Les élections présidentielles du 12 juin en Iran ont déclenché une crise révolutionnaire. La classe capitaliste islamiste est profondément divisée sur la question de savoir comment arrêter le mouvement historique de masse qui a émergé: répression brutale ou concessions? Les dirigeants et, de plus en plus, leur système ont perdu leur légitimité. La propagande nationaliste et religieuse n’a eu que peu d’effet. Les fusillades, les bastonnades et les arrestations sont le dernier recours dont dispose l’appareil de Khamenei et d’Ahmadinejad. Toutefois, l’absence d’organisations ouvrières de masse et d’un parti révolutionnaire de masse sont également un facteur majeur au cours de ces événements.
Per-Ake Westerlund, Rättvisepartiet Socialisterna (Parti de la Résistance Socialiste – CIO Suède), article publié le 22 juin
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Les mobilisations qui ont rassemblé plus d’un million de personnes dans les rues de Téhéran à partir du 16 juin, à côté des divisions ouvertes au sein de la classe dirigeante capitaliste islamiste, marquent une crise révolutionnaire en Iran. Les gens ont perdu leur crainte. L’immense haine contre le système politique actuel et la colère face aux difficultés économiques qui touchent la population ont explosé.
Le Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, a dans son discours du vendredi 19 juin, ouvertement menacé de répression et de violence, de «faire couler le sang». Il a ouvert la porte à ses rivaux au sein du régime – l’ancien Président l’Ayatollah Akbar Rafsanjani, qui est aussi l’homme le plus riche d’Iran, accompagné de son protégé, le candidat présidentiel Mir Hossein Moussavi – qui ont appelé à annuler les manifestations à cause du risque de massacre. Les politiciens occidentaux ont eux aussi «exprimé leur crainte» et leur «inquiétude» face à la violence, se proclamant en faveur d’un compromis au sommet.
Cette semaine, les manifestations ont été attaquées sur leurs lieux de rassemblement pour le départ, limitant la possibilité d’organiser des manifestations de masse. Des miliciens Basiji à moto ont attaqué les manifestants à coups de feu et de matraques. La police et l’armée utilisent des gaz lacrymogènes et tirent à balles réelles. Les rapports estiment le nombre de morts à entre 50 et 184 personnes. L’Etat a officiellement affirmé avoir arrêté 475 personnes, mais ce nombre s’élèverait à entre 800 et 1.000 personnes selon les observateurs. Selon Reporters Sans Frontières, 26 journalistes sont détenus, tandis que d’autres agences d’information parlent de l’arrestation de 100 dirigeants étudiants. Un tribunal spécial a été mis en place afin d’interroger et de condamner les détenus.
La division au sommet du régime s’approfondit de plus en plus. Le candidat présidentiel Mir Hossein Moussavi – qui se tient à l’épicentre de la fracture au sein du régime, ayant défié Khamenei et Ahmadinejad – a été placé sous arrêt à domicile, et son propre journal a été saccagé, avec 25 personnes arrêtées. Son « parrain », L’Ayatollah Akbar Hashemi Rafsanjani, qui est aussi l’ancien Président et l’homme le plus riche d’Iran, a été mis sous pression par l’arrestation de sa famille, y compris sa fille, Faezeh Hashemi. Rafsanajani s’est apparemment rendu dans la ville sainte de Qom afin d’y rassembler ses partisans.
Khamenei a été forcé de descendre de son piédéstal qu’il occupait en tant qu’arbitre religieux et, dans une certaine mesure, de mettre Ahmadinejad de côté afin de pouvoir proférer ses menaces, apparemment inquiet à l’idée que toute concession aux manifestants ne ferait qu’accroître l’appétit des masses. Le Conseil des Gardiens a admis le fait que certaines failles existent dans le système électoral, mais nient toute possibilité d’un recomptage complet, sans même parler de nouvelles élections. C’est pourquoi la réponse de Khamenei consiste en une répression de masse. Jusqu’ici, toutefois, Musavi n’a pas riposté, préférant appeler à l’annulation des manifestations, mentionnant le risque d’un bain de sang. Les politiciens occidentaux expriment leur «crainte» et leur «inquiétude» au sujet de la violence, espérant un compromis au sommet.
