Tract du PSL pour ce 29/09: Encore 2 ans de Michel & Co? INACCEPTABLE!

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Dans les récents sondages, les partis gouvernementaux reculent fortement à chaque niveau. Ce sont surtout les plus grands qui perdent par rapport aux élections de 2014 : le PS de 5 à 6 % et la NV-A jusqu’à 6 à 7%. Cela reflète l’aversion pour une politique dont il devient de plus en plus clair aux yeux d’un nombre grandissant qu’elle sert exclusivement les riches. Ce n’est pas une surprise si nous sommes à nouveau aussi nombreux aujourd’hui dans la rue. Nous aurions pu l’être encore plus si les dirigeants syndicaux avaient écouté leur base aussi bien qu’elle ne les écoute. Alors aurions-nous peut-être eu un seul mot d’ordre au lieu de plusieurs et peut-être même aussi une stratégie pour gagner.

Il fallait s’attendre à en payer le prix. Il n’y a d’accord sur rien : ni sur la loi Peeters, ni sur la révision de la norme salariale, ni sur la liste des métiers lourds ni sur la “réforme” de l’impôt des sociétés. A cela s’ajoute une série de fermetures d’entreprises et de restructurations récentes, à chaque fois par des multinationales largement bénéficiaires comme Caterpillar, Axa, Douwe Egberts, Makro, etc. Voilà ce qu’on voit des “jobs, jobs, jobs” de Charles Michel. Que faut-il de plus pour se lancer dans la grève générale annoncée tambours battants dès le mois d’avril ? Nous aurions encore pu comprendre qu’elle soit reportée d’une semaine ou deux, jusqu’après la déclaration budgétaire du gouvernement prévue le 11 octobre, mais de là à désamorcer la grève générale du 7 octobre ? Charles Michel doit avoir pensé “Chien qui aboie ne mord pas” et, dans la semaine même, le déficit budgétaire pour cette année et la suivante est passé de 2,4 à 4,2 milliards d’euros.

“Un gouvernement qui parle beaucoup et agit peu” ?

Les patrons et les professeurs d’économie qui espèrent encore un salaire d’appoint comme consultant chez ces patrons créent l’atmosphère pour y aller de plus belle avec de nouvelles coupes budgétaires drastiques. “Ce gouvernement parle beaucoup mais agit peu”, d’après eux. Le relèvement de l’âge de la pension, la suppression des prépensions, la suspension des chômeurs, le service à la communauté, le saut d’index, la chasse aux malades et aux invalides, la charge de travail croissante, les augmentations de prix,… pour eux, ce ne sont que des “paroles”.

Ils ne précisent jamais explicitement ce qu’ils attendent comme actes mais, vous pouvez nous croire, ils en veulent le plus possible. Si l’on veut trouver 4,2 milliards, on risque de se retrouver face à un saut d’index, une hausse généralisée de la TVA, une attaque frontale contre les fonctionnaires régionaux et la sécurité sociale sera en ligne de mire. Subir ce gouvernement pendant encore deux ans dans l’espoir qu’une majorité alternative soit formée est inacceptable. Qui sait ce qui nous pend au nez ? Peut-être que notre résistance sera d’ici là à ce point brisée que la droite pourrait être réélue.

Que faire du 7 octobre ?

Ces deux dernières années, Van Overtveldt s’est à chaque fois retrouvé des kilomètres à côté de la plaque pour le ‘‘calcul’’ du budget. N’importe quel étudiant aurait été busé et n’importe quel employé viré, mais Van Overtveldt reste en selle. Pourquoi ? Parce qu’il est champion toutes catégories dans un domaine autrement plus important: celui du transfert gigantesque de richesses vers les riches. Voilà la raison d’être de ce gouvernement.

Convaincre le gouvernement Michel avec des arguments rationnels est une illusion. Ronger son frein en attendant les prochaines élections dans deux ans aussi. Pour ce gouvernement, c’est tout ou rien. Au sommet des syndicats, il n’y a malheureusement que Marc Goblet qui l’a compris. Il a même dû corriger Tamellini à ce sujet. Goblet est aussi le seul à ce niveau à encore explicitement dire que si le gouvernement ne plie pas, il devra tomber. Il met également à nouveau la question de la grève générale à l’ordre du jour ‘‘avant la fin de l’année.’’ Cela ne doit pas rester une promesse vide, il faut sérieusement s’y préparer dès aujourd’hui. Nous pouvons utiliser les actions du 7 octobre dans cette perspective.

