En prêtant attention aux nouvelles dans les médias, on pourrait oublier que ce ne sont vraiment pas les moyens qui manquent dans cette société. Encore faut-il savoir où regarder : vers les Bahamas, Panama et, plus près de chez nous, le Luxembourg ou encore la Suisse, où vient encore d’émigrer Alexandre Van Damme, plus riche fortune de Belgique et plus important actionnaire individuel d’InBev. Mais, pour Charles Michel et sa clique, pas question de toucher à tout ça ! Comme le disait l’écrivain français Alphonse Allais à l’aube du XXe siècle : ‘‘Il faut prendre l’argent là où il se trouve: chez les pauvres. D’ accord, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux!’’
Malades, précaires, jeunes, travailleurs âgés,… Personne n’est à l’abri !
La conclusion du dernier budget a fait mal. Très mal. Surtout dans la sécurité sociale (1,4 milliard) et plus particulièrement dans la santé (près d’un milliard). En début d’année, la ministre Maggie De Block avait averti que des économies supplémentaires se profilaient à l’horizon dans la sécurité sociale. Bart De Wever tonnait alors qu’il n’existait plus de marge pour de nouvelles économies que là-bas. En février, le chef de la Fédération des entreprises belges (FEB) Pieter Timmermans revendiquait 1,5 milliard d’assainissement budgétaire dans la sécurité sociale dans les trois à cinq années à venir. Il n’aura pas besoin d’attendre si longtemps, tout lui est servi sur un plateau d’argent. Les employeurs ont bien des raisons de se féliciter de ce gouvernement avec lequel Noël n’en finit pas.
Les malades sont donc en ligne de mire et ils sont loin d’être seuls. Le gouvernement lorgne également vers les plus pauvres (l’enveloppe ‘‘bien-être’’ pour les allocataires sociaux doit être ramenée à 75%) et les prépensionnés tandis les employeurs devraient maintenant payer 10% des indemnités de la mutuelle aux salariées enceintes écartées. Les patrons réfléchiront maintenant à deux fois avant d’engager des jeunes femmes qui pourraient potentiellement tomber enceintes…
Tous les travailleurs sont perdants. Au moindre revers, ils se retrouvent condamnés à la pauvreté et un tel malheur est bien plus susceptible d’arriver aujourd’hui avec la flexibilisation accrue du travail consécutive à la Loi Peeters. Les choses ne seront pas simples pour les jeunes qui voudraient mettre un peu de sous de côté en prévision de telles périodes de vaches maigres : leur salaire minimum est considéré ‘‘irréaliste’’ par Michel et sa bande, qui ont donc décidé de le réduire d’un tiers !
Cela exercera bien entendu une pression à la baisse sur les salaires de tous, tout en étendant encore le secteur à bas salaires. C’est qu’il faut, pour l’establishment pro-patronal, réduire le fameux ‘‘handicap salarial’’ qui plomberait l’économie du pays. Dans le secteur public, cela s’accompagne d’une nouvelle réduction des pensions. Et après que l’armée ait été déployée à peu près partout par le gouvernement, les militaires sont ‘‘remerciés’’ par une prolongation drastique de leur carrière avant de partir en retraite (7 ans !), tout comme le personnel roulant des chemins de fer. Le gouvernement n’a pas osé parler de ce que cela pourrait signifier pour la sécurité ferroviaire…
La N-VA et l’Open-VLD ont trouvé inacceptable l’idée d’une taxe, même limitée, sur les plus-values boursières. Cette dernière ne visait pas du tout à équilibrer la nature antisociale des efforts budgétaires, mais même faire semblant de s’en prendre aux plus riches est visiblement de trop. Bart De Wever n’a pas tardé à leur faire les yeux doux en postant sur Twitter ‘‘A l’impôt sur les sociétés maintenant !’’
Mais réjouissez-vous, défend Kris Peeters, tout cela permettra de créer des emplois ! Vraiment ? Mais oui !, entonnent en chœur tous ses collègues. D’ailleurs Charles Michel ne dit-il pas que sa politique de ‘‘Jobs, jobs, jobs’’ commence à porter ses fruits ? Les faits sont plus têtus que la propagande gouvernementale.
