SNCB. Résistance maximale pour un service maximal

Le gouvernement fédéral souhaite imposer un service minimum aux cheminots en cas de grève. Selon ce projet, le personnel désireux de faire grève devrait s’enregistrer quatre jours au préalable pour que des horaires de remplacement soient assurés. Un gréviste qui ne se serait pas fait connaitre à l’avance recevrait une sanction. Voilà ce que le ministre Bellot (MR) veut faire du droit de grève.

Pour le gouvernement, le rail devrait fonctionner avec un minimum de moyens (à l’exception notable des salaires et bonus des dirigeants des entreprises…). Pareille logique a immanquablement de néfastes répercussions sur la sécurité et la qualité du service. Au lieu de s’en prendre aux raisons du mécontentement tant des usagers que du personnel, le gouvernement vise à monter ces derniers les uns contre les autres. Il veut aujourd’hui franchir une nouvelle étape en s’en prenant au droit de grève et aux possibilités de s’opposer à la politique ferroviaire actuelle.

Pour qu’un nombre même limité de trains puisse rouler, certaines catégories du personnel doivent être présentes à leur poste quasiment au complet. Le manque de personnel est tel chez les cheminots qu’on rigole régulièrement sur le fait qu’il faudrait de toute manière engager plus pour assurer correctement ce fameux service minimum… C’est pour défendre de meilleures conditions de travail et, par conséquent, une meilleure prestation de service que le personnel entre en action. Le gouvernement veut donc empêcher les revendications exigeant un service optimum de trouver leur chemin. Cela ouvre bien entendu la voie pour une nouvelle dégradation du service au détriment non seulement des cheminots, mais aussi des passagers.

Si le gouvernement parvient à concrétiser ce projet anti-grève, soyons certains que d’autres secteurs suivront. Il faut riposter en défense du droit de grève et d’un service maximal, en œuvrant à construire la solidarité entre les différents secteurs et avec les passagers.

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