L’humeur des masses, toutefois, n’est pas facilement contrôlée. Les manifestations de masse de mardi – deux millions selon certains observateurs – se sont déroulées malgré à la fois le mot d’ordre d’ouvrir le feu donné aux forces étatiques et l’appel à rester chez soi lancé par Moussavi. A ce stade, l’Etat et les dirigeants ont à nouveau été pris par surprise. On a même vu la police protéger les manifestants des attaques des milices basiji honnies. Cette semaine, les manifestations des toits – des jeunes sur les toits, criant des slogans toute la nuit – se sont renforcées chaque jour.
Avec son discours de vendredi, Khamenei a tenté de renforcer le moral des forces de l’Etat, de la même manière qu’il l’a fait contre le mouvement étudiant il y a dix ans. Il y a de nombreux moments décisifs au cours de mouvements de masse et de révolutions. La répression de samedi contre la plus petite des manifestations en route vers la Place de la Révolution n’a pas mis un terme au mouvement de protestation – les manifestations ne vont très certainement pas se terminer maintenant, même si personne n’est sûr de savoir jusqu’où le nouveau mouvement et les forces contre-révolutionnaires sont prêts à aller. Samedi 20 juin, Mir Hossein Moussavi a même appelé à une grève générale au cas où il serait arrêté, ce qu’il a prédit. Certains des syndicats clandestins ont eux aussi appelé à la grève générale.
Une accumulation de colère
Cette explosion n’est pas surgie de nulle part. L’authentique révolution ouvrière de 1979, soutenue par les pauvres urbains et ruraux, a été plongée dans le sang par la réaction islamiste. Une contre-révolution brutale, se poursuivant sur de nombreuses années, a annihilé toutes les organisations démocratiques et ouvrières. Ceci a été rendu possible par le rôle joué par le parti communiste pro-Moscou, le Toudeh, qui a soutenu le dirigeant islamiste Khomeyni, considéré comme «anti-impérialiste», poussant la logique jusqu’à ce que le Toudeh lui-même soit écrasé.
Le mouvement étudiant de 1999 était le premier à réellement secouer le régime et à susciter l’espoir des masses. Mais il a aussi exposé les illusions vis-à-vis de Khatami, le Président «réformateur» d’alors, qui n’a même pas levé le petit doigt pour défendre les étudiants contre la répression. Khatami représentait une aile du régime qui visait à améliorer les relations – à la fois sur le plan national et international – afin de pouvoir éviter tout changement réel. Cette année, Khatami fait partie de l’équipe qui soutient Moussavi. Au cours des dernières années, les étudiants ont organisé toute une série de manifestations sur leurs universités. Les dirigeants étudiants et les éditeurs des magazines étudiants ont été emprisonnés.
Depuis 2004, il y a eu une importante reprise des grèves et des luttes des travailleurs. Les chauffeurs de bus de Téhéran, les ouvriers de la sucrerie de Haf Tapeh, les enseignants, les ouvriers du textile et les ouvriers de l’usine automobile d’Iran Khodro ont organisé des grèves et des luttes pour les emplois et les salaires – et pour le droit à former des syndicats indépendants. Ils ont aussi formé leurs propres organisations et élu leurs représentants. En juillet 2005, une journée de grèves et de manifestations nationale a vu des grèves se produire même dans la ville sainte de Qom. Cette année, plus de 80 militants ont été arrêtés à la manifestation du Premier Mai dans le parc de Laleh à Téhéran. La détermination des masses, et de la classe ouvrière en particulier, a été démontrée encore et encore. La répression contre le syndicat des chauffeurs de bus et l’emprisonnement de leur dirigeant, Mansur Osanloo, n’a pas pu venir à bout de leur organisation. Après les arrestations du Premier Mai, les travailleurs et leurs familles ont organisé des manifestations quotidiennes pour réclamer la libération de tous les militants.