L’échec des solutions basées sur le marché
Une semaine à peine après l’annonce des licenciements chez ING, Charles Michel annonçait : ‘‘Nos réformes portent leurs premiers fruits, nous poursuivons sur cette lancée. (…) Un, la modernisation du marché du marché du travail. Deux, la réforme de la loi de 1996 sur la compétitivité et la formation des salaires.’’ Les 70.000 emplois créés depuis 2014 seraient-ils les premiers fruits de la politique du gouvernement? Pourtant, à cette date, le bureau du plan prévoyait déjà la création de 65.000 emplois entre 2014 et 2016 à politique inchangée… Et puis au-delà du nombre de fruits, parlons de leur chair, plutôt viciée : sur les 70.000, 9.000 à peine sont des temps pleins(1) !
Pour le reste, en 2014, 5.830 travailleurs étaient concernés par un licenciement collectif et 28.534 par une faillite. En 2015, il s’agissait de 5.209 par les licenciements collectifs et de 25.339 par les faillites.(2) Et la machine s’emballe. Les statistiques du SPF Emploi parlaient début octobre de 12.000 travailleurs menacés par un licenciement collectif pour les seuls 9 premiers mois de l’année, soit plus que les deux années précédentes réunies. En septembre uniquement, plus de 4.000 postes de travail étaient concernés avec notamment Caterpillar Gosselies et Douwe Egberts Grimbergen. Sans compter les pertes chez les sous-traitants (estimées entre 4.000 et 5.000 pour la seule fermeture du site de Gosselies). Le mois d’octobre était à peine entamé qu’ING annonçait la suppression de 3.500 emplois, soit la plus importante vague de licenciements collectifs depuis 2012 et la fermeture de l’usine Ford Genk (4.300 personnes).
Les emplois décents disparaissent, la précarité se généralise
Le discours des grands employeurs et de leurs partisans est que le salut, c’est la flexi-sécurité : accroître la flexibilité du travail au maximum pour assurer le maintien de l’emploi. C’est l’idée maîtresse derrière toutes les lois travail qui ont déferlé sur l’Europe (dernièrement la Loi El Khomri en France et la Loi Peeters en Belgique) qui s’appuient presque invariablement sur quatre grands principes : abaisser les salaires, faciliter le licenciement et généraliser l’intérim, décentraliser les négociations patron-salarié (c’est-à-dire détricoter les conventions collectives de travail nationales) et, enfin, allonger le temps de travail.
L’Allemagne fut un véritable précurseur dans ce domaine avec les lois Hartz de 2003-2005. La précarité a explosé et 17% de la population frisait le seuil de pauvreté en 2015(3). 2 millions de travailleurs cumulent plusieurs emplois pour s’en sortir. 6 millions d’équivalent temps plein existent sous la forme de mini-jobs à 400 euros par mois et 27% des emplois sont à temps partiel(4). En Grèce, sur injonction de la Troïka, les prétendus ‘‘coûts’’ salariaux ont baissé de 24% entre 2010 et 2014. La marge de profit à l’exportation a augmenté de 36%, à prix unitaire égal(5) tandis que le chômage passait de 12% en 2010 à 26% aujourd’hui(6).
Il n’en va pas autrement en Belgique. Selon le dernier ‘‘Thermomètre Solidaris’’ (octobre 2016), un travailleur belge sur sept vit en dessous du seuil de pauvreté et 40% d’entre eux affirment rencontrer des difficultés à boucler leurs fins de mois. Parallèlement, la pression au travail augmente. Les épuisements professionnels et les dépressions ont été multipliés par trois entre 2007 et 2014 selon l’Inami, tandis que 64% des travailleurs déclarent subir un stress au travail.
