Bruxelles
Dans le cadre des actions menées tout au long de la semaine passée autour du pouvoir d’achat, c’est plus de 2000 travailleurs des soins de santé, CPAS et employés communaux qui sont partis en grève et ont manifesté ce lundi à Bruxelles à l’appel de la CGSP et de la CGSLB. Les manifestants revendiquaient une hausse de leur pouvoir d’achat, une revalorisation de leur statut, plus de personnel et de meilleurs salaires, ainsi que la gratuité des transports en commun pour se rendre au travail.
Le succès des mobilisations de la semaine précédente a eu un effet déterminant dans la motivation et la combativité présente. On peut alors bien imaginer qu’avec un appel commun de tous les syndicats, la manifestation aurait eu encore plus d’ampleur.
La détermination de lutter jusqu’à ce que soit obtenue satisfaction s’est clairement faite ressentir sur tout le long du parcours. La manifestation a duré plusieurs heures, en s’arrêtant devant chaque siège des partis au gouvernement afin de faire entendre la colère des travailleurs. Les différents partis se sont bien entendu renvoyés la balle et ont formulé quelques promesses creuses. Sous pression, la direction de la CGSP-ALR a donc dû déjà annoncer de futures actions en septembre si le gouvernement ne réagissait pas rapidement vis-à-vis de cette situation.
De manière générale, la colère qui peut exister dans le service public quant aux conditions de travail ressortait très clairement dans les discussions. Des slogans pour la défense des services publics et pour de meilleurs salaires ont été scandés tout au long de la manifestation. Notre tract a d’ailleurs été extrêmement bien reçu et nous avons pu vendre une vingtaine d’exemplaires de notre journal.
Le potentiel pour une lutte massive des travailleurs des services publics est fortement perceptible. La semaine d’action pour plus de pouvoir d’achat a constitué un bon début. Mais les travailleurs ne veulent pas s’arrêter là, ils veulent lutter et obtenir une victoire. C’est pour cela qu’il faut au plus vite discuter dans tous les lieux de travail d’un plan d’action et de la construction de l’unité la plus complète de tous les travailleurs dans la lutte, qu’ils soient bruxellois, wallons ou flamands. C’est pour cela aussi qu’il est important de construire une aile combative au sein de nos délégations qui pourrait construire ce rapport de force et faire aboutir nos revendications.