Mons: Discours à la tribune

Mons: Discours à la tribune

"Il y a urgence !". C’est avec ces mots que le secrétaire régional de la FGTB a résumé le sentiment très fortement partagé par l’ensemble des manifestants. Les problèmes sont nombreux, la rage est là, et il a été bien difficile pour les orateurs CSC et FGTB de se faire entendre à certains moments. Même les baffles ont eu du mal à venir à bout des cris de colère lancés par la foule…

Le secrétaire régional FGTB a fait l’état des lieux de la situation, accompagné de remarques criées par certains militants. "Les augmentations de salaire sont mangées par la hausse des prix. On en a marre d’enrichir les actionnaires d’Electrabel ! On en a marre que les revenus du capital échappent à l’impôt ! A chaque fois que l’on donne un euro aux petits, on en donne 3 aux gros ! Ceux qui nous gouvernent vont nous entendre !" a-t-il notamment déclaré.

Le secrétaire fédéral de la CSC Mons-La Louvière a ensuite pris la parole: "il s’agit ici d’une lutte du bien contre le mal, et le mal, c’est le néolibéralisme !. Il a continué en parlant du mépris qui a accueilli l’inquiétude sur le pouvoir d’achat dans les médias et les milieux patronaux. Il a dû s’arrêter un moment, non pas pour reprendre son souffle, mais bien pour attendre que les militants syndicaux reprennent le leur après s’être époumonés suite à sa proposition "que ces messieurs et dames du monde politique essayent de vivre ne fut-ce qu’un mois avec nos salaires !". La différence entre le monde réel, fait d’agressions du patronat et de lutte contre la vie chère, et celui des politiciens, qui semble « parfois » se résumer à trois lettres bien connues, était de fait ressentie par tous et a fait l’objet de nombreuses discussions durant la manifestation.

Répondant à différents chiffres qui sont sortis dernièrement contre les mouvements pour le pouvoir d’achat, il a continué "Nous avons connu en mars l’inflation la plus grande depuis la moitié des années ’80. Et si il y a modification de la consommation, doit on vivre avec des sabots plutôt qu’avec des chaussures ? L’index ne règle pas tout : beaucoup de choses en ont été enlevées, on attend plusieurs mois dans certains secteurs pour voir son salaire suivre l’indexation et les plus précarisés ressentent plus durement la moindre hausse!

Evidemment, la politique gouvernementale en a pris pour son grade, bien qu’encore une fois, comme à Liège, le MR sert opportunément d’arbre masquant la forêt des mandataires du PS ou du CDH… "On n’entend dire qu’il n’y a plus d’argent. Pour les petits ! Et les cadeaux fiscaux ? Les entreprises gagnent des fortunes (avec la déduction des intérêts notionnels notamment). On doit se sacrifier pour le luxe des autres!"

Des délégués FGTB et CSC se sont ensuite succédés, stigmatisant le fait que des travailleurs arrivent à peine à survivre avec leur emploi : "si nous n’agissons pas, nous sommes tous des SDF en sursis" ou encore "après les chômeurs et les pensionnés, ce sont les travailleurs qui deviennent pauvres, mais c’est encore aux travailleurs à faire des efforts !". Quelle contradiction avec les salaires des patrons: "Jusqu’à 4 millions d’euros, le salaire d’un ouvrier durant 220 ans !". On a pu aussi entendre de la part du délégué FGTB une critique plus acerbe contre tout le gouvernement "dans ce pays, on a un gouvernement de droite ! Qui prépare un Pacte des générations bis et des nouvelles mesures contre les chômeurs alors que les CPAS ne désemplissent pas !". Et face à un premier ministre qui se targue de ses 800.000 voix, la déléguée CSC a déclaré : "les syndicats ne représentent pas 800.000 voix, ils représentent des millions de travailleurs !".


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