Autre élément, selon les données de la société de services de ressources humaines SD Worx, Le premier semestre de cette année, 482.000 employés travaillaient sous le régime de 4/5e temps en Belgique, soit le double du nombre enregistré en 2000. C’est particulièrement parmi la jeunesse que ce chiffre explose : + 69% entre 2008 et 2015 chez les jeunes de moins de trente ans.(7) Les commentateurs tentent de noyer le chiffre derrière de grands discours sur la jeunesse qui privilégie ‘‘sa famille et sa vie privée’’, mais il s’agit d’une conséquence directe de l’augmentation vertigineuse des offres d’emploi à temps partiels. Quelles perspectives d’avenir avoir sous ces conditions ?
La réduction collective du temps de travail (RCTT) ans perte de salaire et avec embauches compensatoires
Tout ce qui précède plaide naturellement en faveur d’une révision radicale de la manière dont le travail est envisagé dans la société et notamment de la vieille revendication de la réduction collective du temps de travail avec embauches compensatoires et sans perte de salaire. Ce n’est du reste pas un hasard si diverses organisations en parlent de plus en plus ces derniers temps (FGTB, MOC, PTB,… et même le PS).
Selon les derniers chiffres de l’Institut du Développement Durable (IDD), la moyenne des heures de travail prestées serait actuellement de 1440 heures par an et par travailleur, soit environ 30h/semaine. Cette réduction du temps de travail est donc bien à l’œuvre, mais elle s’opère aux frais des travailleurs et au prix d’un véritable désastre social. Tandis que certains sont condamnés à la misère et aux contrôles de disponibilité de l’ONEM, d’autres sont tout simplement pressés comme des citrons alors qu’une heure de travail produit 5 fois plus de valeurs qu’il y a 30 ans.
Quelle réduction imposer ?
En France, le passage aux 35 heures de travail par semaine fut effectif à partir de l’an 2000. Selon le bureau d’études Poliargus, environ 350.000 emplois furent créés en conséquence. Mais ce bureau attire l’accent sur le fait que l’augmentation des cadences de travail et du nombre d’heures supplémentaires a considérablement amoindri l’impact de la mesure.
C’est la raison pour laquelle les divers modèles en discussion parlent d’un passage à la semaine des 4 jours ou au 32 voire 30 heures de travail par semaine, afin d’assurer que le temps gagné ainsi conduise réellement à des embauches supplémentaires et non pas à une augmentation de la charge de travail souvent déjà invivable.
Comment l’instaurer ?
C’est ici que le débat est le plus vif. Certains, comme l’économiste français Pierre Larrouturou, défendent de puiser dans les caisses de la sécurité sociale pour accorder de nouvelles réductions de charges aux employeurs afin de les convaincre. Il faudrait donc, une nouvelle fois, pomper sur le salaire indirect des travailleurs alors que la part de la valeur qui leur revient dans le Produit intérieur brut (PIB) sous forme de salaire est passée de 67% en 1980 à 57% en 2006 dans le top 15 des pays de l’OCDE. La tendance continue(8).
A l’instar de Bruno Beauraind (secrétaire général du Groupe Recherche Pour une Economie Alternative), nous trouvons inacceptable d’opposer salaire et réduction du temps de travail. Fondamentalement, ce débat est aussi celui du contrôle des richesses produites par la société.
Les plus grandes victoires sur la durée du temps de travail n’ont jamais été acquises par la concertation et la négociation. La journée des 8 heures inscrite dans la loi en 1921 a été conquise par la lutte des travailleurs dans la majorité des secteurs dès 1919. Si, à cette époque, les travailleurs avaient attendu que les représentants politiques instaurent une loi ‘‘réaliste et pragmatique’’, nous travaillerions toujours plus de 10 heures par jour au 21e siècle. Le seul élément de pragmatisme d’une revendication, c’est le rapport de force sur lequel il repose à la base de la société.
Cependant, à l’époque, la réaction des capitalistes ne se fit pas attendre : avec la rationalisation croissante de la production et la généralisation du taylorisme, ils purent récupérer leur manque à gagner en augmentant la pénibilité du travail. C’est pourquoi la nécessité d’un contrôle des travailleurs sur la manière dont est mise en place une réforme du temps de travail est indispensable.