Point de focalisation de tous les espoirs
Les élections présidentielles de cette année sont devenues le point de focalisation pour les espoirs des masses, malgré les pseudo-analyses des «experts» occidentaux qui affiramaient que les conservateurs avaient renforcé leur emprise et que les «réformateurs» avaient été mis de côté. Certains avaient prédit que le Président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, pourrait être mis à l’épreuve par un conservateur un plus modéré. En 2005, Ahmadinejad était parvenu, de manière inattendue, à vaincre Rafsanjani grâce à ses promesses de répartition équitable des revenus du pétrole et d’amélioration du niveau de vie pour les pauvres. Malgré la rupture de ces promesses, Ahmadinejad s’est habilement promu lui-même, et est parvenu à échapper au contrôle des mollahs capitalistes. A la place, Ahmadinejad a soutenu les capitalistes parmi le Basij et les Gardiens de la Révolution Islamaique, surtout dans l’industrie pétrolière et le secteur de la construction.
Malgré le style non-orthodoxe d’Ahmadinejad, l’Ayatollah Kamenei a décidé qu’il était tout de même la meilleure carte à jouer pour les élections présidentielles. Les trois autres candidats approuvés par le Conseil des Gardiens, composé de douze chefs religieux, parmi les 475 personnes ayant demandé à participer à la campagne présidentielle, étaient plus proches du clergé et plus académiques. Ahmadinejad avait aussi montré qu’il n’hésitait pas un instant à recourir à la répression et à se confronter aux Etats-Unis sur la question nucléaire.
Rafsanjani, qui est lui-même un grand capitaliste et le chef de l’Assemblée des Experts (composée de 86 membres) qui choisit le Guide Suprême, a adopté une position différente. Il considère Ahmadinejad comme un handicap, qui provoque à la fois l’opposition interne et les puissances mondiales. A la place, il voulait élire Mir Hossein Moussavi. Cependant, personne ne s’attendait à ce que l’ancien Premier Ministre, au pouvoir durant une période notoirement répressive (celle de la Guerre contre l’Irak de 1980-88), reçoive un soutien de masse.
«C’est le duel télévisé entre Moussavi et Ahmadinejad – suivi par 40 millions de téléspectateurs – qui a tout déclenché, et qui a créé des réactions populaires que très probablement ni Moussavi, ni personne au sein de l’appareil du pouvoir iranien n’avait prévues», selon l’analyste suédois Bitte Hammargren. Bien que de nombreux électeurs ne se sentaient pas réellement attirés par Moussavi, il a été perçu par les masses comme étant le candidat qui pourrait vaincre Ahmadinejad.
Des milliers de jeunes gens et en particulier de femmes sont devenus militants pour Moussavi. L’oppression des femmes est une des clés de voute de la dictature iranienne. Aux côtés des étudiants et des syndicats indépendants, les femmes se sont organisées pour se battre pour leurs droits, et de nombreuses militantes ont été emprisonnées ou tuées. Lorsque la femme de Moussavi, la célèbre artiste Zahra Rahnavard, a participé et a pris la parole aux meetings électoraux de son mari, cela a donné un énorme élan à sa campagne. Au cours de la dernière semaine avant les élections, les étudiants pouvaient plus ou moins librement distribuer des tracts et organiser de smeetings dans les parcs et à l’université. A Téhéran, Moussavi a organisé des meetings de masse, tandis qu’Ahmadinejad, qui dominait totalement et contrôlait les médias étatiques, rassemblait moins de gens.
