La Commune d'Ixelles veut-elle faire taire les femmes?

censure_56marsLe PSL menait campagne ce samedi en divers endroits de Bruxelles au sujet de la lutte pour les droits des femmes en vue de la Journée internationale des femmes du 8 mars. La campagne s’articule autour de notre journée de débats et de discussions du samedi 5 mars avec des féministes d’Irlande, de Cologne et de Belgique d’une part et, d’autre part, autour de la manifestation des femmes sans-papiers du 6 mars, ouverte à tous.

La section d’Ixelles du PSL qui organisait sa campagne place Flagey, aux abords du marché, s’est vu interdire toute distribution de tracts et vente de notre mensuel, Lutte Socialiste, par la police. Un procès verbal en vue de nous adresser une SAC (sanction administrative communale) a été établi pour « distribution de tracts sans autorisation ».

Sous prétexte d’atteinte à la civilité, le fourre-tout que représente les SAC, que nous combattons et dénonçons depuis longtemps, a une fois de plus montré à quel point il représente une atteinte à la liberté d’expression. Ce serait donc à la majorité MR-PS-Sp.a au pouvoir de décider de notre droit de distribuer ou non des tracts et de diffuser un journal politique?

Cela est non seulement totalement contraire au règlement communal et à la Constitution, mais il s’agit aussi d’une grave atteinte à la liberté d’expression ainsi qu’à la liberté de presse dans un contexte où la contestation est progressivement muselée et où le droit de grève mis en danger.

La défense du droits des femmes sera-t-elle considérée comme une incivilité par la commune d’Ixelles? L’autorité communale devra trancher cette question politique en confirmant ou en infirmant le PV de police en vue d’une amende SAC. Si une amende nous est adressée, nous la contesterons. Nous devons fermement réagir contre toute atteinte à nos libertés fondamentales.

Le fait qu’on ait interdit le mouvement des femmes dans une commune dirigée par une bourgmestre montre aussi que l’émancipation des femmes de la classe des travailleurs ne se fera pas via quelques belles carrières de femmes des partis traditionnels. Ces partis appliquent une austérité brutale qui appauvrit la majorité des femmes et les rendent toujours plus dépendantes économiquement de leur conjoint. Nous devons lutter tous ensemble, homme et femmes, avec et sans-papiers pour un changement radical de société.

STOP AUX SAC
STOP A LA RÉPRESSION
STOP A LA CRIMINALISATION DU MOUVEMENT SOCIAL ET SYNDICAL!

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