Le mouvement ouvrier chrétien doit rompre avec le CD&V et le CDH !

Malgré tous ces «CSC» au gouvernement….

La nouvelle participation gouvernementale du CD&V et du CDH a conduit beaucoup de politiciens ayant l’étiquette du mouvement ouvrier chrétien à devenir ministres. Si l’ancien secrétaire général de la CSC, Josly Piette, n’a fait qu’un bref passage au ministère de l’Emploi, Inge Vervotte, Yves Leterme et même Etienne Schouppe ont eux aussi une étiquette « démocrate-chrétienne ». Qu’un ancien patron de la SNCB comme Schouppe reçoive une telle étiquette montre pourtant la faible valeur de celle-ci…

Un militant CSC-ACV

En novembre dernier, le président de la CSC, Luc Cortebeeck, a affirmé : “Si l’alliance orange bleue devient en fait bleue avec des taches oranges, les responsables politiques trouveront alors la CSC sur leur chemin”. Le dirigeant du syndicat chrétien plaidait pour une tripartite, et il l’a obtenue, mais les taches oranges et rouges n’ont pas pour autant décoloré le bleu.

La CSC doit bien constater que son « relais politique » flamand accorde surtout son attention au communautaire sans plaider spécialement pour une politique sociale. Si l’économiste en chef du cabinet Leterme est une ancienne figure de proue de la petite fédération patronale flamande VKW, ce n’est aucunement un hasard.

Les petits jeux politiques auxquels se livre ce gouvernement ont provoqué le dégoût de Josly Piette, pourtant ministre-intérimaire pendant 3 mois à la demande de Luc Cortebeeck. A la fin, Piette a expliqué à quel point qu’il était “soulagé” de pouvoir partir. On peut le comprendre mais les politiciens qui devraient soi-disant défendre les intérêts du mouvement ouvrier chrétien en sont tout autant responsables que les autres. Tout comme il n’existe plus, depuis quelques années, aucun quotidien qui défende les positions de la CSC, il est clair que celle-ci n’a pas non plus de réelle représentation politique.

Dès sa nomination, la nouvelle économiste en chef de Leterme, Caroline Ven, a clairement fait part de la direction qu’elle compte suivre. Expliquant qu’”A court terme, c’est surtout la balance entre pouvoir d’achat et compétitivité qui jouera”, elle a clairement fait comprendre que c’est la compétitivité qui donnerait le ton. Elle est devenue encore plus précise lorsqu’elle a évoqué “l’hystérie du pouvoir d’achat” et déclaré que “des actions pour des salaires plus élevés sont absurdes”. Alors que les militants CSC mènent des actions pour défendre le pouvoir d’achat, les “partenaires” politiques du syndicat au gouvernement mènent une politique de “modération salariale“ et de “flexibilité sur le marché du travail”.

Le mouvement ouvrier chrétien doit rompre avec ses soi-disant représentants politiques du CD&V et du CDH, tout comme la FGTB doit rompre avec le PS et le SPa. Les travailleurs verts et rouges ne disposent pas d’un grand parti politique qui défende leurs intérêts. Nous devrons, nous-mêmes, travailler ensemble pour nous redonner une représentation politique propre.

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