L’humeur des masses était au plus haut et, avec un taux de participation de 75%, la jeunesse s’attendait à ce que Moussavi l’emporte. Mais moins de deux heures après la fermeture des bureaux de vote, Ahmadinejad a été déclaré gagnant. Et le lendemain, Khamenei le félicitait, disant que sa victoire était un «événement lumineux». Les politiciens et analystes occidentaux ont semblaient accepter le résultat, le justifiant par le soutien rural pour Ahmadinejad. Toutefois, Moussavi n’était pas d’accord de se laisser mettre de côté, et encore moins ses partisans – ou plutôt, encore moins quiconque qui se déclare contre Ahmadinejad et est mécontent du système. Des rapports faisant état d’arrondissements avec plus de votes que d’électeurs, de bureaux de vote fermés trop tôt, etc. continuaient à arriver. Au lieu de 24 millions de votes, Ahmadinejad n’en aurait reçu que 7 millions, à comparer aux 13 millions de Moussavi. Lors d’un second round, les électeurs des deux candidats vaincus auraient certainement eux aussi voté pour Moussavi.
Une colère de masse canalisée
Les manifestations ont démarré immédiatement, avec Ahmadinezhad qui se moquait, les comparant aux petites émeutes qu’on voit après un match de foot. Mais ces manifestations ne protestaient pas seulement contre les résultats électoraux – elles canalisaient toute la colère qui vit contre le chômage, les bas salaires, la crise du logement et le manque de droits démocratiques, avec en plus, pour les militants, l’espoir d’une vengeance contre le régime. Les manifestations sont devenues de plus en plus grandes. Les attaques violentes pendant la nuit menées contre les étudiants sur le campus universitaire par des Basiji à moto, avec des conséquences mortelles, n’ont fait qu’accroître la colère, culminant avec les manifestations de masse de mardi.
La violence et la propagande comme quoi les USA étaient derrière les manifestations ne sont pas parvenues à mettre un terme au mouvement. Moussavi a dû calmer les manifestations, appelant à des marches funèbres pour jeudi et vendredi. L’Ayatollah Khamenei a dû opérer une retraite partielle et appeler à un recomptage des votes – seulement dans quelques arrondissements, et sous le contrôle du Conseil des Gardiens – ce qui représente un gest dérisoire, mais néanmoins sans précédent. Mais il ne devrait y avoir aucune illusion – à côté de celan Khamenei et le régime ont comment à arrêter les critiques, et à se préparer à une mise au pas dès que possible.
C’est un mouvement massif et puissant. S’il connaissait sa propre force, le régime pourrait être terminé. Mais il y a aussi des facteurs majeurs qui le retiennent en arrière – la conscience confuse, le manque d’organisations ouvrières indépendantes. Les masses apprendront à travers les événements historiques, mais le mouvement ira-t-il assez loin? Jusqu’où les masses pourront-elles aller avant que Moussavi et Rafsanjani décident qu’elles devraient rentrer chez elles?
Robert Fisk a écrit dans The Independant de Londres du 19 juin : «Des dizaines de milliers de partisans de Moussavi ont défilé en noir à travers les rues du centre de Téhéran hier soir». Il cite un participant : «On ne peut pas s’arrêter maintenant. Si on s’arrête maintenant, ils vont nous bouffer». Cette humeur combative est probablement typique et peut en soi pousser de côté la répression. Mais le même manifestant poursuit en disant «Le mieux ce serait que les Nations Unies ou n’importe quelle organisation internationale organise de nouvelles élections». Et Fisk de conclure à juste titre : «C’est sur de telles illusions que se construit un désastre».
Personne en Iran ne devrait faire la moindre confiance aux Nations Unies ou à la classe dirigeante américaine. Lorsque le Président Obama dit qu’il est inquiet, c’est qu’il est surtout inquiet du caractère révolutionnaire des masses. Obama a bien expliqué qu’il n’a aucune préférence pour l’un ou l’autre Président, tant que ce Président est prêt à écouter les Etats-Unis. Les «réformateurs» n’ont jusqu’ici pas été plus ouverts vis-à-vis de la Maison Blanche que ne l’a été Ahmadinejad. L’humeur mixte est aussi observée parmi les manifestations «vertes» anti-Ahmadinejad, où l’on scande ausis des slogans religieux.
