Les 7 et 8 mai se déroulait à Boom le festival Mano Mundo. Le festival était organisé par des ONG telles que Entraide et Fraternité, 11.11.11 et Oxfam, avec le soutien de la commune de Boom et de la province d’Anvers. Des militants du MAS et de Blokbuster étaient également présents.
Nikei De Pooter
Dimanche aux environs de 17 heures une bagarre a éclaté entre deux groupes de jeunes marocains autour du village marocain. Blokbuster organise à tous les coups son propre service d’ordre pour ses activités, cela afin d’éviter que la police n’ait un argument pour intervenir. Avec l’organisation d’un tel service d’ordre, nous essayons d’intégrer les gens des différentes communautés. Au Festival Mano Mundo, il aurait fallu également avoir des Marocains plus âgés dans la mise en place d’un tel service d’ordre car ils ont plus d’autorité sur les jeunes.
Les organisateurs de Mano Mundo n’avaient pas organisé leur propre ser vice d’ordre, sans doute par inexpérience dans le mouvement antiraciste. Cette carence a donné le prétexte à la police pour intervenir. L’intervention policière a fait monter la tension, les policiers présents ont alors dégainé et tiré dans le sable devant les jambes des jeunes. Panique générale! Les jeunes restés sur place ont été matraqués et certains embarqués.
Une grande partie des jeunes présents au festival sont en décrochage scolaire. Ils s’entassent dans des écoles surpeuplées et trouvent parfois un job précaire, flexible et mal payé. Est-ce une raison pour leur tirer dessus? Même au foot, lorsque des bagarres violentes éclatent entre hooligans la police ne se comporte pas comme cela. Selon nous les organisateurs du festival Mano Mundo portent une grande part de responsabilité dans ce qui s’est passé. Ils n’avaient pas organisé leur service d’ordre de telle sorte qu’ils se sont finalement basé sur la police.