Les origines du capital et du travail en Australie

Dans le Manifeste communiste, Karl Marx et Friedrich Engels ont écrit: «L’histoire de toute société jusqu’à présent est l’histoire des luttes de classes». Il ne fait aucun doute qu’en Australie, la force motrice de l’histoire a été la lutte entre le capital et le travail. Dans cet article, Anthony Main examine comment ces deux classes sont nées.

Par Anthony Main (Socialist Party, section australienne du CIO)

Le 26 janvier 1788 fut le jour où l’Empire britannique débarqua officiellement sa première flotte sur le continent australien. Envahissant les terres des peuples Aborigènes, ils occupèrent très vite une zone à Port Jackson (Sydney), mettant ainsi en place la première colonie pénitentiaire. A cette époque, le continent était connu pour beaucoup comme la Nouvelle-Hollande. Nommé par les explorateurs hollandais, ceux-ci en avaient tracé le littoral, mais n’avaient pas tenté de s’y établir.

C’est à partir de 1788 que commença le processus d’établissement du capitalisme en Australie. La nouvelle colonie, appelée Nouvelle-Galles du Sud, devait être un emblème de l’Empire britannique, ayant récemment perdu la colonie d’Amérique du Nord après la Révolution américaine.

Le capitalisme australien et la classe ouvrière australienne se sont développés dans des circonstances tout à fait uniques. Contrairement à d’autres parties du monde, il n’y eut pas de transition du féodalisme au capitalisme. Au lieu de cela, le capitalisme australien fut reconstitué sur des terres volées.

Les Aborigènes étaient déjà présents sur le continent depuis plus de 60 000 ans. Comme les sociétés de chasseurs-cueilleurs à travers le monde, ils développèrent des moyens très sophistiqués de vivre de la culture de la terre. Cela s’est étendu à l’utilisation à grande échelle du feu dans la gestion du paysage. Certains groupes ont planté, récolté et pratiqué l’aquaculture. De petites colonies, y compris des abris avec des fondations en pierre, marquaient des emplacements où les gens vivaient de façon semi-permanente.

Pendant longtemps, les Australiens non aborigènes furent inculqués à l’idée que les sociétés aborigènes n’utilisaient pas ‘vraiment’ la terre; Il s’agissait de justifier la colonisation et de peindre les peuples autochtones comme étant peu sophistiqués. En réalité, cette forme d’économie faisait de la terre une utilisation intensive, et impliquait le développement généralisé d’une technologie spécialisée. Cela permit de maintenir de petites populations avec une abondance de nourriture variée, tout en laissant suffisamment de temps dans la vie des gens pour des activités cérémonielles et de loisirs. Ces sociétés échangeaient beaucoup, mais surtout, ce commerce profitait à des communautés entières. Elle n’était pas destinée à extraire et à accumuler des bénéfices pour une minorité.

Quand les Britanniques sont arrivés, ils se sont mis à créer un nouveau type de système. Leur système capitaliste axé sur le profit était incompatible avec l’ancien mode de production. Pour établir le capitalisme, les Britanniques devaient remplacer l’ancien ordre. Ils l’ont fait avec succès et, en quelques décennies, l’imposition du capitalisme a entraîné des changements dévastateurs sur la population aborigène.

Le développement du capitalisme australien ne peut être correctement compris que dans une perspective internationale. Ce développement était le résultat direct des processus qui se déroulaient à l’échelle mondiale. Le capitalisme britannique était en expansion à l’époque et les opportunités s’ouvraient pour le commerce dans l’Est. La région du Pacifique elle-même était riche en ressources naturelles et mûre à l’exploitation.

