Le recteur de l’ ULG cède….

Ce lundi 18 octobre, 400 étudiants de l’université de Liège excédés par la hausse du minerval intermédiaire de 55% se sont rassemblés devant l’unif et ont envahi le rectorat pour demander le rétablissement de l’ancien taux de 277€. Cette action était menée à l’appel du Collectif Etudiant Contre l’Augmentation du Minerval (CECAM), initiative à laquelle a largement contribué la section EGA de l’Ulg.

Simon Hupkens

Alors que depuis des mois, les représentants officiels des étudiants (la Fédé) négociaient en vain avec le recteur et refusaient toute idée de mobilisation, les étudiants du CECAM et EGA ont tenu le rectorat toute la nuit et ont obtenu des engagements de la part du recteur Willy Legros. Engagements tenus puisque jeudi, le recteur a alloué 100.000€ supplémentaires au budget des aides sociales pour accéder aux revendications du CECAM.

Willy Legros, homme de parole?

Il s’agit surtout d’un recteur mis sous pression qui ne tenait pas à voir se propager un mouvement étudiant radical dans l’université dont il a la gestion. Contrairement à l’avis répandu dans la bureaucratie étudiante, l’action de lundi a prouvé une foi de plus que seule la lutte collective apporte des résultats. Loin des pratiques technocratiques habituelles des représentants étudiants officiels, le collectif a su mener son action de façon démocratique en faisant avaliser ses décisions par des assemblées générales aux quelles étaient conviés tous les étudiants (tous, même la Fédé). La campagne contre la hausse du minerval et la prise du rectorat qui en a découlé ont de plus reçu le soutient de nombreux profs, assistants et membres du personnel ainsi que des marques de sympathie de l’associatif liégeois, témoins que la lutte des étudiants pour leurs droits n’est pas un sursaut corporatiste mais touche également tous ceux dont les acquis sont attaqués par la politique néolibérale du gouvernement. Bien sûr, nous sommes conscients que les 100.000€ arrachés au recteur ce lundi ne représentent qu’une victoire fragile et éphémère. La situation dans l’enseignement reste insoutenable dans les universités et surtout dans les hautes écoles au bord de l’asphyxie. C’est pourquoi il nous semble vital de continuer la lutte pour un enseignement gratuit et de qualité en réclamant le refinancement global de l’enseignement en solidarité avec les profs et en construisant un mouvement étudiant radical qui puisse faire pencher la balance en faveur de la solidarité, de la justice sociale et de la liberté qui en découlent.

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