L’extrême-droite a rendu la nuit dangereuse à Louvain

Selon la police, il y a eu au moins 15 arrestations durant des troubles causés par des provocateurs d’extrême-droite. Parmi les arrêtés figurent des militants néerlandais de Voorpost. Un jeune de gauche a été battu par cinq militants d’extrême-droite. Pourquoi a-t-il été attaqué ? Il portait des dreadlocks… Tout ce qui n’est pas conforme à l’étiquette du «combattant aryen» et semble un peu «différent» est une victime potentielle de la violence fasciste.

Les média ont parlé quasiment uniquement des problèmes causés en marge de la manifestation anti-NSV, après la dissolution du cortège. Cela a peut-être fourni des photos ‘spectaculaires’ : un canon à eau qui arrose un petit groupe de jeunes masqués à cent mètres, cela peut bien donner à l’image. Le bilan de la nuit qui a suivi donne une image plus nuancée de la manière dont les choses se sont déroulées. Il est exact de dire qu’il y a eu des problèmes après la manifestation anti-NSV mais, finalement, plus de provocateurs d’extrême-droite ont été arrêtés que parmi les antifascistes.

Dans le centre-ville, un petit groupe d’extrême-droite a causé des troubles durant des heures. Un jeune membre de Comac (le mouvement de jeunes du PTB) a été battu en rue par 5 individus d’extrême-droite. Il est toujours à l’hôpital avec entre autres une mâchoire brisée. La campagne antifasciste flamande Blokbuster et le Parti Socialiste de Lutte ne sont pas toujours en accord avec les positions défendues par Comac, mais la victime peut bien entendu compter sur notre solidarité.

Ce genre d’incidents illustre à quel point il est nécessaire de mobiliser pour éviter que les néofascistes violents puissent librement parcourir les rues en bande. Ce n’était pas très malin de la part des forces de l’ordre de ne pas permettre à la manifestation étudiante anti-NSV de finir dans les quartiers étudiants alors que l’extrême-droite a pu le faire. Cela a entraîné plusieurs problèmes à la gare à la fin de la manifestation parce que beaucoup de jeunes voulaient se diriger vers leur kot ou vers un café dans l’avenue qui avait été bloquée. Cela a aussi permis à l’extrême-droite d’être présente dans les quartiers étudiants.

L’alternative proposée par l’extrême-droite peut se voir ici : battre et envoyer à l’hôpital ceux qui semblent un peu différent. Cela rend la lutte antifasciste plus nécessaire que jamais! Nous espérons que cette manifestation anti-NSV réussie constituera la base pour une manifestation combative tout aussi réussie l’an prochain à Anvers.

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