France: Construisons un nouveau parti de lutte contre Sarkozy et le capitalisme !

Construisons un nouveau parti de lutte contre Sarkozy et le capitalisme !

Brochure Nouveau parti

Depuis l’annonce en Juin 2007 par la Ligue Communiste Révolutionnaire de lancer un processus de création d’un nouveau parti anticapitaliste, la Gauche Révolutionnaire (section française du Comité pour une Internationale Ouvrière) s’est déclarée prête à y participer activement. La brochure éditée par leurs soins est donc une contribution et des propositions que nos camarades français soumettent au débat pour faire avancer la construction d’un outils de lutte pour les travailleurs.


Cette brochure est disponible à 2 euros (sans les frais de port). N’hésitez pas à passer commande au 02/345.61.81 ou en écrivant à: info@lsp-mas.be.

Voici quelques extraits de cette brochure…

1) Pourquoi un nouveau parti des travailleurs est nécessaire ?

Le système capitaliste cherche toujours à se présenter comme le seul système économique progressiste et viable, mais la situation internationale montre tout le contraire. C’est en réalité un capitalisme fragilisé par ses contradictions qui s’illustre dans les guerres et les conflits, dans la misère non résorbée et dans chacune des luttes sociales qui s’étendent dans toutes les parties du globe. Selon la Banque mondiale la croissance mondiale va ralentir à 3,3% en 2008 (autour de 5% les dernières cinq années). Causes principales de ce ralentissement : "l’affaiblissement du dollar, le spectre d’une récession aux Etats-Unis et la volatilité croissante des marchés financiers". Les institutions comme les groupes d’affaires envisagent fortement une récession aux Etats-Unis et annoncent une croissance américaine de 1,9 %. Une récession qui touchera fortement les économies notamment en Asie et dans l’Union européenne.

Dans ce contexte de crise et concurrence accrue entre impérialistes, il ne s’agit plus pour Sarkozy d’essayer de maintenir un rang mondial impossible à conserver mais de tout axer autour de quelques secteurs stratégiques. Car la politique présidentielle est clairement au service de la haute bourgeoisie et des plus gros capitalistes français. Elle est donc prête à sacrifier le reste afin de maintenir et développer la petite dizaine de secteurs performants. Pour cela il est nécessaire d’accélérer les privatisations et les attaques contre le droit du travail afin de pouvoir créer ces super entreprises.

Pour maintenir les profits les capitalistes français doivent abaisser directement et indirectement le coût du travail, c’est-à-dire la part de la valeur créée par le travail de l’ouvrier que le patron lui concède. C’est le but de l’offensive générale du gouvernement et de la haute bourgeoisie : allonger la durée du temps de travail, maintenir la politique de bas salaires, remettre en cause tout ce qui garantissait encore quelques droits aux salariés à travers les cadres des conventions collectives ou des contrats, définis nationalement, accentuer la concurrence entre les travailleurs avec ou sans emploi, relancer la croissance en la faisant porter par l’endettement des ménages. La manœuvre est simple : museler la classe ouvrière en lui ôtant toute possibilité de lutte, aussi bien légale que financière.

Cette politique de Sarkozy n’est pas liée à une vision personnelle mais à une nécessité absolue du capitalisme français. Il n’y a pas de capitalisme amendable ou à visage humain. Aussi toutes les forces qui refusent de remettre en cause ce système visent donc de fait à servir cette politique. Le tout pour elles sera de placer un vernis plus ou moins opaque ou de placer quelques "mesurettes" pour faire baisser un peu la vapeur.

C’est ce que vise le PS qui au-delà des mouvements de manche à l’assemblée ne développe pas d’opposition de fond à la politique de Sarkozy. Hollande n’a –t-il pas déclaré que "la politique de rigueur est inéluctable" ? On avait déjà pu constater lors de la campagne présidentielle que les programmes économiques du PS et de l’UMP étaient similaires. De plus en plus de travailleurs ont désormais conscience que le PS n’est plus dans leur camp. Cette évolution s’est depuis bien confirmée avec les entrées au gouvernement de Kouchner et Besson (ancien responsable à la direction du PS des questions économiques), avec les déclarations de Royal qui veut "augmenter la productivité de la France". La cerise sur la gâteau a été posée par Strauss Kahn et sa nomination à la tête du FMI (organisation fortement responsable pour la misère dans les pays ex-coloniaux) et qui a jugé dans son bulletin de février 2007 que le gouvernement français doit lutter contre les rigidités sur le marché du travail et doit éviter de nouvelles revalorisations du SMIC.

