Lors de ce premier mai, on a pu entendre l’ensemble des formations politiques traditionnelles. Élection obligent, les politiciens se sont drapé de leur plus beaux costumes pour vendre leur programme… avec une constante : « l’effet Obama ».
Par Alain (Namur)
Il s’agit de changer le système «socialiste» en Wallonie ou, variante, sortir la Wallonie du système «soviétique», pour les ténors du Mouvement Réformateurs. Le CDH est plus clair encore : nous avons besoin d’une révolution humaniste, parce que, soi- disant, le socialisme et le libéralisme sont des idéologies matérialistes du 19e siècle. Le président Obama a durant toute sa campagne axé son message sur le changement. Face à une administration Bush en pleine décrépitude, sa campagne a fait écho au niveau des USA mais, de manière plus large, aussi partout dans le monde. Pour l’instant, le bilan en termes de changement est assez décevant de la part d’Obama. Mis à part les effets d’annonces et le style (Bo Obama est certes très mignon), Obama reste un défenseur de l’impérialisme Américain.
Il est assez affligeant de constater que des personnalités politique de premier plan s’illustrent par leur ignorance. Madame Milquet devrait peut-être ouvrir son dictionnaire et aller chercher la définition de matérialisme dans son sens philosophique. Et enfin, quand Louis Michel parle «d’enfant honteux du marxisme en parlant du PS», il devrait lui aussi peut être se renseigner sur ce qu’est le marxisme exactement (voir aussi : Le MR peut se rassurer, le PS n’est pas marxiste…). De plus, il devrait savoir que sa formation politique à gouverner depuis 1999 avec ses enfants honteux alors lorsqu’il aura bu le calice jusqu’à la lie…
La situation économique se dégrade de jour en jour. Face à ce constat, tous les politiciens veulent nous faire oublier que ce sont eux-mêmes, ou leurs prédécesseurs, qui nous ont amené là où nous en sommes. Madame Milquet dont la famille politique est la démocratie chrétienne a déclarer que son parti n’avait que 6 ans… C’est tenter de nous faire oublier que l’ancien PSC est responsable de plusieurs attaques contre nos emplois et nos conditions de vie.
La palme de la mauvaise foi revient cependant au MR. Face aux socialistes qui hurlent, mais pas trop, contre la crise libérale (ce qui soi en passant leur permet de ne pas parler de crise généralisée du capitalisme), le MR dit ne jamais avoir défendu le capitalisme débridé et propose le libéralisme comme modèle de sortie de crise pour l’Europe. C’est à mourir de rire ! Sans entrer dans des considérations philosophiques sur le lien entre libéralisme et capitalisme, je vous invite à faire un tour sur le site du MR (qui l’eu cru, un marxiste consulte le site du MR…). Sur ce site, on peut trouver un lien vers l’institut Jean Gol. Voilà la présentation des mots même des concepteurs du site : «vous pénétrez ici dans l’antre du libéralisme francophone belge…ce centre est pour ainsi dire l’âme du mouvement réformateur…»
En mordant sur sa chique on entre dans le site et que peut on trouver à la rubrique galerie des textes libéraux, on trouve des penseurs tels que John Stuart Mill, Frederich August Von Hayek, Milton Friedman,…
Peut être ces noms ne vous disent rien. Je vous le donne en mille pour les deux derniers, ce sont les pères de ce qu’on a appelé le néolibéralisme ou l’ultralibéralisme. Ce sont les concepteurs théoriques du «capitalisme débridé». Rien de moins, ils n’ont pas hésité à soutenir Pinochet qui s’est fait connaître comme un grand défenseur du libre marché au détriment de la démocratie tant chérie par nos libéraux. Il n’y a rien de social dans leur libéralisme, juste les liens froids et durs de la surexploitation pour de dégager le maximum de profits.
La période qui suit les élections risque fort bien d’être douloureuse pour la classe ouvrière. En effet, la dette publique passerait, selon les prévisions de l’Union Européenne, au dessus des 100% du PNB. Il va sans dire que en dignes héritiers les partis de droites (MR et CDH) accompagné par les sociaux libéraux de la gauche officielle (Ecolo et PS) iront rétablir leur budget au bénéfice des patrons sur le dos de notre classe. Et oui madame Milquet, la lutte des classes, ça existe encore au 21e siècle, tout comme la misère, la guerre et l’exploitation…
Si vous aussi voulez lutter pour ne pas payer la crise de ce système, rejoignez les rangs du Parti Socialiste de Lutte.