Coalition de centre gauche ou parti de lutte de masse ?

Goblet indique à juste titre que le gouvernement n’est “pas si fort”. Tous les partis gouvernementaux dégringolent par rapport aux élections de 2014. Au fédéral (MR, N-VA, CD&V et Open VLD) de près de 14%, au niveau flamand (N-VA, CD&V et Open VLD) de 11,5%, en Wallonie (PS et CDH) de 9,9% et à Bruxelles (PS, Défi, CDH, Open VLD, SPa et CD&V) de 8,5%. Ce sont presqu’exclusivement les “extrêmes” qui progressent : en Wallonie, le PTB devient le troisième parti avec presque 15 % et, en Flandre, le Vlaams Belang connaît une montée heureusement un peu moins forte à 13%. Cela illustre que beaucoup sortent des sentiers battus dans leur recherche d’une alternative.

Le même phénomène s’est présenté lors du référendum sur l’indépendance écossaise ou lors du vote sur le Brexit. Ces votes expriment une révolte latente contre l’establishment, tout comme les manifestations massives contre le TTIP. Aux Etats-Unis, cette révolte s’est politiquement traduite par Bernie Sanders, en Grande-Bretagne non pas par Farage du UKIP mais par Jeremy Corbyn au Labour. Ailleurs, cela passe par de nouvelles formations comme Podemos en Espagne et Syriza en Grèce. Cela illustre l’ampleur du potentiel mais, comme on l’a vu avec Syriza entre autres, cela peut rapidement ne tourner à rien si la nouvelle formation applique quand même la vieille politique.

Il est compréhensible que Marc Goblet et d’autres défendent la constitution d’une coalition de centre-gauche avec la social-démocratie, les Verts et le PTB. Mais rompre totalement avec le système de profit n’est pas possible avec des coalitions comprenant des politiciens discrédités, cela nécessite de rassembler toutes les forces de gauche avec des milliers de syndicalistes au sein d’un large parti combatif de gauche. Goblet pourrait largement y contribuer, tout comme le PTB et d’autres formations de gauche conséquentes.

Rejoignez le PSL

Nous ne comptons plus les invitations que le PSL a lancées à la gauche radicale, y compris au PTB, afin d’entamer des discussions à ce sujet. Nous nous sommes impliqués dans toutes les initiatives en ce sens, de Jef Sleeckx à Daniel Piron. Cela a malheureusement chaque fois abouti à toutes sortes de petits calculs politiques mais les circonstances objectives continueront à remettre systématiquement cette question sur le tapis. Observer le cours des choses à l’écart et attendre notre chance n’est pas notre style. La défense d’un programme socialiste combatif en réponse à la crise capitaliste ne peut attendre qu’une formation combative plus large existe. Cela peut justement contribuer à en rendre plus claire sa nécessité. Remettre systématiquement ce programme à l’agenda et le défendre est la raison d’être du PSL et, pour cela, nous avons besoin de l’aide de chacun.

Photos: socialisme.be


affiche_charleroiSamedi 8 octobre : Meeting du PSL à Charleroi: “Caterpillar: Non à la fermeture, non à la solution qui mène au chômage et à la misère!” A la “Maison Des Huit Heures”, 23 Place Charles II 23.

Avec Gustave Dache (un des premiers délégués de Caterpillar, licencié pour fait de grève) et la participation de : Roberto D’Orazio et Silvio Mara, ex-délégués FGTB aux forges de Clabecq ainsi que de François, ex-délégué FGTB à Caterpillar. (Plus d’infos)


corbyn_affiche“Révolte en Grande Bretagne – Le Parti Travailliste & Jeremy Corbyn” avec Roger Bannister (vétéran du mouvement syndical et socialiste à Liverpool) et Nicolas Croes (Rédacteur en chef de Lutte Socialiste).

  • Ven. 14/10 BXL – 19h, Pianofabrief, 35 rue du Fort, St-Gilles
  • Sa. 15/10 Liège – 19h, Fédé, 24 place du XX Août
  • Di. 16/10 Mons – 14h, café Le Central (Etage), Grand Place

(Plus d’infos)


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