Le PS est devenu un parti entièrement pro-capitaliste, un parti bourgeois qui ne défend plus les intérêts des travailleurs. Quant au PC, ce parti se contente de vouloir gérer "un peu mieux" le capitalisme sans construire une véritable opposition à la politique de Sarkozy au service des capitalistes. Certains militants ont cru peut-être à un renouveau avec notamment les collectifs pour le "non" au référendum sur la Constitution européenne. Mais faute de perspectives et d’alternative concrète à proposer aux travailleurs, son déclin s’est trouvé confirmé une fois de plus par les dernières élections. Et sous des dehors un peu radicaux, le PC se contente d’accompagner le PS et de faire des alliances avec celui-ci afin de sauvegarder son réseau d’élus mais n’apparaît plus massivement comme le parti qui représente les travailleurs. […]

[…] Un nouveau parti des travailleurs permettrait de regrouper les travailleurs des différents secteurs et les jeunes, tous ceux qui veulent lutter contre cette politique au service des riches et des patrons. Au sein de ce nouveau parti, les travailleurs et les jeunes pourraient discuter et décider des revendications et du programme, du fonctionnement et de comment construire un mouvement de masse pour stopper des attaques. Plus généralement ils pourraient discuter de la nécessité de s’opposer à la logique du profit et de se battre pour une véritable alternative au capitalisme : le socialisme. La création d’un tel parti pourrait être donc un pas positif et permettrait de commencer à construire une véritable opposition à Sarkozy et au capitalisme.

2) Les bases programmatiques et l’orientation du nouveau parti des travailleurs

[…] Le nouveau parti devra être clair sur la cause des attaques, le système capitalisme lui-même. Ce parti devra se distinguer des partis traditionnels qui ont représenté les travailleurs et pour qui ils votent encore parfois. Il devra être clairement anticapitaliste et se battre pour une société débarrassée de la misère et de l’exploitation générée par la loi du profit.

Le nouveau parti devra se distinguer de ceux qui acceptent de gérer les affaires pour les capitalistes. Il faudra refuser de soutenir dans les élections ceux qui privatisent, licencient ou acceptent d’expulser. Et dans les luttes, il faudra développer une orientation pour leur construction, leur renforcement et leur coordination comme le seul moyen durable de stopper les attaques. Le nouveau parti mettra alors en pratique une politique d’indépendance de classe face aux politiques capitalistes.

Pour que cette société marche à l’endroit, c’est-à-dire pour les besoins de tous, c’est aux travailleurs de prendre les choses en mains. Ce ne sont pas les entreprises qui créent les richesses mais les travailleurs qui y travaillent. Le programme du nouveau parti doit montrer le rôle essentiel des travailleurs dans le fonctionnement du système capitaliste et les intérêts communs qu’ont tous les travailleurs. Le combat contre ce système qui n’apporte plus rien de bon durablement à la majorité des travailleurs et des jeunes doit être l’objectif du nouveau parti. La perspective du socialisme en alternative au capitalisme doit devenir une perspective crédible pour un nombre grandissant de travailleurs. La seule qui peut donner un avenir à l’humanité et à la planète.

Quel programme pour le lancement d’un nouveau parti ?

Le programme pour un nouveau parti des travailleurs doit établir les mots d’ordres permettant aux travailleurs de défendre leurs acquis et leurs emplois mais doit également donner une vraie perspective aux travailleurs pour pouvoir se débarrasser de l’exploitation et de la misère : la lutte pour le socialisme. Seul le socialisme mettra fin à l’exploitation et satisfera les besoins de toutes et de tous.

C’est dans ce sens qu’un programme de défense des travailleurs doit développer des revendications immédiates pour lutter contre les attaques du gouvernement et des patrons. Ces revendications doivent s’inscrire dans le cadre plus global de la lutte pour le renversement du capitalisme et dans celui de la lutte pour le socialisme, car les acquis gagnés par les travailleurs sont en permanence remis en cause par les capitalistes, par leur volonté d’augmenter sans cesse leurs profits.

(Seuls les titres sont reproduits ici, dans la brochure tout un programme de revendications est dévelopé)

I) Un programme de défense des travailleurs

[…] Salaires, emploi, retraite, contre les licenciements, logement, services publics ….

II) Luttons pour les droits démocratiques

III) Non à l’impérialisme !

IV) Pour la solidarité ouvrière internationale !

V) Pour le renversement du capitalisme, pour le socialisme !

Tant que les capitalistes possèdent des moyens de production, les travailleurs seront toujours exploiter et auront toujours du mal à subvenir à leurs besoins, même aux plus fondamentaux. Seule la propriété publique des principaux moyens de production permettra une organisation de l’économie dans l’intérêt de tous. Dans un premier temps, les entreprises du CAC 40 et des secteurs clés (énergie, transports, communications, banques, distribution…) doivent être expropriées. L’économie sera ainsi contrôlée et gérée démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes et l’économie sera planifiée en fonction des besoins réels des travailleurs. Une telle gestion et planification constituera la base matérielle pour la construction d’une société socialiste. Une société où les décisions seront prises démocratiquement, grâce à des élections directes des représentants au niveau local, régional et national avec le seul objectif de satisfaire les besoins de tous et de faire disparaître chaque forme d’oppression, d’exploitation et de discrimination.