Les changements qui ont eu lieu à la suite de la révolution industrielle en Grande-Bretagne ont vu des milliers de personnes fuir de leurs terres et vers les zones urbaines. La pauvreté et les difficultés dans les villes ont augmenté de façon spectaculaire et des lois sévères ont été introduites pour protéger les intérêts du profit de la classe capitaliste. Par exemple, la peine de mort pu être imposée pour vol, et même les crimes moins graves virent des gens emprisonnés, parfois à vie.
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Colonies Pénitentiaires

Avec toujours plus de pauvres remplissant les prisons de Grande-Bretagne, de nombreux condamnés furent envoyés à l’étranger. Mais lorsque les colonies nord-américaines gagnèrent leur indépendance dans les années 1770, un nouveau lieu pour les détenus devenait nécessaire. S’occuper du problème des prisonniers était une des raisons principales pour lesquelles les Britanniques décidèrent de mettre en place une colonie pénitentiaire, mais en même temps, la nouvelle colonie britannique était également d’une importance stratégique. Elle aiderait à empêcher leurs rivaux français de s’installer et faire du Pacifique une colonie commerciale via l’Australie.

Environ 1 000 personnes sont arrivées de la Première Flotte; 700 d’entre eux étaient des condamnés. Les officiers britanniques en charge de l’expédition étaient mal équipés pour la lourde tâche de construire une nouvelle colonie sur un territoire inconnu et, au départ, le projet a presque échoué. Très rapidement, les officiers ont demandé à ce que des « colons libres » ayant des connaissances agricoles soient également envoyés afin de contribuer à la consolidation de la colonie.

Des concessions de terres furent faites aux colons libres ainsi qu’aux officiers britanniques. Les condamnés ont été forcés au travail comme faisant partie de leur châtiment. Dès le départ, certains privilégiés ont été pourvus essentiellement de capitaux libres et de main-d’œuvre bon marché. Cela leur a donné un énorme avantage et ce sont ces individus qui ont formé l’embryon de la classe capitaliste australienne.
Le commerce à petite échelle entre ces individus a vu les débuts d’un marché émerger. Lorsque plus de navires sont arrivés de Grande-Bretagne transportant des marchandises, de petits magasins ont également été établis. C’est à partir de ces débuts simples que sont jetés les fondements d’une nouvelle économie capitaliste.

Lorsque les condamnés terminaient leur peine, ils étaient autorisés à travailler pour de petits commerçants et des agriculteurs pour des salaires modestes. Certains prisonniers qui étaient considérés comme faisant preuve «de bonne conduite» se sont vu attribuer de petites parcelles de terre, mais les principaux bénéficiaires dans les premiers jours ont été sans aucun doute les officiers britanniques. Ils ont monopolisé de nombreuses parties de l’économie naissante pour eux-mêmes et se sont accordés d’immenses étendues de terre.

À l’époque il y avait une pénurie de pièces de monnaie, donc le principal moyen de troc était le rhum. Les officiers ont maintenu le contrôle strict de l’approvisionnement en rhum et, par conséquent, sont devenus connus sous le nom de «Rhum Corps». Les officiers ont utilisé les richesses qu’ils avaient accumulées pour exercer une influence politique et économique excessive. Même dans les premières décennies de la colonisation, il y avait une forte division entre les riches officiers et les propriétaires fonciers et le reste de la population.

Le commerce de la laine

En 1805, un officier amena le premier troupeau de moutons en Australie et installa une petite station. La croissance de l’industrie textile en Grande-Bretagne signifiait une demande croissante de laine. Avec des techniques agricoles améliorées, un climat idéal, des terres libres et des forçats forcés au travail, le secteur de la laine s’est rapidement développé dans les années à venir.

En 1807, seulement 245 lb de laine ont été exportés. Cela a augmenté à 175,400 livres en 1821 et ensuite à un massif 3 693 241 livres en 1836.

Comme la demande internationale de laine augmentait de manière fulgurante le gouvernement colonial et les capitalistes eurent besoin de plus de terres pour faire paître les moutons. Il s’agissait de terres que les Aborigènes utilisaient alors. La population autochtone était considérée comme un obstacle à la réalisation de profits et pour surmonter cette situation, les colons ont entrepris une campagne violente pour chasser ceux-ci de leurs terres.

Au gré des besoins du capitalisme mondial, des dizaines de milliers d’Aborigènes ont été chassés dans des régions éloignées ou tout simplement tués. Certains ont été brutalement assassinés, tandis que d’autres sont morts de faim ou de maladies comme la variole et la tuberculose. Ces maladies ont été introduites par les Britanniques, et n’étaient auparavant pas présents parmi la population indigène. Il est prouvé que la variole a été introduite délibérément dans le cadre d’une stratégie militaire en 1789, comme cela avait été fait trente ans plus tôt en Amérique du Nord !

