C’est todi li p’tit qu’on spotch! (*)
Cette maxime populaire est hélas toujours d’actualité. Malgré la forte croissance de la productivité et des richesses produites, rien n’a véritablement changé. Les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Depuis le milieu des années 70, on assiste à une crise structurelle du capitalisme avec des périodes de dépression de plus en plus profondes. Plus les richesses sont accaparées par les capitalistes et plus le pouvoir d’achat des gens diminue augmentant ainsi la misère. Avec la chute du Mur de Berlin et l’absence d’alternative au capitalisme, l’idéologie néo-libérale à été imposée très facilement par la bourgeoisie qui a multiplié ses attaques toujours plus arrogantes face à un mouvement ouvrier temporairement démoralisé. Actuellement les attaques viennent de tous les côtés: les politiciens bourgeois remettent en question les prépensions, la sécurité sociale…
Vincent Devaux
Les chômeurs risquent de voir leur allocation supprimée, les minervals pour entrer à l’unif sont de plus en plus élevés,… Pendant ce temps- là le patronat engrange des bénéfices de l’exploitation de plus en plus brutale des travailleurs – intérim, flexibilité,… – et des cadeaux du gouvernement. Le patronat allemand à mis en avant les 40 heures – dans les faits il veut diminuer le coût salarial – Il y a 150 ans, un patron verviétois aimait répéter «Il faut que l’ouvrier mange de l’herbe». On voit que leur arrogance n’a en rien changé. Dans toute l’Europe les attaques se font plus dures. En Allemagne, le gouvernement Schröder a décidé d’attaquer les chômeurs avec son plan Hartz IV destiné à diminuer leurs allocations quitte à les plonger dans la paupérisation.
En réaction, de nombreuses manifestations ont eu lieu dès la fin juillet et se sont amplifiées en août dans différentes villes d’Allemagne, surtout à l’Est où les gens sont dans une situation plus précaire: les manifestations du lundi. Aux Pays-bas, ce sont près de 70.000 personnes qui ont manifesté contre les attaques du gouvernement Balkenende. De partout nous commençons à voir une résistance qui monte et qui s’organise. Il est tant que ressuscite le sentiment de peur pour la minorité exploiteuse qui nous entraîne toujours plus dans les affres de la guerre, de la misère, de l’incertitude du lendemain et que ressuscite le sentiment d’espérance pour des millions de gens qui n’ont que leur force de travail pour assurer leur bien fragile existence. En Belgique aussi, où les attaques sont similaires, nous voulons dire non!
Nous organisons une manifestation à Liège le lundi 11 octobre et des rassemblement auront lieu devant les bureaux de l’ONEm de diverses villes belges comme Anvers, Gand, Louvain, Ostende où nous appelons tous ceux qui subissent ces attaques à faire entendre leur voix: chômeurs, étudiants, travailleurs, (pré)pensionnés,… Si nous ne voulons pas voir disparaître les quelques acquis qu’il nous reste, nous devons apprendre à nous organiser et montrer dans la rue notre opposition. Nous devons construire nous-même cette résistance et ne pas se faire d’illusions dans les politiciens qui ont toujours le langage rempli de miel et de jolies paroles. Si nous ne bougeons pas, c’est l’extrême droite et les discours racistes qui vont prendre le dessus, c’est la misère qui va s’enraciner. Organise-toi, parle de cette journée d’action dans ton école, avec tes collègues, tes amis, ta famille et rejoins-nous.
(*) C’est toujours les petits que l’on écrase (proverbe populaire wallon).