-libérale et anti-sociale du gouvernement!
  • Pour un Nouveau parti des travailleurs qui défendent les intérêts de la majorité de la population!
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