Depuis quelques semaines, EGA-VUB est de nouveau attaqué. Cette fois-ci, l’offensive est menée par le nouveau vice-recteur aux affaires étudiantes, Prof. Michel Magits et par la fédération étudiante BSG. Il est clair qu’il s’agit d’une attaque politique contre la seule organisation étudiante de la VUB qui mène une véritable opposition contre les coupes dans les budgets sociaux et les mesures antisociales dans l´enseignement.
En septembre 2004, une proposition d’un nouveau budget est voté au Conseil Social (CS) de la VUB. La part de budget réservée aux allocations sociales (l’argent utilisé pour aider des étudiants qui ont des problèmes financiers) est alors diminuée de 65% (de 200 000€ à 70 000€!). Les délégués EGA du CS, ainsi que les délégués de la CGSP, ont protesté contre cette mesure d’austérité. Mais la proposition a quand même été acceptée car les représentants de la direction la soutenaient ainsi que certains délégués étudiants. Seul EGA et la CGSP ont voté contre ces mesures. EGA a alors décidé d’informer les étudiants de cette attaque. Nous avons publié des tracts et des journaux muraux appelant à construire une opposition contre la politique d’austérité du gouvernement et de la direction de la VUB. Nous avons également publié les résultats des votes du CS , pour montrer aux étudiants que les représentants de la liste LSD ne défendent pas leurs intérêts, mais exécutent les attaques contre les acquis sociaux des étudiants. Nous pensons devoir informer les étudiants du travail et des décisions du CS, surtout quand les autres représentants n’en voient pas la nécessité.
Apparemment, cette forme de démocratie de base n’a pas été bien accueillie par la direction de la VUB. Pendant le tour de table de la dernière réunion du CS, le vice-recteur Magits a attaqué les journaux muraux d’EGA. Il a alors parlé d’ “organisations mystérieuses et apolitiques”, a dénoncé notre journal mural comme de la « diffamation » et une “nuisance à l’image du Conseil Social et de la démocratie étudiante”. Comme tout ceci n’était pas encore suffisant, la présidente du CS, Liesbeth Verreydt, a ajouté qu’elle interdisait à EGA de publier des articles sur le CS, si les autres représentants étudiants ne sont pas d’accord sur le contenu. Bien sur, nous n’accepteront jamais une telle limitation de notre droit à la libre expression. Tant que le CS se permet de faire des économies qui seront payées par les étudiants, nous rendrons publique cette politique. De plus, nous publions toujours un matériel clairement signé EGA. Nous ne pensons pas que ce sont nos affiches qui nuisent à l’image du CS et de la démocratie étudiante, mais bien la politique antisociale menée par les représentants étudiants et la direction de l’université.
Mais les attaques contre notre organisation, menée par le BSG, ne se limitent pas cette fois-ci aux accusations verbales. Pour le collage des journaux muraux, EGA-VUB a reçu deux amendes sérieuses : une de 125€ et une autre de 250€. En refusant de payer ces amendes injustes, nous allons perdre notre reconnaissance comme cercle étudiant, selon les statuts de le BSG.
Le BSG dit représenter tous les étudiants de la VUB, mais se refuse à les mobiliser contre les mesures d’austérité et joue même un rôle clairement réactionnaire en attaquant la seule organisation qui mobilise les étudiants contre les plans antisociaux. Le BSG nous sanctionne pour avoir « collé sauvagement », mais oublie que coller des affiches politiques est un droit politique que le mouvement étudiant a acquis dans la lutte. Ces collages sont le seul moyen pour informer les étudiants et les mobiliser pour leurs droits. Le BSG se met clairement du coté des directeurs et du vice-recteur en soutenant la répression politique contre EGA.
Il doit être clair qu’EGA n’ est pas du tout impressionné par ces attaques. Nous allons mener une campagne pour informer les étudiants et prévenir le BSG et la direction de la VUB que, si la reconnaissance d’EGA est suspendue au semestre prochain, nous mèneront une campagne large parmi les étudiants et le personnel contre la répression politique à la VUB.