Contre leur exploitation, les travailleurs sans-papiers exigent leur régularisation

Ils expriment également leur solidarité avec les travailleurs de Total et G4S au Yémen

Plus de 200 travailleurs sans-papiers et sympathisants ont défilé dans les rues de Bruxelles ce 28 mars en répondant à une initiative de la FGTB et la CSC en collaboration avec la Coordination des sans-papiers. Ils entendaient dénoncer l’exploitation dont sont victimes les sans-papiers dans de nombreux chantiers à Bruxelles et plus particulièrement, dans le cadre de la mise à 4 voies de la station Art-Loi, de la part de sous-traitants ou même de sous-traitants de sous-traitants, en-dessous du salaire minimum et sans protection au travail.

Ainsi, Mohamed a travaillé en 2013 pour TUNA, une société sous-traitante de l’entreprise générale CFE avec qui le maître d’ouvrage, Beliris (l’organe fédéral chargé de la coopération avec la région bruxelloise) avait passé contrat. Les lacunes dans la législation sur l’emploi des travailleurs étrangers avaient été abusées pour exploiter des travailleurs sans-papiers. Les syndicats et les manifestants exigences de la Région bruxelloise une réparation pour préjudice subi par la régularisation automatique des travailleurs sans-papiers exploités.

La manifestation s’est rendue aux locaux des différents responsables. Le cortège s’est tout d’abord rendu devant les bureaux du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, également en charge de Beliris, puis s’est arrêté à l’entrée de la rue de la Loi, au métro Arts-Loi, où notamment Mohamed a expliqué la situation qu’il a vécue il y a quatre ans, pour se diriger ensuite vers les locaux de la Région bruxelloise pour une rencontre avec Rudi Vervoort, Premier ministre de la région de Bruxelles-capitale, et de Pascal Smet, ministre régional des Travaux publics.

Lors de la halte à la station de métro Arts-Loi, Rabia, lui-même sans-papier et membre du PSL, a abordé la situation du personnel des multinationales Total et G4S au Yémen. Depuis plus de deux ans, les deux multinationales refusent de payer les salaires de leurs employés, qui meurent de faim avec leurs familles. Les manifestants d’origine africaine acquiescèrent avec enthousiasme quand Rabia a déclaré que l’Afrique est potentiellement l’un des continents les plus riches au monde, mais qu’il est pillé depuis des décennies par des coalitions de multinationales occidentales et d’exploiteurs locaux. Sur les photos, ils expriment leur soutien à la campagne internationale de solidarité avec les travailleurs de Total / G4S au Yémen.

Sans papiers solidair met arbeiders in Jemen

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