Comment construire un Nouveau parti des travailleurs ?

Aujourd’hui, la majorité des travailleurs et des jeunes ne sont pas organisés. Ils ont pourtant massivement lutté ces dernières années contre les politiques capitalistes, contre la casse des acquis sociaux. Ils ont également voté massivement pour les organisations anticapitalistes, comme récemment 2 millions pour LO et la LCR au premier tour des élections présidentielles. Cela montre le potentiel pour la création d’un nouveau parti anticapitaliste. La popularité d’Olivier Besancenot confirme dans une certaine mesure ce potentiel. De plus, aujourd’hui, l’absence d’un parti des travailleurs pèse sur les luttes. Les difficultés pour lutter contre la propagande des capitalistes contre les grévistes, "privilégiés et prenant en otages les autres travailleurs" pourraient être combattues par un parti des travailleurs qui mènerait une campagne de coordination et de soutien aux luttes. En ayant la possibilité de s’organiser, les travailleurs et les jeunes les plus combatifs auraient plus confiance, seraient plus efficaces dans la construction de leur lutte et plus forts dans la bataille dans les syndicats pour une orientation combative.

C’est à cette couche des travailleurs et des jeunes que ce nouveau parti doit s’adresser en priorité car il est évident que ce nouveau parti ne peut pas être un simple regroupement des forces politiques déjà existantes. L’échec des collectifs antilibéraux avant les élections présidentielles en est une illustration. Pour le lancement du nouveau parti il faut donc une approche large et inclusive qui dépasse le cadre des organisations existantes. Ceci ne veut pas dire que les organisations anticapitalistes et révolutionnaires ne devraient pas participer à la construction du nouveau parti. Elles peuvent être à l’origine d’une telle initiative, être partie prenante, être constructrices et moteurs mais devraient toujours avoir le souci d’impliquer un maximum de travailleurs et jeunes encore inorganisés. […]

[…] Il faudrait donc que le nouveau parti s’oriente vers les luttes, se construise dans celles-ci et propose un programme, des revendications et des perspectives pour les luttes. Il doit être donc dès le début un véritable parti de combat contre les politiques capitalistes et il doit faire ses preuves dans les luttes à venir. L’intervention dans les luttes est cruciale pour pouvoir gagner le soutien des travailleurs et jeunes inorganisés à la recherche d’un outil pour défendre leurs intérêts, mais aussi pour gagner le soutien des travailleurs déjà organisés et plus expérimentés (syndicalistes, militants politiques et associatifs).

3) Quel fonctionnement pour ce nouveau parti?

Il ne s’agit pas de vouloir tout ficeler dès le départ mais d‘avancer des propositions qui nous semblent essentielles pour que ce parti puisse fonctionner démocratiquement et réponde aux enjeux auxquels il doit faire face.

Ce nouveau parti doit être attractif et rassembler des jeunes et des travailleurs qui veulent se battre contre le capitalisme et les attaques du gouvernement. Un des enjeux sera de s’adresser aux jeunes et aux travailleurs qui ne sont pas organisés et de les convaincre de le faire. Ce parti doit être vu et utilisé comme un outil permettant de défendre les intérêts de la classe ouvrière, d’organiser les jeunes et les travailleurs dans la lutte contre la politique du gouvernement et contre le capitalisme.

Il est donc important que son fonctionnement soit réellement démocratique afin de permettre à tous [espace] ces nouveaux militants de s’impliquer dans la vie de ce nouveau parti , de participer à l’élaboration de son programme politique, de discuter de son orientation dans les luttes, de prendre des responsabilités. Ainsi, ces nouveaux militants pourront mieux intervenir sur leur lieu de travail [espace] , dans leurs quartiers, à la fac ou dans les lycées, pour construire les luttes, les soutenir et mobiliser. Pour cela il est indispensable que ce parti se dote de structures à l’échelle nationale, régionale et locale où les militants se retrouveront régulièrement.

Une structuration permettant un fonctionnement démocratique

La structuration de ce nouveau parti, avec des sections dans chaque ville, l’organisation d’assemblées générales régulières et de congrès nationaux est un élément central pour permettre aux militants d’agir et de décider ensemble. Les décisions devront être votées et des élections des instances devront être régulièrement organisées et ce à tous les échelons : locaux, régionaux, nationaux.

Dans chaque ville, les sections se réuniraient régulièrement pour que les militants discutent de l’actualité politique, des luttes, de l’intervention du nouveau parti dans ces luttes, des points du programme politique… Les décisions prises par les sections seront remontées dans les instances.

Seule une telle structuration garantit un fonctionnement réellement démocratique. Elle permet que chaque militant participe à l’élaboration du programme et que la ligne programmatique qui soit mise en avant par les dirigeants corresponde à celle définie par l’ensemble de ses militants. […]

4) La Gauche Révolutionnaire et le nouveau parti

La Gauche Révolutionnaire se bat pour un monde débarrassé de la guerre, de la misère, de l’exploitation. Nous sommes membres du Comité pour une internationale ouvrière (CWI/CIO) qui est présent dans plus de 37 pays sur tous les continents. […]

[…] Un nouveau parti des travailleurs pourrait être un pas positif pour redonner à la classe ouvrière une indépendance politique De nombreux exemples de révolutions ont montré que l’absence de parti révolutionnaire démocratique et ancré dans la classe ouvrière peut être fatale. Un tel parti révolutionnaire est indispensable pour faire une révolution socialiste et continuer la bataille avec tous les travailleurs pour que le pouvoir leur revienne vraiment. La Gauche révolutionnaire lutte pour la construction d’un parti révolutionnaire de masse, car pour défendre les idées réellement socialistes il faut être organisé et avoir un programme qui se donne comme objectif l’établissement du socialisme. Le mouvement ouvrier est assailli quotidiennement par les idées de la bourgeoisie, et il est traversé par différents courants. La création d’un nouveau parti devra permettre de clarifier le programme et la méthode pour que les travailleurs renversent le capitalisme, il devra donc réhabiliter les idées socialistes. Pour que cela soit possible il faudra qu’existe un courant révolutionnaire organisé dans ce parti et qui défende consciemment un programme authentiquement socialiste.

Le PS et le PC ont depuis longtemps abandonné la perspective du socialisme et également la volonté de construire des luttes contre les politiques capitalistes. Les travailleurs n’ont donc plus d’outil pour se défendre, c’est pourquoi les capitalistes semblent si forts aujourd’hui. Un nouveau parti de lutte contre le capitalisme serait un pas positif pour redonner une indépendance et une représentation politique aux travailleurs et à la jeunesse. C’est le combat que mène la Gauche Révolutionnaire en France et les autres sections du Comité pour une internationale ouvrière.

Les membres de la Gauche Révolutionnaire militent activement sur leur lieu de travail, dans les quartiers, dans les syndicats, dans la jeunesse, pour contribuer à construire les luttes et leur donner une orientation réellement combative. Que ce soit sur des questions immédiates (licenciements, dégradation des conditions de travail, de vie…), ou pour faire avancer les idées authentiquement socialistes, la Gauche révolutionnaire est ouverte à tous ceux qui partagent nos idées et qui sont prêts à lutter. Nous sommes donc disponibles pour la construction d’un nouveau parti des travailleurs et pour en discuter le programme (c’est l’un des objectifs de cette brochure). Nous n’avons pas la taille de la LCR et de LO mais nous militons activement pour que naisse dans les luttes et sur le terrain politique une véritable opposition à Sarkozy et au capitalisme.

Les militants de la Gauche Révolutionnaire seront partie prenante du lancement de ce parti et de sa construction. Ils construiront ce parti loyalement en participant à ses réunions et activités, en le popularisant… Nous ne nous contenterons pas d’être des activistes de ce parti, nous interviendrons dans les discussions au sein du nouveau parti afin de contribuer à améliorer son fonctionnement et son programme.

C’est dans ce cadre que la Gauche Révolutionnaire participera à toute initiative de lancement d’un nouveau parti des travailleurs ; en gardant sa structuration, ses instances, ses publications et son affiliation internationale.

Parce que le capitalisme est un système mondialisé, notre combat ne s’arrête pas à la France. Dans de nombreux pays nous construisons des partis plus larges. Au Brésil notre organisation est l’une des initiatrices du nouveau parti (Parti Socialisme et Liberté, PSOL) qui a été créé il y a 3 ans. Lorsque de telles initiatives existent, et qu’elles sont réellement tournées vers la masse des travailleurs, des chômeurs, des jeunes etc., nous nous y investissons, défendant nos idées, et la construction d’un parti basé sur les luttes et la perspective d’un monde débarrassé du capitalisme, un monde socialiste. Et nous appelons tous ceux et toutes celles qui se retrouvent dans nos perspectives à nous rejoindre


Visitez le site de nos camarades français:

  • www.gr-socialisme.org


    Liens:


    A lire également:

    “Mai ’68: Un mois de révolution”, par Clare Doyle, édité par le Mouvement pour une Alternative Socialiste, 90 pages, 7 euros. Présentation du livre ici. Un "must" pour éviter que l’expérience de Mai ’68 ne se perde pour les luttes d’aujourd’hui!

    N’hésitez pas à passer commande au 02/345.61.81 ou en écrivant à: info@lsp-mas.be.


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