Renforcer le pouvoir d’achat par un salaire étudiant et…
Le début d’une nouvelle année scolaire peut peser très lourd financièrement pour beaucoup d’étudiants et pour leurs parents. Il n’y a pas seulement les minervals à payer mais aussi des syllabus et des livres, le loyer et la garantie pour un kot,… La diminution du pouvoir d’achat risque de réduire dans beaucoup de ménages la possibilité de faire des études supérieures. Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA – l’organisation étudiante du MAS) s’opposent à cela. C’est pourquoi nous participons à « Respacte », une campagne large contre la hausse des frais d’études.
Respacte veut notamment organiser une nouvelle enquête pour chiffrer les vrais coûts des études supérieures. Une étude précédente de la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) avait montré qu’un étudiant avec kot paie facilement entre 10.000 à 12.000 euros par année d’études, un étudiant qui vit à la maison entre 7.000 et 9.000 euros ! Mais tandis que le coût des études ne cesse de monter, les bourses d’études, elles, ne sont pas adaptées…
Depuis la mise en oeuvre des réformes de Bologne, l’enseignement supérieur a connu une commercialisation poussée. Celle-ci favorise un petit groupe d’institutions « d’élite » avec, comme conséquence, que pour un certain nombre de formations master-après-master, les minervals atteignent déjà parfois 9.000 euros ! Ce n’est là que le premier pas vers des augmentations généralisées des minervals. EGA lutte pour un enseignement gratuit et de qualité.
A coté des minervals, il y a encore les frais de transport, d’hébergement, de nourriture,… Les « réformateurs » néolibéraux de l’enseignement évoquent souvent la « mobilité » des étudiants quand ils plaident les avantages du regroupement des universités. Mais jamais ils ne parlent des moyens pour faciliter le transport des étudiants. Il existe des mesures limitées en matière de transports publics, mais elles devraient être élargies vers un transport public gratuit et de qualité pour tout le monde. Sur le plan du logement, EGA lutte pour plus de « kots » et de maisons sociales.
Pour offrir une indépendance aux jeunes, il nous faut un salaire étudiant pour garantir que tout le monde puisse avoir accès aux études supérieures et y consacrer le temps nécessaire. Un jeune issu d’une famille qui doit faire de grands efforts pour qu’il puisse étudier est soumis à une forte pression et risque de choisir des études plus courtes et économiquement plus rentables plutôt que celles qui l’intéresseraient le plus.
Si nous voulons rendre les études accessibles pour tout le monde, nous devrons rompre avec la logique néolibérale du marché qui veut transformer les universités et les hautes écoles en sous-traitants des grands multinationales. Pour cela, davantage de moyens publics pour l’enseignement sont nécessaires : augmenter le budget pour l’enseignement vers 7% du PIB serait déjà un beau début.
Des revendications pareilles ne peuvent pas être coupées de la lutte du mouvement ouvrier contre la logique du capitalisme. Dans l’intérêt de tous les étudiants, le mouvement étudiant doit se lier avec les actions syndicales sur le pouvoir d’achat et y présenter ses revendications spécifiques.
EGA est bien présent dans la lutte pour un enseignement gratuit et de qualité. N’hésite pas à nous rejoindre !