Le mecredi 10 novembre est la première journée de grève nationale depuis trois ans. La charge de travail n’a cessé d’augmenter ces trois dernières années. Les conditions de travail se dégradent à cause du manque de personnel et du taux d’absentéisme qui va de pair.
L’introduction de Georoute signifie une attaque frontale contre les acquis et les conditions de travail de tous les postiers, qu’ils soient agents distributeurs, chauffeurs ou trieurs de nuit. Dans presque tous les bureaux de poste où Georoute a été appliqué, il y a eu des grèves spontanées. A Liège et à Gand, le personnel a pu arracher des concessions importantes après des grèves qui ont duré plusieurs jours.
A Anvers 1, Malines 1, Brasschaat, Deurne et Berchem, une centaine de membres de la CGSP ont mené une action devant les bureaux de la direction nationale à Bruxelles. Le personnel avait exprimé des critiques sur la nouvelle organisation du travail. Quand Georoute est entré en application, la direction régionale n’en a tenu aucun compte.
Les guichetiers subissent une pression permanente pour vendre un maximum de produits financiers. Des produits de La Poste sont désormais en vente dans certains grands magasins. Cela permettra à terme de fermer des bureaux non-rentables.
La direction des trois grands syndicats n’est pas conséquente dans son attitude vis-à-vis de la direction . D’un côté, elle approuve la réorganisation de Georoute lors de la conclusion de la CCT de 2001. De l’autre côté, elle exige "les textes qui concrétisent l’allègement de la charge de travail. (Avis au personnel , octobre 2004).
L’introduction de Georoute n’a pas d’autre but que de diminuer le nombre de services (- 60 % dans les équipes de nuit et entre – 10 et – 20 % dans les équipes de jour). Cela ne peut qu’entraîner une hausse permanente de la charge de travail.
La direction veut diminuer les effectifs de 8500 unités. Cela fait des années qu’on ne remplace plus ceux qui prennent leur retraite, ce qui augmente aussi la charge de travail. Georoute et Poststation doivent rendre La Poste intéressante pour les investisseurs privés. Ceux-ci pourront alors faire de gros bénéfices sur le dos du personnel et des utilisateurs.
La Poste n’est pas le seul service public qui est confronté depuis des années avec un manque de personnel, des conditions de travail qui se dégradent en une charge de travail excessive. Le recours aux contrats à durée déterminée et même aux intérimaires est de plus en plus fréquent.
A la SNCB, des milliers de cheminots ne sont plus sûrs de garder leur poste. Le manque de personnel y est récurrent depuis des années. A la STIB, le personnel mène des actions depuis plusieurs semaines (dont deux jours de grève totale) pour de meilleures conditions de travail, plus de personnel et des contrats stables pour tous. Une ligne de bus a déjà été supprimée par manque de chauffeurs, de l’aveu même de la direction, alors que le taux de chômage officiel est de 21,9 % dans la Région bruxelloise.
Il faut de toute urgence un plan d’action intersectoriel. Contre la privatisation des entreprises publiques et contre les conditions de travail inhumaines et hyper-flexibles. Il faut une réduction généralisée du temps de travail avec maintien du salaire. Les heures perdues doivent être compensées par des embauches avec des contrats à temps plein et à durée indéterminée.
Résistance Internationale, une campagne jeune du Mouvement pour une Alternative socialiste (MAS) a pris l’initiative, de concert avec les organisations de jeunesse des syndicats, d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars 2005 à Bruxelles. Pour faire de la Marche des Jeunes pour l’Emploi un succès, le MAS va mettre sur pied des comités locaux dans les quartiers, les écoles et les entreprises.
Pour en savoir plus sur la Marche des Jeunes pour l’Emploi ou pour savoir s’il y a déjà un comité de mobilisation près de chez vous, n’hésitez pas à nous contacter.