[TEXTE de CONGRES] Présentation

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Nous commencerons demain la publication online du texte amendé et voté au Congrès national du PSL qui s’est tenu en novembre dernier. Ce texte est également disponible sous forme de livre et arrivera de chez l’imprimeur début de semaine prochaine. Commandez dès maintenant votre exemplaire en versant 10 euros sur le compte BE48 0013 9075 9627 de ‘Socialist Press’ avec pour mention « texte de Congrès ». les commandes seront envoyées à partir du lundi 1er février. Voici ci-dessous l’introduction du texte.


Nous publions ici la résolution politique telle qu’amendée et votée à l’occasion du Congrès National du PSL de novembre 2015. Ce Congrès a pris place 3 ans après le précédant, c’est-à-dire un an de plus que ce que prévoient nos statuts. Cela s’explique par la décision du Comité National prise l’an dernier de retarder d’un an la tenue du Congrès afin que le parti puisse concentrer toute sa force sur le plan d’action syndical d’automne 2014. Le Congrès a confirmé cette décision.

Ces trois dernières années n’ont pas été des moindres. Le processus où des éléments de révolution et de contre-révolution gagnaient le dessus en alternance s’est poursuivi. Au Moyen Orient, les masses payent l’échec des révolutions en désespoir, contre-révolution, guerre civile et barbarie. Mais nous voyons également un certain nombre d’éléments attestant d’une régénération de la classe des travailleurs. En Europe est arrivé au pouvoir pour la première fois depuis des décennies un gouvernement que beaucoup de travailleurs estimaient le leur jusqu’au moment où celui-ci a accepté le 3e Mémorandum. En Grande-Bretagne, un rebelle de gauche a été élu président du parti travailliste. Aux Etats-Unis, un frondeur semblable est devenu le plus important challenger d’Hillary Clinton. Tout cela offre d’énormes possibilités à notre courant. Nous avons pu en saisir dans la dernière période, surtout aux Etats-Unis, en Afrique du Sud et au Brésil, mais nous pensons que le nombre d’opportunités qu’offrira la période qui nous fait face sera encore plus imposant.

En Belgique aussi, avec la venue au pouvoir du gouvernement de droite, nous avons atteint un point tournant. Le plan d’action syndical d’automne 2014 était unique en son genre. Nous avons saisi le maximum de cette occasion afin donner une nouvelle impulsion à notre travail jeunes, de commencer à restaurer certaines traditions de la classe précédemment perdues ainsi que pour renforcer nos propres positions. Nombreux étaient ceux qui, comme les marxistes l’expriment, étaient ivres de la révolution et ont perdu de vue les nombreuses complications présentes. