Ce deux mai, le collectif " Suivre le Lapin Blanc ", regroupant différents groupes de travailleurs précaires, d’étudiants,… a décidé d’investir des locaux universitaires inoccupé, et ce afin de créer un centre social à destination des étudiants, des groupes progressiste, mais également de la population pauvre du quartier. En tout, une soixantaine d’activistes ont fêté le premier mai et le jour des travailleurs en s’investissant dans ce projet destiné à redonner vie à des bâtiments tombant en ruine. Etudiants de Gauches Actifs, solidaire, était présent sur place.
Il était ainsi prévu de mettre sur place des cours de français pour population non francophone, une soupe populaire, mais également un cyber-centre gratuit, … gérés de manière collective et démocratique par les personnes intéressées. Le tout orienté contre le processus de privatisation de l’université, et donc dédicacé à Mme Dupuis, et également contre les attaques envers les acquis des travailleurs, avec bien évidement une pensée pour Mr Vandenbroucke et sa " chasse aux chômeurs ". Un beau projet, festif et sérieux à la fois, mais qui tombait au mauvais moment, en pleine période d’examens. Du dimanche au mardi, l’enthousiasme n’a fait qu’augmenter.
C’était sans compter la promptitude de l’université à réprimer toute initiative progressiste et anti-capitaliste!
Alors que plusieurs tentatives de dialogue ont été initiées par les occupants, refusées par le recteur Willy Legros, les " forces de l’ordre " sont intervenues le mardi 4 mai afin d’évacuer les membres du collectif. Rapidement prévenus, les collectifs et organisations solidaires n’ont pu qu’aider les occupants à déménager leurs matériels, nous manquions d’un mouvement de sympathie large pour opposer une résistance.
Une fois de plus, la réaction ne s’est pas fait attendre face à une initiative visant les valeurs et intérêts de la bourgeoisie. Face à de telles pratiques, il est nécessaire de s’organiser plus largement, espérons pour cela que la population étudiante sera prête à la rentrée afin de relayer les luttes.