Contre l’austérité, une seule voie: la mobilisation

Enseignement supérieur

Depuis quelques années, les attaques contre les droits des étudiants se sont intensifiées: hausse du minerval, exclusion des études, baisse de l’encadrement… Les mesures antisociales orchestrées par le patronat et relayées par ministres et recteurs ont connu un nouveau pic l’année passée avec la mise en application des accords de Bologne. La mainmise sur l’enseignement public serait extrêmement lucrative pour les entreprises et c’est ce à quoi le patronat s’est attelé en lançant le processus de Bologne. Sous la rhétorique rassurante du ministère de l’Enseignement à propos de la mobilité en Europe, il s’agit en fait de faire passer l’enseignement à la concurrence au plus grand détriment de la qualité et de l’accessibilité des études supérieures.

Simon Hupkens

Dans la foulée, les budgets alloués aux universités et hautes écoles sont de plus en plus faibles, ce qui pousse les directions à augmenter le minerval de façon détournée et à réduire l’encadrement tout en muselant le mécontentement tant des étudiants que du personnel enseignant et administratif. Cette tendance peut être constatée dans les hautes écoles où les directions réclament de plus en plus fréquemment des DIC (droits d’inscription complémentaires) et dans les universités où l’augmentation du minerval est à l’ordre du jour.

Face à cette situation de recul des acquis étudiants, il importe de réagir. Les représentants étudiants officiels s’étonnent de voir que leurs négociations avec les autorités académiques n’aboutissent à rien d’autre que des promesses de «réguler la situation». C’est que les recteurs et autres directeurs de hautes écoles ne se préoccupent pas de la situation des étudiants tant qu’ils n’y sont pas forcés. C’est pourquoi la mobilisation de masse et la grève sont les meilleurs moyens dont disposent les étudiants, les enseignants et les chercheurs pour faire valoir leurs droits.

Depuis cinq ans, Etudiants de Gauche Actifs, le groupe étudiant du MAS travaille à organiser les étudiants sur cette base dans toutes les universités du pays pour résister à la pression des lobbies industriels et patronaux: informer et sensibiliser mais aussi agir pour stopper la régression sociale dans l’enseignement en liant les luttes étudiantes à celles des travailleurs. EGA a notamment lancé l’année dernière des actions contre la privatisation des restaurants universitaires, les augmentations du coût des études et a soutenu les réfugiés de l’ULB. La rentrée va voir de nouvelles attaques de plus en plus frontales contre nos acquis. C’est pourquoi il est nécessaire de continuer à construire et à renforcer le mouvement étudiant radical pour résister au démantèlement du service public et construire une alternative à l’enseignement du business.

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