Le mouvement de masse a déjà affecté d’autres couches de la société. Certains policiers ont défendu les manifestants et ont été acclamés comme des héros. Les journaux ont été forcés de donner des compte-rendus des manifestations. Des professeurs d’université ont démissionné en guise de protestation contre les fusillades fatales sur le campus.
Khamenei a maintenant menacé d’accroître la répression. Mais si le mouvement de masse se poursuit encore quelques jours, Khamenei pourrait être forcé de lâcher Ahmadinejad et de tenter de trouver un compromis avec le camp Rafsanjani. La division au sein de la classe dirigeante est un signe de crise révolutionnaire, et les dirigeants vont lutter pour la surmonter. Moussavi n’est pas une réelle alternative, mais a été poussé dans le rôle de détonateur. Il a accompli sa part en promettant la loyauté à Khamenei et à la république islamique, tout en se donnant l’air d’un dirigeant de l’opposition agressif.
La classe ouvrière
La tâche la plus urgente est de former et construire des organisations indépendantes de travailleurs à une échelle de masse. Indépendantes de l’Etat, de la religion, des capitalistes, des libéraux, etc., elles devraient montrer la voie vers les entreprises et les comités de quartier. Tout comme les shuras de la révolution de 1979, des comités de travailleurs devraient prendre à charge à la fois l’auto-défense et le contrôle ouvrier sur la production et l’économie. Contrairement à 1979, ces comités doivent être coordonés à l’échelle d’une ville et à l’échelle nationale.
Certaines organisations ouvrières indépendantes existent déjà, comme le syndicat des chauffeurs de bus, qui a adopté la ligne correcte de ne soutenir aucun des candidats à la Présidence. Tous étaient des candidats capitalistes religieux d’un genre ou d’un autre. Aucun d’entre eux n’allait se charger du chômage qui touche 20% de la population (12,5% officiellement) ni de l’inflation de 30% par an (25% officiellement).
Les organisations de travailleurs doivent maintenant se positionner à l’avant de la résistance de masse – construisant des syndicats, formant des comités de défense larges et cherchant le soutient des étudiants et des autre smilitants parmi les pauvres urbains. Mais par-dessus tout, l’Iran a besoin d’un parti clairement socialiste. Les soi-disantes «révolutions de couleur» des autres pays ont montré la possibilité de renverser un gouvernement, mais lorsque cela s’est produit, il s’est avéré que les nouveaux régimes pro-capitalistes qui en ont émergé n’ont pas fondamentalement changé la vie des travailleurs et des gens ordinaires. C’était aussi la leçon des révolutions de masse qui se sont produites partout en Europe en1848, et qui ont été étudiées par Marx et Engels, ce qui a établi la base pour leur conlusion selon laquelle il faut s’efforcer d’organiser la classe ouvrière de manière indépendante.
Les mouvements de masse ne sont pas inépuisables – ils se battent tant qu’ils croient que la lutte peut et va obtenir des résultats. La lutte pour les droits démocratiques doit être liée à la lutte pour la libération politique et économique. Les mollahs capitalistes doivent être renversés et leur richesse confisquée. Seule une économie démocratiquement contrôlée par un plan socialiste démocratique peut offrir l’éducation, des emplois et des salaires décents. L’Iran a une forte tradition ouvrière, remontant à la révolution de 1906-11, mais avant tout à celle de 1979. C’était le mouvement de grève des travailleurs, plutôt que les simples manifestations dans les villes, qui a renversé l’énome appareil d’Etat du Shah. La leçon principale de cette révolution, apprise dans le sang, est le besoin d’un parti ouvrier socialiste révolutionnaire de masse, afin de désarmer les islamistes, politiquement et militairement.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Rättvisepartiet Socialisterna est la section du CIO en Suède.
Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.
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