France. Pour les salaires, contre le chômage, face à la répression, développons les luttes!


Cette année 2017 doit être celle où la révolte qui gronde parmi les travailleurs, les jeunes et les couches populaires réussit à s’unifier dans une lutte commune. 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Pourtant, la fortune d’une poignée de super-riches comme Bettencourt (propriétaire de L’Oréal, 31,2 milliards d’euros de fortune) ou Bernard Arnault (LVMH, 30,33 milliards) suffirait à elle toute seule à régler l’ensemble des problèmes sociaux en France.

Par la gauche révolutionnaire (CIO-France)

Mais le gouvernement PS de Cazeneuve va continuer sur la lancée des années Sarko- Valls. Rien pour les travailleurs, tout pour les riches. Cazeneuve va même jusqu’à dire que le bilan de Hollande «est bon». Avec 1,5 millions de chômeurs en plus ? Des salaires qui stagnent et même qui baissent ? Avec la mise en place de la loi «travail» qui va permettre de faciliter les licenciements, l’allongement de la semaine de travail ?

Ou alors il pense aux 48 milliards de cadeaux aux grosses entreprises via les 20 milliards par an gracieusement offerts au nom du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi. Le CICE qui soit disant devait créer 1,3 million d’emplois mais qui va à des entreprises qui passent leur temps à en supprimer : La Poste, Renault…

La répression par dessus

Le «bilan est bon» : près de 1500 personnes ont été poursuivies pour leur participation à la lutte contre la loi travail. Des mois de prison ferme ou avec sursis pour avoir brûlé un pneu sur un barrage ou même parfois sans preuve aucune, sur simple dénonciation de la police. Ou encore l’acharnement judiciaire contre Mickael Wamen et les militants CGT de l’usine Goodyear Amiens Nord, coupables d’avoir défendu les emplois, et poursuivis pour cela sur ordre du ministre de la « Justice ». L’acharnement est tel que même la solidarité est devenue un délit. Ainsi, Cédric Herrou, agriculteur dans les Alpes maritimes, poursuivi pour avoir refusé de laisser au bord de la route des migrant(e)s, dont des enfants.

Dans le même temps, Christine Lagarde, impliquée dans le détournement de 400 millions d’euros dans l’affaire Tapie est coupable… mais sans exécution de peine. Tout va bien, ils sont entre eux, se couvrent les uns les autres. Les riches s’enrichissent sur le dos des travailleurs, et grâce aux guerres et aux dictatures qui permettent l’exploitation féroce des populations d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie, pour le bénéfice des multinationales. Ni la droite, ni le PS, ni le FN ne veulent remettre cela en cause.

Ça va donc bien être à nous de le faire. Certains, notamment avec le mouvement contre la loi travail qui a montré le potentiel qu’offre une lutte commune des travailleurs et des jeunes, n’iront pas voter à la présidentielle par dégoût pour le cirque des politicards. On peut largement le comprendre. Mais cela ne va pas empêcher le PS, la droite et le FN de continuer à occuper le devant de la scène. En l’absence d’une véritable candidature combative à audience de masse contre le capitalisme et pour le socialisme, il y a la possibilité d’avoir un candidat qui batte le PS et qui peut porter un rejet de ce système. C’est en premier cela le potentiel de la candidature Mélenchon : envoyer le PS à sa place, loin derrière, et si possible à la poubelle. Car on n’en veut plus de cette arrogance et de ce mépris qu’affichent Valls-Hollande-Cazeneuve et les autres.

C’est aussi la possibilité de montrer qu’une candidature qui dénonce le système économique actuel peut largement regrouper, par millions, comme déjà le montre la participation de milliers de personnes aux meetings de campagne de Mélenchon.

Tout cela en étant bien conscient que ça ne suffira pas. Les élections ne permettent pas de retirer le pouvoir des mains des capitalistes. Ce qu’il faudra c’est bien les exproprier et mettre en propriété publique les grands moyens de production et d’échange. Le programme de Mélenchon ne défend pas cela et ne s’en prend pas suffisamment au capitalisme. Mais il le critique, et la campagne permet de discuter à une échelle large de la nécessité de construire un véritable outil, une force politique de masse, pour construire et unifier les luttes et pour changer cette société et renverser ce système.

Forts de l’expérience de 2016, où la lutte contre la loi « Travail », malgré sa formidable énergie, a montré que les travailleurs et les jeunes ne sont pas suffisamment organisés, nous pouvons tous ensemble avancer en 2017 dans la construction des luttes et dans la défense d’un programme de renversement du capitalisme, pour le socialisme, pour en finir avec cette société d’exploitation, de misère, de racisme et de guerre.

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