La nationalisation sous contrôle et gestion des travailleurs
Bien entendu, l’instauration de ce type de mesure entrainera la fureur du monde patronal qui fera pleuvoir les menaces de délocalisations et de fermetures d’entreprises. La seule manière de riposter, comme dans tous les cas de licenciements collectifs, c’est de lutter pour l’expropriation des entreprises sans rachat ni indemnité et la nationalisation de celles-ci sous contrôle et gestion des travailleurs.
Qu’est-ce qu’une nationalisation ?
La propriété privée des principaux leviers de commande de l’économie (finance, grande distribution, sidérurgie, grandes entreprises,…) est le fondement même de la société capitaliste. Même si toutes les richesses sont l’œuvre des travailleurs, elles ne leur reviennent pas. Pour la classe capitaliste, le seul intérêt de la production économique, c’est d’en retirer du profit.
La nationalisation vise à lui retirer le pouvoir économique. Pour peu que cela se fasse sous le contrôle et la gestion des travailleurs, cela mine les bases du règne du capitalisme. C’est donc une question de vie ou de mort pour le système d’empêcher que de tels types de nationalisations se produisent.
Nationaliser, cela implique automatiquement une sortie du système capitaliste ?
Non. La classe capitaliste peut être forcée de se tourner vers la nationalisation pour dépasser les limites et les contradictions de son propre système. C’est ce que nous avons vu avec la crise de 1929 ou encore celle de 2008. Dans ces deux cas, les autorités ont repris la main sur de grandes banques par le biais de nationalisations pour empêcher la banqueroute du système. Tout dépend de la manière dont ces nationalisations sont opérées et de leur but.
En Europe, entre 1945 et 1973, la nationalisation des secteurs stratégiques des services et de l’industrie faisait consensus. Il était normal que État intervienne dans l’économie pour assister sa classe capitaliste dans sa concurrence avec les capitalistes étrangers. Le poids du mouvement ouvrier organisé (tant sur le plan syndical que politique) a également joué un rôle important, les nationalisations représentaient alors une exigence centrale des partis de gauche. En France, François Mitterrand a procédé à la nationalisation de trente-neuf banques, de cinq groupes industriels et de deux compagnies financières en 1982. En 1983, un travailleur sur quatre travaillait dans le secteur public français. La tendance s’est ensuite inversée, en France avec le ‘‘tournant de la rigueur’’ et plus généralement avec la contre-révolution néolibérale de Reagan et Thatcher.
Dans tous ces cas, les nationalisations ne visaient pas à sortir du cadre du capitalisme.
Comment fonctionnerait une nationalisation sous contrôle et gestion des travailleurs ?
Proximus et Bpost, par exemple, sont des entreprises publiques où l’État n’est qu’un actionnaire parmi d’autres. Les autorités ne sont plus propriétaires qu’à 51% et le fonctionnement de l’activité économique est tout à fait similaire à celui des entreprises privées.
D’autres méthodes de gestion ont eu lieu par le passé, comme la ‘‘cogestion’’ entre syndicats et patrons qui s’est particulièrement développée dans les années ’70 et que le PS voudrait remettre au goût du jour. Ce fut une illusion de ‘‘démocratie sociale’’ qui a entrainé les syndicats dans la gestion capitaliste des entreprises tout en développant une corruption directe et indirecte des couches supérieures de la bureaucratie syndicale. C’est précisément ce que voulaient les patrons. En Allemagne, un scandale concernant les millions d’euros de pots-de-vin dont bénéficiaient les dirigeants du syndicat IG Metall dans le cadre de la ‘‘cogestion’’ chez Volkswagen a éclaté en 2007. La ‘‘cogestion’’ n’accroit pas le contrôle des travailleurs sur les patrons, cela augmente seulement le contrôle des patrons sur les directions syndicales.
Nous défendons que les nationalisations soient menées sous le contrôle et la gestion des travailleurs. Le principe ne doit pas être de préserver le contrôle de la classe capitaliste et de trouver des accommodations avec mais au contraire de briser son règne.
Ce contrôle des travailleurs serait exercé à partir de comités d’entreprises composés de représentants démocratiquement élus des travailleurs, des syndicats, des communautés locales et des groupes de consommateurs. Ces comités scruteraient et contrôleraient chaque aspect de l’activité d’une entreprise nationalisée. Le ‘‘secret commercial’’ serait aboli de manière à ce que chaque travailleur puisse avoir accès à l’intégralité des données nécessaires au bon fonctionnement de l’activité économique.
Ces comités détermineraient comment les ressources seraient utilisées, quels seraient les plans d’investissement,… Cette implication directe des travailleurs dans le processus de décision assurerait que le fonctionnement économique soit à leur bénéfice. Même des managers et techniciens de haut vol seraient enthousiastes à travailler dans un tel cadre qui mettrait un terme à leurs conditions d’exploitation.
Comment instaurer cela ?
Il nous faudra construire un rapport de force basé sur la force collective de la classe des travailleurs. Dans le cas d’une entreprise menacée de fermeture ou de licenciements collectifs, par exemple, commencer par l’occupation du site est un bon premier pas vers son expropriation. Les comités de grève ou de lutte peuvent au bout d’un moment devenir les comités de gestion de l’activité de l’entreprise relancée par les travailleurs eux-mêmes, débarrassés des actionnaires et des directions autoritaires.
À partir de là, toute la question est de mobiliser la solidarité active de la population et de continuer la lutte jusqu’à ce que tous les secteurs clés de l’économie soient aux mains de la collectivité.
Les nationalisations n’ont-elles pas failli dans le passé ?
Dans chacun des échecs d’une nationalisation, il manquait l’élément crucial du contrôle et de la gestion des travailleurs, comme en URSS. Le règne du capitalisme avait bien été brisé à partir de la révolution russe de 1917, mais la contre-révolution stalinienne (liée à la fois à l’isolement de la révolution russe et à l’extrême arriération économique et culturelle du pays) a substitué la dictature bureaucratique à la démocratie des conseils ouvriers et paysans.
La démocratie n’est pas une option, c’est un élément indispensable. Après la révolution russe d’Octobre 1917, Lénine ne cessait d’insister sur ce point, il exhortait les travailleurs à ‘‘prendre les choses en main’’. Par la suite, analysant les difficultés de l’économie bureaucratiquement planifiée sous le règne stalinien dans les années ’30, Léon Trotsky expliquait notamment : ‘‘une économie planifiée a besoin de démocratie comme un corps a besoin d’oxygène.’’ Les comités de travailleurs ont un rôle central à jouer dans ce cadre, ce seront les organes de masse de la démocratie populaire.
Au final, la totalité de l’économie devra être placée sous le contrôle et la gestion des travailleurs qui coopéreront pour élaborer démocratiquement une planification de l’ensemble de la production économique pour remplacer le chaos de l’économie de marché. Voilà ce que signifie le socialisme. Tout ce qui se situe en-deçà ne sera jamais qu’une victoire temporaire sous la pression des vestiges du capitalisme.
NOTES:
(1) De Standaard, édition du 7 octobre 2016.
(2) SPF Emploi, ‘‘Statistiques relatives aux pertes d’emploi en Belgique en 2015’’, http://www.emploi.belgique.be/defaultNews.aspx?id=44762
(3) Eurostat, aangehaald door http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/moins-de-chomeurs-mais-beaucoup-plus-de-pauvres-en-allemagne_1779393.html
(4) Eurostat
(5) http://alencontre.org/europe/grece-une-economie-dependante-et-rentiere.html
(6) http://www.cadtm.org/Les-reformes-du-droit-du-travail
(7) http://www.levif.be/actualite/belgique/emploi-le-quatre-cinquiemes-temps-en-plein-essor/article-normal-561111.html
(8) http://rue89.nouvelobs.com/2013/12/22/pierre-larrouturou-nouvelle-donne-peut-tout-changer-an-deux-248408