Contre les inégalités, luttons pour le socialisme !

Depuis 2016, le pourcent le plus riche de l’Humanité possède autant que les 99% restant. En Belgique, les 20 familles les plus riches possèdent ensemble 86 milliards d’euros. Ce montant est 82 fois plus élevé que les coupes budgétaires de la ministre Maggie De Block dans la sécurité sociale et les soins de santé combinées. C’est 86 fois le budget pour l’asile et la migration en 2016. 1500 fois le montant des nouvelles mesures d’austérité sur les pensions. Et ainsi de suite. Voilà des chiffres qui font tourner la tête, qui mettent en colère, mais qui font aussi parfois hausser les épaules. Un parti peut-il y changer quelque chose après tout ?

Par Michael Bouchez, article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste

La politique d’austérité que nous subissons depuis des années n’est rien d’autre qu’un transfert d’argent des pauvres vers les hyper-riches. A travers le globe, la logique néolibérale a démoli ou privatisé les services publics afin de garantir les profits de l’infime élite capitaliste. On nous vole le peu que nous avons tandis que les milliardaires dorment tranquilles. Les inégalités empirent quotidiennement: 32,5% de tous ceux qui vivent du salaire d’intégration sont des jeunes entre 18 et 24 ans. En 2014, il ne s’agissait que de 10,7%. Nous nous épuisons à la tâche, recevons moins de pension, les jeunes tombent dans la pauvreté et le gouvernement prétend que les fonctionnaires, les chômeurs, les malades ou les réfugiés sont des profiteurs.

Partout, en Europe et ailleurs, la classe des travailleurs réagit à cette misère en tournant le dos aux partis traditionnels et en recherchant des alternatives. C’est ce que l’on a observé en Grèce, avec Brexit, le déclin du parti travailliste néerlandais ou encore à la présidentielle française où les candidats des deux formations politiques traditionnelles (PS et Les Républicains) n’ont pas survécu au premier tour.

Le danger est que les populistes de droite essayent d’instrumentaliser les ruines créées par la politique de démantèlement social. Or, là où se présentent des candidats de gauche qui défendent une redistribution radicale des richesses et proposent des investissements massifs dans les services publics, ils génèrent un enthousiasme énorme. C’est le cas de Mélenchon en France, de Corbyn au Royaume-Uni ou de Sanders aux Etats-Unis.

Aux Etats-Unis, des activistes et des socialistes ont fait de ce 1er mai une journée de lutte contre Donald Trump. L’initiative était importante pour coupler la lutte contre le populisme de droite à celle contre la politique effrénée au profit de la classe des milliardaires. Cela a aussi permis de renouer avec la tradition des grèves du 1er mai, une démarche essentielle car, face au carnage austéritaire d’une part et à la droite populiste de l’autre, la seule réponse qui existe, c’est la lutte. C’est grâce à des combats acharnés et à la défense d’un programme socialiste, avec le 1er mai comme journée de lutte récurrente, que les mouvements de masse du XXe siècle ont repoussé l’inégalité et ont arraché l’instauration d’un rythme de travail plus digne.

La chute des dictatures staliniennes du bloc de l’Est a initié une période de triomphalisme néolibéral. Mais le capitalisme est incapable d’empêcher l’arrivée de nouvelles crises. Refaisons du 1er mai, Fête internationale des travailleurs, une journée de lutte contre les inégalités croissantes et en faveur d’une autre société. Il nous faut une société au service de la majorité, capable d’en finir avec la misère sociale, la guerre et la destruction écologique. Opposons aux inégalités, aux discriminations et à l’exploitation capitalistes les mots-clefs du mouvement ouvrier socialiste: la lutte, la solidarité et le socialisme.

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La campagne de Mélenchon illustre le potentiel

La France Insoumise : plus 400.000 membres, 70.000 participants au meeting de Marseille, 70.000 à Toulouse, 20.000 à Lille, 130.000 à Paris. Après le drame de Syriza en Grèce, de nouvelles opportunités se présentent pour une gauche conséquente

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