Total cherche la confrontation avec les ouvriers Anglais.

Il y a à nouveau de l’agitation sociale à la raffinerie de Total à Lindsey (au Royaume Uni). L’entreprise avait déjà voulu remplacer des travailleurs d’un chantier de construction par des ouvriers Italiens et Portugais, qui coûtent moins cher. Cela n’a pas réussi, mais les patrons n’ont pas encore digéré leur défaite. À cause de cela, ils ont licencié les travailleurs pour les remplacer par des collègues plus "conformes" à leurs vues. 900 travailleurs doivent être licenciés.

Appel à la solidarité

Le mardi, 9 juin, Shaw UK, sous-traitant de Total, a annoncé que 81 ouvriers "pourraient être licenciés" sur le chantier de Lindsey Oil Refinery. Le lendemain a suivi le licenciement de 51 ouvriers, qui ont dû partir directement, avec le salaire d’une semaine et sans négociation syndicale.

RBC, un autre sous-traitant, avait entretemps embauché 60 ouvriers dès le 8 juin. Apparemment, RBC avait repris les places de Shaw, ce qui devait masquer le fait que c’étaient des militants syndicaux très combatifs qui avaient été licenciés. C’étaient eux qui ont dirigés les actions de cette année (voir encadré).

Le 10 juin, un arrêt de travail a été décidé et des négociations ont été entamées entre délégués et management. Face à l’absence de résultats, il a été décidé de poursuivre la grève le lendemain. Des travailleurs d’autres entreprises de sous-traitants sont solidaires. De son côté, la direction de Shaw a affirmé que si le travail n’était pas repris le lundi suivant, l’entreprise serait retirée du chantier. Pour une menace, c’en était une bonne!

Le lundi, l’entreprise était bloquée par des piquets. La direction de Shaw réfléchissait pour aboutir à un «lockout» (une fermeture décidée par l’entreprise pour casser une grève). De nouvelles négociations ont suivi, mais la direction a exigé la reprise du travail avant de discuter des licenciements. Les travailleurs n’ont pas accepté cet ultimatum et ont décidé de continuer la grève.

Le mardi 16 juin, les représentants des syndicats UNITE et GMB sont venus sur le chantier pour parler avec les grévistes et apporter leurs revendications à la direction. Ils étaient très clairs : revenir sur les licenciements, stopper les heures supplémentaires et le partage du temps de travail restant sur le chantier (le projet HDS3.)

La solidarité avec les travailleurs de Shaw s’est élargie. Suite à cela, Total (propriétaire de la raffinerie Lindsey) a décidé de licencier 900 travailleurs. Bien vite, la grève s’est étendue.

Les grévistes demandent des messages de solidarité. Ceux-ci peuvent être envoyés à: geminis@geminis.karoo.co.uk ou par téléphone au 0044 7706 7 10041.

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