La création d’immenses pâturages de moutons signifiait également que des changements majeurs ont été apportés à l’environnement naturel. Beaucoup de plantes et d’animaux sur lesquels les peuples aborigènes comptaient pour se nourrir ont été détruits. Cela a eu un impact énorme sur leur capacité à chasser et à récolter de la nourriture, à cultiver et à pêcher. Pour se nourrir, il arrive que des aborigènes tuent des moutons. Les propriétaires de moutons ont souvent répondu en tuant indistinctement des aborigènes en représailles.

Une lutte très vive, mais essentiellement inégale, eut lieu entre les colonisateurs britanniques et les peuples autochtones. Une série de conflits se sont produits, les Aborigènes luttant férocement pour se défendre, ainsi que leur terre et leur mode de vie. Parallèlement à la guerre conventionnelle à petite échelle, les peuples autochtones se livrèrent aussi à des formes de sabotage pour résister. Des bâtiments furent brûlés, des chevaux tués et du bétail volé.

Génocide aborigène

Malheureusement, les colonisateurs britanniques eurent le dessus dans le conflit, principalement parce qu’ils étaient équipés d’armes bien supérieures telles que armes à feu et poisons. La façon dont les peuples aborigènes étaient socialement organisés a également rendue difficile la défense à grande échelle de la terre.
La guerre continua pourtant et la population aborigène décimée. D’une population estimée à plus de 700 000 au moment de l’invasion de 1788, près de 90% de tous les indigènes avaient été tués en 1900.

Au début, le capitalisme australien était indubitablement construit sur le dos des moutons et des condamnés, mais il l’a aussi été dans le sang des aborigènes. Le génocide qui a eu lieu provient des fondements même des nouvelles relations de propriété capitalistes qui étaient en cours de création.
En raison de leur mode de vie, les peuples autochtones n’ont pas adhéré au concept capitaliste de la propriété privée. En revanche, les colonisateurs cherchaient essentiellement à privatiser eux-mêmes les terres pour les exploiter.

Les colonisateurs britanniques apportèrent avec eux toutes sortes d’idées reculées. En partie, leur racisme brutal envers les Aborigènes a été formé par leur attitude envers les Noirs sous l’esclavage, mais a aussi été utilisé pour justifier la dépossession qui a permis d’étendre la colonie. Ils considéraient les Noirs comme des êtres inférieurs. Les condamnés étaient également considérés comme inférieurs, encore une fois pour justifier leur traitement sévère et l’exploitation de leur travail.

Exploitation des condamnés

Les condamnés étaient systématiquement punis et fouettés pour avoir refusé de se conformer aux ordres. Le confinement solitaire et le travail forcé étaient des punitions courantes. Le traitement sévère a été conçu en partie pour dissuader les rébellions; malgré cela, les condamnés ont tenté de résister et de lutter pour améliorer leurs conditions de vie.

Le ralentissement du travail et le sabotage ne sont que quelques-unes des tactiques utilisées par les détenus pour obtenir des concessions – ils ont d’abord obtenu des « limites » sur le nombre d’heures travaillées, puis le droit de travailler pour un salaire –parfois payé, souvent pas.

Des soulèvements comme la célèbre rébellion de Castle Hill ont également eu lieu mais, en raison des conditions économiques auxquelles les condamnés étaient confrontés, une lutte pour leur pleine émancipation n’était pas possible. Certains de ceux qui ont réussi à échapper au régime ont fini par devenir des « bushrangers » et ont vécu comme hors la loi.

Dans les années 1820, une petite économie capitaliste prospère avait pris racine à côté des colonies pénitentiaires. Une nouvelle classe marchande avait également émergée et commençait à briser le monopole des officiers britanniques. Des banques et des sociétés commerciales ont été créées et une monnaie stable a finalement été établie. Cela sapait encore l’influence des officiers, et la classe capitaliste commença à se diversifier.

