Plus de 500 métallos défilent à Bruxelles

Plusieurs centaines de militants de la FGTB-Métal Wallonie-Bruxelles (entre 560 et 750, de source syndicale) ont manifesté ce matin dans les rues de Bruxelles, en faveur d’une amélioration du pouvoir d’achat, et contre les mesures de coupes dans l’emploi, particulièrement lourdes dans ce secteur. Depuis quelques mois en effet, le nombre d’entreprises qui ont recours à des mesures de « chômage économique » se multiplient. Vu le contexte de crise économique, les réductions d’effectifs –temporaires ou non- risquent de s’accélérer si les travailleurs n’organisent pas une riposte digne de ce nom. Jeudi dernier encore, le groupe sidérurgique Mittal a annoncé son intention de supprimer 9.000 emplois dans le monde, dont 6.000 en Europe.

Par Cédric (Bruxelles)

La FGTB réclame une revalorisation des indemnités perçues en cas de chômage économique, actuellement limitées à 65% d’un plafond fixé à 1.900 euros par mois, ce qui entraîne une baisse significative de revenu pour la plupart des travailleurs concernés par de telles mesures. Cette baisse de revenus peut parfois atteindre jusqu’à la moitié du salaire précédemment perçu pour certaines catégories de salariés.

La manifestation, partie de la Place de la Liberté, a longé la petite ceinture afin de se rendre aux pieds du cabinet de la ministre en charge de l’Emploi, Joëlle Milquet (CDH). La combativité était clairement de mise. Une banderole affichait le slogan : "Le capitalisme est malade, achevons-le !", une autre : "Sans notre travail, leur capital ne vaut pas un balle". Des slogans qui témoignent indiscutablement d’une préoccupation plus large quant aux conséquences de la crise capitaliste actuelle et du fait que, comme à l’habitude, c’est aux salariés de payer la note dès que l’horizon économique s’assombrit.

La plupart des discussions que nous avons pu avoir pointaient du doigt la responsabilité des dirigeants politiques traditionnels, PS et CDH y compris, et nos revendications concernant la construction d’un nouveau parti orienté vers les luttes syndicales ont été extrêmement bien accueillies.

Les militants ont conclu la manifestation par une minute de silence, en hommage au salarié décédé la veille dans un accident survenu à la centrale électrique des Awirs, à Flémalle (un ouvrier d’une société sous-traitante d’Electrabel a en effet perdu la vie après être tombé dans les engrenages d’une turbine.)

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai