La facture doit être payée par les responsables de la faillite néolibérale !

La crise du néolibéralisme entraîne le monde entier dans une crise économique et sociale destructrice. Les Belges aussi se préparent à des années difficiles. Seul Leterme fait semblant de garder le moral.

Pour établir son budget 2009 il y a quelques semaines, le gouvernement a osé se baser sur une prévision de croissance économique de 1,2%, alors même que toutes les institutions internationales affirmaient déjà alors que 2009 serait une année de récession pour l’Union Européenne et que notre pays se trouvait dans une situation particulièrement défavorable.

Mais ce point de départ fantaisiste n’est pas le seul problème de ce budget. Les revenus sont surestimés ou carrément inventés. A l’inverse, les dépenses sont sous-estimées. C’est ce qu’on appelle un budget électoral. C’est-à-dire mensonger. Les commentaires les plus réalistes disent à propos de la crise que « Nous nous trouvons juste au début, le plus terrible est encore à venir ». Il est donc clair qu’une facture de plusieurs milliards d’euros nous sera donc présentée après les péripéties de juin.

Pendant ce temps, au sein du gouvernement, c’est tous les jours fiesta et confetti, règlements de compte et coups sous la ceinture. Reynders dénonce la mainmise « soviétique » du PS sur la Wallonie. Di Rupo flingue Reynders qui « parle à l’oreille des riches » et son MR qui « rêve qu’il n’y ait plus de service public ». Karel De Gucht (VLD) s’oppose à l’opération Fortis-Paribas orchestrée par Reynders. En retour, le même De Gucht, pataugeant dans un possible délit d’initié concernant un confortable paquet d’actions Fortis, se voit invité à demi-mots par Reynders à faire ses valises du gouvernement…

La catastrophe qui se déroule au Congo donne une nouvelle occasion des’étriper aux libéraux du Nord et du Sud. Le ministre VLD des Affaires étrangères De Gucht (et oui, encore lui !) s’en prend une nouvelle fois à Kabila, met brutalement en cause la politique menée au Congo par son prédécesseur Louis Michel et dénonce les ingérences du ministre de la Coopération au développement Charles Michel (le fiston de l’autre) dans « sa » politique congolaise. Lequel répond en faisant remarquer benoîtement que les dirigeants du monde entier, sauf De Gucht, parlent à Kabila, avant de conclure, grand seigneur, que lui ne veut pas être « un homme qui crée polémique et problèmes ».

Mais l’un comme l’autre se gardent bien de reconnaître la responsabilité écrasante de la Belgique – et de quelques-uns de leurs amis en particulier – dans les drames que vit le Congo. Le pillage des richesses par les sociétés occidentales est à la base de la lutte entre les différents groupes locaux. Des dirigeants du VLD ont activement participé à ce pillage, comme Pierre Chevalier qui a dû démissionner de son poste de représentant spécial du gouvernement belge au Conseil de Sécurité des Nations unies en raison de ses liens avec l’industrie minière au Congo, et plus particulièrement avec le groupe belge Forrest, accusé de contrebande et de corruption en Afrique.

La crise du néolibéralisme va faire tomber les masques à grande vitesse. L’élite économique et politique et ses scribouillards des médias ont une responsabilité écrasante dans le grand mensonge qui consistait à faire croire que le néolibéralisme apporterait prospérité à chacun alors que seules les poches qui se sont remplies sont les leurs.

La facture du fiasco néolibéral doit être présentée à ses responsables. Cela ne pourra se faire qu’en en finissant avec leur système de profit dans le secteur bancaire, la santé publique et l’enseignement, la sécurité sociale et les retraites,…

Toutes les variantes politiques du néolibéralisme – bleue, rose, verte, orange… – partagent la responsabilité du chaos et ne présentent aucune alternative.

Le mouvement ouvrier ne peut pas marcher dans le piège selon lequel il existerait une forme acceptable de néolibéralisme « assagi » et de marché libre « régulé », comme le clament le PS et des parties importantes des directions syndicales. Nous devons construire notre propre parti, avec et autour de la base syndicale, pour défendre les revendications syndicales. Un tel parti sera un instrument essentiel dans le développement d’une alternative au capitalisme et à sa crise.

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai