8 personnes possèdent autant que la moitié la plus pauvre de l’Humanité. Il nous faut un autre système!

L’année dernière, il fallait encore 62 multimilliardaires pour obtenir ce résultat. Leurs rangs se sont bien éclaircis depuis lors. Ce n’est pas que quelques super-riches sont soudainement devenus beaucoup plus pauvres, cela s’explique par la plus grande concentration de richesses tandis que les dettes des plus pauvres avaient été précédemment sous-estimées. Les nouvelles données publiées par Oxfam dans le cadre du Forum économique mondial de Davos choquent.

Ce rapport, intitulé « Une économie au service des 99% », dévoile « comment les grandes entreprises et les individus les plus riches exacerbent les inégalités, en exploitant un système économique défaillant, en éludant l’impôt, en réduisant les salaires et en maximisant les revenus des actionnaires ». Le texte souligne encore que « les entreprises optimisent leurs bénéfices, notamment en allégeant le plus possible leur charge fiscale, privant ainsi les Etats des ressources essentielles pour financer les politiques et les services nécessaires pour réduire les inégalités. » Oxfam dénonce encore la politique des divers gouvernement, orientée en faveur de ce monde de multimilliardaires.

L’étude indique que les 8 hommes les plus riches disposent de plus de richesses (actifs financiers et biens immobiliers) que les 3,6 milliards de personnes les plus pauvres : 426 milliards de dollars contre 409 milliards de dollars. La concentration de richesses est telle qu’Oxfam estime que le premier « super-milliardaire » du monde « pourrait voir son patrimoine dépasser le millier de milliards de dollars dans 25 ans à peine ». Pour dépenser cette somme, il faudrait « débourser un million de dollars par jour pendant 2.738 ans ». Pourquoi donc s’en prendre à nos conditions de vie alors que 8 super riches représentent ensemble 426 milliards de dollars? A droite, on veut justement les rendre encore plus riches…

Quelques chiffres remarquables: aux États-Unis, le revenu des 50% les plus pauvres n’a pas augmenté au cours des 30 dernières années, mais celui du pour-cent le plus riche a augmenté de 300%. Les dix plus grands groupes internationaux ont généré l’année passée plus de revenus que 180 Etats. En 1970, en Grande-Bretagne, 10% des gains étaient reversés aux actionnaires, alors qu’aujourd’hui, le chiffre est de 70%. En Belgique, Albert Frère, l’un des plus Belges les plus fortunés, possède plus que les 2 millions de Belges les plus pauvres.

Oxfam indique immédiatement que l’énorme inégalité conduit à l’instabilité politique et les tensions sociales. « Du Brexit à l’élection de Donald Trump, en passant par la montée préoccupante du racisme ou la défiance vis-à-vis des partis traditionnels et de la politique, il apparaît de plus en plus clairement qu’un nombre croissant de personnes dans les pays riches ne souhaitent plus accepter ce statu quo. Pourquoi en serait-il autrement, alors même que ce système semble n’avoir produit qu’une stagnation des salaires, des emplois précaires et un fossé croissant entre les riches et les plus démunis?Le défi consiste à proposer une alternative positive qui n’exacerbe pas les divisions. » Oxfam défend une économie humaine opposée aux dogmes néolibéraux.

L’étude d’Oxfam réfute également le mythe selon lequel les super-riches le deviennent par un travail acharné: « Les 1810 milliardaires en dollars de la liste Forbes pour 2016, dont 89% d’hommes, détiennent 6500 milliards de dollars, soit autant que les 70% les plus pauvres de l’humanité. Tandis que certains milliardaires doivent surtout leur fortune à leur talent et à leur travail acharné, l’analyse d’Oxfam sur ce groupe révèle qu’un tiers de la fortune des milliardaires dans le monde provient d’héritages » et 43% de copinage.

Les critiques d’Oxfam sont destructrices pour le capitalisme. L’inégalité est inhérente à ce système. Il ne s’agit pas d’une erreur, le système entier repose la défense des intérêts d’une infime élite. . Ces intérêts sont sauvegardés par la propriété privée des secteurs clés de l’économie et par le pouvoir politique qui y est lié. De notre côté, nous défendons un système à l’exact opposé, une société socialiste.

Nous nous battons pour une alternative socialiste: un système où la majorité de la population déciderait démocratiquement de l’orientation de la production économique. Cela nécessite que les secteurs clés de l’économie soient collectivisés et placés dans les mains de la communauté. L’étude d’Oxfam confirme que nous disposons d’assez de moyen pour que chacun puisse bénéficier d’une vie décente, pensons seulement aux milliers de milliards de dollars cachés dans les paradis fiscaux. Pourquoi attendre et ne pas se battre pour un système différent ? L’élite capitaliste ne renoncera pas volontairement au pouvoir, nous devons nous organiser et lutter. Comme l’étude d’Oxfam le confirme également, nous avons le pouvoir de notre nombre. Rejoignez le PSL pour participer à ce combat !

=> Accéder au rapport d’Oxfam

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