À Bruxelles, les syndicats diffusent un tract intéressant qui critique la politique de libéralisation et de flexibilité pour les travailleurs menée à La Poste. La libéralisation signifie moins de services pour plus d’argent tandis que le personnel est pressé au maximum pour augmenter les juteux bénéfices des actionnaires. Les revendications des fédérations syndicales sont correctes: une Poste de qualité avec un véritable personnel, des emplois décents et des salaires honnêtes,… Une tension de salaire dans de justes proportions est également demandée de même qu’une politique qui respecte les travailleurs.
Tract du front commun syndical (CGSP, CSC-Transcom, SLFP)
L’EUROPE NOUS REJETTE AU 19EME SIECLE
Chaque réorganisation à La Poste mène à une perte d’emplois, et cette perte d’emplois est plus élevée que la soi-disant « diminution de volume » Autrement dit: les emplois disparaissent mais la charge de travail augmente ! Il suffit de regarder Georoute III, Collecte, fermeture des bureaux, réorganisation Retail, réorganisation Cleaning, les collaborateurs des services centraux, etc.
Pour le personnel, la coupe est pleine
alors que nos actionnaires danois veulent réaliser une opération juteuse en revendant leurs actions pour 370 millions € alors qu’ils ont investi 150 millions € il y a seulement quatre années.
CE N’EST PAS LA CRISE POUR TOUT LE MONDE. C’EST PLUS QUE SCANDALEUX !
STOP A LA DESTRUCTION DE LA POSTE !!!
- Non à l’augmentation de la charge de travail aux guichets
- Non a l’ outsourcing
- Non à une libéralisation sauvage
- Non à une classe de travailleurs pauvres
ET QUE VOULONS NOUS OBTENIR ?
- Une poste de qualité avec une vision pour l’avenir.
- Un vrai statut « facteurs distributeurs » pour l’avenir.
- Une poste en bonne santé et à nouveau au service de la population.
- Des emplois décents et une rémunération honnête.
- La compensation totale de la perte de revenus.
- Un retour à une juste proportionnalité entre les rétributions du top management et les salaires les plus bas.
- Un engagement politique qui respecte à nouveau les travailleurs afin qu’ils ne soient pas poussés vers la mendicité.
TENEZ-VOUS PRETS POUR DES ACTIONS ET SUIVEZ LE MOT D’ORDRE DE VOTRE SYNDICAT
Position du PSL
Nous soutenons la lutte des travailleurs de La Poste contre la politique de libéralisation de l’Union Européenne et de ses États membres. Tous les partis traditionnels ont une responsabilité dans l’application de cette politique. Au milieu années des ‘90, la plupart des pays européens avaient des gouvernements sociaux-démocrates et les libéralisations ont été nombreuses durant cette période. C’est à ce moment qu’ont été jetées les bases des problèmes auxquels sont confrontés aujourd’hui les services publics. Tous partis établis ont coopéré à cela.
Aucun parti traditionnel ne prend le parti des intérêts des travailleurs. Le PSL se présentera aux élections de juin – sur une liste commune avec la LCR pour les élections européennes – non pas parce que nous pensons pouvoir faire la différence au niveau électoral, mais bien parce que nous voulons utiliser cette période afin d’accentuer la nécessité de construire un nouveau parti large, un parti des travailleurs, qui puisse être le relais politique des revendications de la base syndicale.
A côté de la popularisation de cette discussion, nous mettrons en avant la question de meilleurs services publics, c’est-à-dire de services publics avec plus de financement public et avec un véritable statut pour le personnel. Nous nous opposons à la politique de libéralisation qui affirme que les profits sont centraux. Un service public, comme La Poste, doit offrir ses services à la population, pas à un petit groupe d’actionnaires.