La vague de grève engrange déjà des résultats !

En janvier, 32 grèves ont eu lieu dans le privé. Cette vague de grèves a été particulièrement forte dans le Limbourg (14) mais elle a fait école ailleurs. Et depuis lors, les actions ne sont pas retombées : Bekaert, Duracell à Aarschot, Sylvania à Tirlemont et Fabricom à Liège et Charleroi ont, entre autres, connu des grèves.

La plupart de ces grèves avaient comme thème le pouvoir d’achat, même s’il y en a eu d’autres, comme les attaques contre les travailleurs et les conditions salariales à Carrefour ou encore la réouverture du Haut Fourneau 6 à Seraing chez Arcelor. Le secteur public a aussi connu des grèves avec les actions dans les transports en commun (SNCB, TEC, De Lijn) autour des problèmes de flexibilité ou de sécurité pour les travailleurs.

Douze des sociétés où se sont déroulées ces grèves sont dans le secteur automobile, notamment parmi les sous-traitants. A cela s’ajoutent neuf entreprises du secteur du métal. Par conséquent, l’immense majorité des grèves ont pris place dans un secteur où avaient été précédemment conclus des accords All-In (où les salaires ne peuvent plus être augmentés au-delà d’un certain point, et ce, quelle que soit l’indexation qui suit la hausse des prix).

Ces actions de grève ont été quelques fois accompagnées de négociations “préventives” par lesquelles des primes et des bonus ont pu être obtenus. A Ford Genk, Opel Anvers, Bekaert, Tenneco Automotive, Galva, Alro, D. Logistics Packing, Syncreon, Crown, Duracell,… des bonus salariaux compris entre 500 et 1200 euros ont été obtenus. Par contre, la plupart des demandes d’augmentations salariales ont été rejetées.

Le patronat reconnaît que le paiement de tels bonus est supportable parce qu’il s’agit d’opérations uniques et pas d’augmentations salariales permanentes. Un responsable de l’organisation patronale du secteur technologique (Agoria) a ainsi déclaré que « Les bonus permettent de limiter légèrement les dégâts. Ceux-ci seraient encore plus grands si nous avions dû accorder des augmentations salariales. » Et pourtant, c’est bien de cela dont les travailleurs ont besoin…

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