Les capitalistes britanniques ont été encouragés à investir en Australie, en particulier dans le secteur agricole. L’importation et l’exportation de biens ont augmenté et, parallèlement à la laine, la vente de bois, d’huile de baleine et de peaux de phoques a contribué à la croissance de l’économie. L’augmentation du commerce a vu l’expansion des ports maritimes, et a vu de plus en plus de travailleurs employés dans l’industrie maritime.

La classe ouvrière

Ce fut dans ces conditions que la classe ouvrière australienne commença à émerger. Les capitalistes pouvaient déjà exploiter la terre, mais ils savaient qu’ils pourraient produire beaucoup plus de valeur en exploitant également la force de travail de cette classe ouvrière naissante. Les condamnés ont fourni les premières formes de travail en Australie, mais à mesure que l’économie grandissait, il fallait plus de «main-d’œuvre libre». Les condamnés qui avaient servi leur temps sont devenus peu à peu des travailleurs salariés et de nouveaux ouvriers avec certaines compétences sont arrivés de la Grande-Bretagne.

Il n’a pas fallu trop de temps à ces travailleurs pour se réunir dans une tentative d’améliorer leur situation. Beaucoup ont commencé à s’organiser en «sociétés». Il s’agissait généralement de combinaisons temporaires de travailleurs en fonction des revendications particulières – habituellement des améliorations des salaires et des conditions de travail. Même dans les premiers jours du capitalisme australien, les travailleurs savaient que leurs demandes étaient plus susceptibles d’être acceptées s’ils agissaient collectivement.

En 1823, le gouvernement britannique créa un Conseil législatif et reconnut formellement l’Australie comme une colonie. La loi draconienne sur les maîtres et les serviteurs a été introduite en 1828 dans le but de contrôler les travailleurs qui avaient commencé à lutter pour une plus grande part de la richesse et de limiter leur capacité à s’organiser collectivement. Tandis qu’une lutte se faisait sur la richesse créée, le mouvement des premiers travailleurs était encore trop immature pour contester l’ordre social existant.

Au début des années 1840, l’Australie connut une grave crise économique précipitée par la spéculation sur les terres et les stocks, ainsi qu’une sécheresse sévère. Un certain nombre de banques se sont effondrées et le chômage est devenu un problème majeur. Tandis que beaucoup de gens ordinaires ont lutté pour joindre les deux bouts, le gouvernement colonial fit tout en son pouvoir pour soutenir les intérêts de profit des propriétaires riches terriens et des capitalistes.

L’économie s’est finalement rétablie et, au fur et à mesure que le capitalisme s’est développé de nouveau, il fallut encore plus de force de travail. Les programmes de migration de la Grande-Bretagne ont été établis, les prix des terres étant fixés juste hors de la portée de la majorité. Cela a forcé la plupart des nouveaux arrivants à la main-d’œuvre et solidifié la position économique des riches propriétaires fonciers. Ces propriétaires sont devenus connus sous le nom de «squatters», car ils avaient essentiellement acquis des droits d’usage en occupant d’abord la terre.

Lutte pour le « travail libre »

A cette époque, une lutte s’engagea entre les « squatters » et les classes émergentes de travailleurs et de marchands dans les villes. Les squatters voulaient maintenir le système bon marché du travail forcé, alors que les travailleurs voulaient que le travail libre soit institué plus largement.

Pour les travailleurs, la présence de forçat permet de tirer vers le bas les salaires et empêchait l’extension de leurs droits par l’introduction de l’autonomie gouvernementale. Pour les commerçants et les petits commerçants, la main-d’œuvre libre serait un stimulant pour leur fortune, avec la capacité de consommation de la population en hausse. L’augmentation de la population pour répondre aux besoins des villes en pleine croissance a vu l’équilibre des forces pencher en faveur d’un système de travail libre.

Le transport des condamnés était de plus en plus considéré comme une forme de châtiment inefficace, car beaucoup de condamnés en Australie étaient effectivement mieux placés que ceux qui étaient touchés par la pauvreté en Grande-Bretagne. Le transport vers la Nouvelle-Galles du Sud a été arrêté en 1840, mais les tentatives pour le redémarrer ont été faites en 1848. Des réunions et des manifestations de masse ont été tenues et le gouvernement a été forcé d’abandonner toute tentative pour transporter des forçats à Sydney en 1850.

La découverte de l’or en Australie en 1851 a enfoncé l’un des derniers clous dans le cercueil des forçats, car il était perçu comme ridicule d’envoyer des criminels dans un pays où ils pourraient potentiellement devenir riche! De 1850 à 1868, seuls des transports de très petite échelle ont eu lieu. Au cours des 80 premières années de colonisation, environ 162 000 condamnés ont été envoyés en Australie. 80% de tous les condamnés envoyés en Australie ont été transportés pour crimes contre la propriété, contre seulement 3% qui avaient été transportés pour «crimes contre la personne».

Ruée vers l’or

C’est dans le contexte de la ruée vers l’or des années 1850 que le capitalisme australien a vraiment commencé à prendre forme. La ruée vers l’or a transformé l’économie australienne de façon spectaculaire, avec un long essor qui a lieu entre les années 1850 et les années 1890. Pendant les années 1850, la population de la colonie a essentiellement triplé avec des milliers de personnes immigrant de tous les coins du globe.

Au fur et à mesure que la taille de la classe ouvrière augmentait, sa capacité à exercer davantage d’influence allait de pair. Avec l’expansion de l’économie à un rythme rapide, les ouvriers dans les villes, les pelleteurs sur les champs d’or, et les petits commerçants exigeaient une plus grande part de la richesse créée. De puissantes batailles eurent lieu, la plus célèbre étant la rébellion d’Eureka à Ballarat.

Avant les années 1850, le régime des détenus entravait la mise en place d’un mouvement syndical organisé. D’une part, le gouvernement exerçait des pouvoirs dictatoriaux, tandis que d’autre part les capitalistes et les squatters riches ont donné la priorité à l’utilisation du travail des forçats afin de maximiser les profits.

À partir des années 1850, ce système a été réduit et des syndicats ont été créés. Un certain nombre de luttes organisées réussies ont été menées. Tout en venant plus tard que bon nombre de leurs homologues du monde entier, la classe ouvrière australienne a pu profiter des niveaux de vie relativement élevés créés par les booms économiques de la laine et de l’or.

Les travailleurs australiens de cette époque ont forcé toute une série de concessions importantes de la classe capitaliste, y compris les droits de vote des hommes, les réformes agraires et la journée de travail de 8 heures. Dans de nombreux cas, ces réformes ont été remportées des décennies à l’avance des travailleurs à l’étranger.

Puissance latente

Le capitalisme précoce en Australie a profité énormément de la terre qui a été volée aux populations aborigènes ainsi que de la surexploitation des prisonniers. La laine et l’or ont fourni la base pour le développement du capitalisme, mais la majeure partie de la richesse qui a été créée provient de l’exploitation des travailleurs. Comme c’est le cas pour le capitalisme partout, les travailleurs sont exploités en ce sens qu’ils ne reçoivent qu’une partie de la richesse qu’ils produisent. Le reste est tenu par les capitalistes comme profit.

Un système inégal a été mis en place dès le début en Australie. Cependant, dans son sillage une force sociale – la classe ouvrière – a été créée. Aujourd’hui, la plupart des gens sont de la classe ouvrière. Notre classe est unique en ce qu’elle est la seule force dans la société qui a le pouvoir latent d’arrêter l’exploitation et l’oppression sur laquelle le capitalisme se fonde.

Si la classe ouvrière agit collectivement et s’aligne sur les autres peuples opprimés, elle a le potentiel non seulement de remporter des réformes, mais aussi de créer un nouveau type de société qui utilise la richesse générée pour la majorité et le bien-être de tous. En mettant l’économie aux mains du public, nous pourrions utiliser cette richesse pour mettre fin à la pauvreté et à la dévastation environnementale du capitalisme et créer une société capable d’offrir une qualité de vie élevée pour toutes les personnes – et non pas seulement pour une minuscule minorité.

Comprendre l’histoire de la lutte entre le capital et le travail en Australie et ailleurs n’est que la première étape pour effectuer un tel changement.

 

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