Rage globale contre les hausses de prix de la nourriture

Les protestations contre les hausses de prix des produits alimentaires se multiplient dans le monde. Il y a déjà eu des émeutes, des manifestations ou des grèves dans 37 pays. Depuis 2000, à l’échelle mondiale, les prix de la nourriture ont augmenté de 75%. Selon Strauss-Kahn, le grand patron du FMI, des centaines de milliers de gens vont littéralement crever de faim si ces augmentations continuent. Robert Zoellick, de la Banque Mondiale, a déclaré pour sa part que 100 millions de personnes risquent de retomber dans la pauvreté.

Les hausses de prix des produits d’alimentation ont déjà mené à des actions massives à Haïti, en Egypte, au Cameroun, au Burkina Faso ou encore en Côte d’Ivoire. En Egypte, 20% des 78 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté de 2 $ par jour et 20% se trouvent juste au-dessus. Les dépenses d’une famille égyptienne pour la nourriture ont augmenté en moyenne de 50% depuis janvier. La viande devient un produit de luxe, mais le pain aussi coûte de plus en plus cher. La plus grande usine du Moyen-Orient, l’usine de textile Misr (qui compte 30.000 travailleurs) a été occupée par la police après des actions de grève.

En Côte d’Ivoire, des centaines de milliers de gens, surtout des femmes, ont manifesté dans les rues d’Abidjan pour protester contre les nouvelles augmentations des prix de la nourriture et des combustibles. Ici aussi, il y a eu des confrontations avec la police et au moins une personne a trouvé la mort. A Haïti, les manifestants ont pris d’assaut le palais présidentiel et il y a eu des morts.

Y a-t-il un manque de nourriture sans le monde ? La récolte de blé de l’année dernière a atteint 2,1 milli-ards de tonnes, dépassant de 5% l’ancien record. Pour d’autres céréales, le mauvais temps a eu un effet partiel, de même que l’augmentation de la production des agrocarburants qui dévorent des terres agricoles. Mais les causes principales de ces augmentations de prix doivent être cherchées dans la crise économique mondiale – notamment la hausse galopante du prix du pétrole et la spéculation massive qui accompagne la crise financière – et dans la répartition inégale des richesses.


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