STOP au racisme, au sexisme et à l'homophobie

LS2013_versoEn cinq ans, le nombre de dossiers sur l’islamophobie a quadruplé en Belgique, passant de 55 à 201. En juin, la terreur homophobe a fait 49 morts à Orlando. Pendant ce temps, le sexisme est accepté et légitimé par une partie de l’establishment. La lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie est loin d’être terminée.

Tout le monde a été choqué par l’attaque d’un nightclub gay à Orlando. Elle a conduit à une vague de protestation et d’indignation. Mais aussi à des actions scandaleuses de groupes religieux extrémistes qui voulaient perturber les funérailles des victimes par des manifestations homophobes. Dans leur haine, les extrémistes conservateurs de toutes sortes se retrouvent côte-à-côte. Le populiste de droite et sexiste notoire Donald Trump a aussi essayé d’avoir sa part du gâteau, sans dénoncer l’homophobie et en propageant le racisme. On ne répond pas à la haine par plus de haine, mais par la solidarité de l’ensemble de la population. Cette solidarité, nous l’avons une fois de plus vue après la tuerie d’Orlando dans de nombreuses veillées et manifestations. Les défilés de la Pride aux États-Unis ont ainsi été particulièrement forts cette année.

Chez nous aussi, le racisme et le sexisme se développent. Celui qui pensait que l’égalité des droits obtenue s’est trompé. Les femmes gagnent toujours moins que les hommes et sont reléguées au rang d’objets sexuels dans les médias dominants. Après le harcèlement sexuel à grande échelle survenu à Cologne la veille du Nouvel An, les politiciens de droite ont prétendu que le sexisme est un problème lié aux migrants et aux demandeurs d’asile. Mais les demandeurs d’asile et les migrants sont eux aussi victimes du sexisme inhérent au capitalisme. Les femmes d’origine immigrée ont particulièrement difficile : en raison de leur sort incertain et de leur position faible dans la société, elles ont peu de moyens pour s’opposer à la violence sexuelle et à l’oppression.

Il est remarquable que les politiciens de droite qui, après Cologne, ont réclamé que la lutte contre le sexisme soit la priorité, ont été très silencieux lorsque l’entrepreneur néolibéral extrémiste Fernand Huts a avancé le fait que les femmes modernes ne permettent pas à leurs hommes d’entreprendre parce qu’ils doivent coopérer aux tâches ménagères. Ou lorsqu’un scandale a éclaté à l’Université de Gand autour d’un professeur qui a suivi de manière très intime des étudiantes. Lorsque le conseiller communal N-VA Carl Huybrechts était encore un présentateur sportif à la télévision, il n’y a eu aucun commentateur féminin dans son émission. Il aurait alors dit : ‘‘Pas de bonne femme dans mon show’’. Le sexisme est omniprésent et doit être combattu à tous les niveaux. Cela ne se fera pas avec seulement des discours contre le sexisme qui serviraient un autre agenda, celui du racisme.

Le racisme connait une progression. En Autriche, un candidat d’extrême-droite à la présidence a failli être élu ; en France le FN de Marine Le Pen est bien placé dans les sondages ; et aussi chez nous, l’extrême-droite du Vlaams Belang est de retour. Et en même temps, il y a une augmentation du nombre de violences racistes. Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme a reçu 55 plaintes d’islamophobie en 2010. L’année dernière, il y avait déjà 201. Entre autres : des femmes musulmanes dont le foulard a été déchiré dans la rue ou des cas de vandalisme contre les mosquées. Suite aux attentats de Bruxelles, une discussion est née sur le racisme dans la police à Malines qui aurait égaré un indice sur les terroristes des attaques à Bruxelles, indice qui aurait potentiellement pu sauver des vies.

Avec les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), nous menons activement campagne contre le racisme, le sexisme et l’homophobie. Tout ce qui nous divise, nous affaiblit. La discrimination est une composante logique d’un système inégalitaire. Le petit groupe de capitalistes – rappelons-nous des 62 super-riches qui possèdent autant que la moitié la plus pauvre du monde – a beaucoup à gagner des discriminations et des préjugés. Cela pose un obstacle à la lutte unitaire des 99% de la population pour une société différente. Ils cachent la contradiction fondamentale dans cette société : celle entre les 1% super-riches et les 99% d’autres.

Un capitalisme sans racisme, sexisme ni homophobie est impossible. Si des étapes importantes ont été franchies, c’est parce que nous avons activement combattu avec le mouvement des travailleurs. Mais tout pas en avant n’est jamais permanent dans ce système perpétuellement à la recherche de nouvelles manières pour assurer la domination d’une petite élite. Participez à notre campagne pour une société différente, un système socialiste où l’oppression et la discrimination seront définitivement dans les poubelles de l’histoire !

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