Etat espagnol. Victoire du Syndicat des étudiants contre le gouvernement du PP!

Des mobilisations historiques ont poussé le gouvernement à reculer

Quelques jours après la dernière grève générale étudiante appelée par le Sindicato de Estudiantes contre les « Revalidas Fanquistas » (un système visant à limiter l’accès à l’enseignement qui existait à l’époque de la dictature franquiste), les faits ont démontré que nous avions raison : la lutte paie.

Déclaration du Sindicato de Estudiantes (Syndicat des étudiants)

Suite à une rencontre entre le ministère de l’Education et les représentants des régions autonomes, les revalidas – proposées par Wert, l’ancien ministre de l’Education – ont été abandonnées. Ces examens réactionnaires visaient à exclure des étudiants issus de la classe ouvrière des universités. Le nouvel accord garantit que la simple réussi du Bachillerato (en fin de secondaire) sera traitée de la même manière que le PAU (l’examen d’entrée à l’université). Les examens de réévaluation, les revalidas, qui devaient être dispensées à la fin de la dernière année du secondaire et de l’école primaire, ne seront plus obligatoires et n’ont aucune portée académique. Ces tests seront purement indicatifs. En d’autres termes, ils ne seront introduits que dans certaines écoles et comme des tests indicatifs.

Cet accord signifie que nous avons réussi à vaincre les Revalidas Franquistas et, ce faisant, que nous avons empêché des centaines de milliers de jeunes d’être jetés hors des salles de classe !

Cette victoire est le fruit de la lutte menée par des millions d’étudiants au cours de ces dernières années et est tout particulièrement due aux grèves étudiantes historiques de ces 24 octobre et 25 novembre, à l’initiative du Sindicato de Estudiantes.

Ces grèves ont vidé les salles de classe et ont rempli les rues pour protester contre ces examens injustes et réactionnaires. Cette victoire a également été permise grâce à la présence à nos côtés des parents et des enseignants. Certains pourraient être tentés de revendiquer la victoire pour eux-mêmes, comme au PSOE (le parti social-démocrate), alors que ce parti a soutenu la formation du nouveau gouvernement de Mariano Rajoy!

En réalité, la seule raison pour laquelle le gouvernement du PP a cédé sur cette question d’importance stratégique pour eux, c’est la mobilisation et la lutte dans la rue.

Il s’agit d’une première victoire. La lutte doit continuer dans le but d’en finir avec la LOMCE (une réforme de l’éducation) de même que pour s’assurer qu’il ne reste pas la moindre virgule de cette contre-réforme franquiste.

Nous avons déclaré au gouvernement et à leurs amis – Cuidadanos (le parti de droite des Citoyens) et les dirigeants du PSOE – que nous sommes conscients de l’importance de cette victoire. Nous ne leur permettrons pas de poursuivre leurs attaques contre l’éducation publique avec leurs dernières manœuvres sous la forme du «Pacte pour l’éducation». Nous leur avons dit qu’ils ne nous tromperaient pas et qu’il n’y aurait pas de pacte s’ils refusaient de reconnaître et de mettre en œuvre les revendications des millions de personnes qui ont lutté sans relâche dans le cadre de la Marea Verde (des protestations de masse en défense de l’enseignement qui ont pris place en 2011/12).

Leurs revendications sont les suivantes : le retour des 7 milliards d’euros volés au budget de l’éducation publique; le réengagement des 32.000 enseignants licenciés; l’abrogation du projet LOMCE et des examens 3 + 2; la suppression des subventions publiques pour l’enseignement religieux et privé.

Si le gouvernement décide de prendre le chemin qu’ils ont suivi ces dernières années, ils doivent être conscients d’une chose: nous allons à nouveau prendre la rue.

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