La centrale générale de Flandre Occidentale vote contre l’AIP

Au moment d’envoyer ce journal à l’impression, une série de consultations internes étaient en cours au sein de la FGTB et de la CSC. Tout semblait indiquer que les deux syndicats allaient accepter le projet d’Accord Interprofessionnel à une large majorité. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’existe aucune voix critique désireuse d’éviter de se laisser entraîner dans le show de célébration des directions syndicales. Nous en avons discuté avec un syndicaliste de la FGTB membre du bureau de la Centrale générale de Flandre Orientale, qui a rejeté l’AIP à 59% des voix.

Propos recueillis par Bart Vandersteene

Quelles sont les principales raisons qui ont motivé le rejet du projet d’accord?

‘‘Les raisons ne manquent vraiment pas. La nouvelle loi sur les salaires ne vise qu’à faire davantage baisser les salaires des travailleurs. L’augmentation de la productivité, en partie due à l’augmentation de la flexibilité du travail, n’est absolument pas prise en compte. Nous avons également voulu donner le signal que nous n’avons pas confiance dans le fait que le gouvernement puisse respecter la concertation sociale. Nous avons déjà subi un saut d’index avec le gouvernement Michel et nous ne devons pas être surpris si le gouvernement essaye à nouveau de ravager nos salaires.’’

Était-ce aussi un signal envoyé à la direction du syndicat ?

‘‘Oui, la force de notre organisation c’est son nombre. Nous avons la possibilité de mettre le pays à l’arrêt. Tout cela est trop peu utilisé pour faire barrage au déclin de nos conditions de travail et de salaire. Dans les faits, la direction du syndicat veut interrompre la résistance sociale en espérant que les prochaines élections débouchent sur un gouvernement différent. Chez nous, le sentiment que nous n’avons pas à attendre tout ce temps et qu’il faut nous battre aujourd’hui en défense de nos droits est très vivace.’’

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