« Les femmes serrent la ceinture au gouvernement! »

4 mars, journée d’action et de débats de la Marche Mondiale des Femmes à Bruxelles

« Les femmes serrent la ceinture au gouvernement ! », c’était le thème de cette journée organisée par la Marche Mondiale des Femmes. Il illustrait parfaitement la volonté de beaucoup de femmes de ne plus avoir à subir les conséquences des politiques d’austérité.

Par Marisa (Bruxelles)

Pour démarrer la journée, un rassemblement a eu lieu Place de la Monnaie à Bruxelles en présence de 200 participants environ. L’animation, les slogans et les chants ont célébré la solidarité internationale de toutes les femmes dans le monde tandis que le gouvernement belge était critiqué en tant que menace pour la vie des femmes, notamment. Une « flash mob » a mis en scène les différents ministres belges du gouvernement Michel à qui les manifestantes ont serré la ceinture. Le PSL était présent à l’événement à l’instar des années précédentes. Cette année, nous avons bien entendu particulièrement évoqué la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, l’Austérité et le Sexisme) et sa journée de lancement le 12 mars prochain (plus d’infos). Cela a bénéficié d’un très bon écho.

Ensuite, un débat a pris place au « Karteuizercenter ». Plusieurs oratrices de différentes organisations – dont des représentantes de la MMF, du CADTM, de la FGTB, de la CSC et du comité V’là la facture – ont fait un bilan de l’impact des politiques d’austérité sur les femmes, tant à niveau national qu’européen. Ce bilan est loin, très loin, d’être positif. Les mesures d’austérité ont miné l’autonomie économique des femmes, ont diminué leurs revenus et ont précarisé le travail féminin dans tous les pays d’Europe.

En Belgique, concrètement, les femmes sont confrontées à des violences économiques tout au long de leur carrière et la politique d’austérité du gouvernement ne fait que renforcer ces dernières. Les temps partiels forcés, la protection sociale diminuée, un calcul de pension de plus en plus défavorable, une prise en charge de tâches non rémunérées pour combler la manque d’infrastructures (qui s’occupent le plus souvent des malades dans la famille?),… Les femmes sont également les premières à payer plus pour leur santé et celle de leur famille. Alors que le gouvernement ne manque pas de moyens pour investir des milliards dans l’armement et l’achat d’avions de chasse, il économise sur tous les services publics, en dépit de la santé et des conditions de vie des femmes, des jeunes et des travailleurs.

Partout dans le monde les femmes résistent contre l’offensive conservatrice, sexiste et raciste du capitalisme. Des exemples de luttes internationales ont aussi été abordés: au Brésil  en défense des droits des femmes et contre le coup d’État de Temer, en Espagne où 21 femmes son décédées en raison de violences machistes depuis le début de cette année et où 4 femmes sont actuellement en grève de la faim en réaction.

Le PSL rejoint évidemment l’idée que ce n’est pas aux femmes de se serrer la ceinture, ni de payer la dette. Nous pensons que la lutte pour les revendications féministes passe par une lutte collective et combative contre la destruction de nos services publics et pour la défense d’un emploi de qualité notamment par la réduction collective du temps de travail avec réduction des cadences, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. Mais pour obtenir des changements fondamentaux, nous devons nous débarrasser du capitalisme qui est à la base de l’oppression de la femme. Pour défendre les acquis des femmes, mais surtout en obtenir des nouveaux, nous défendons la nécessité d’une lutte anticapitaliste et socialiste qui soutient des revendications spécifiques des femmes.

4 mars MMF

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai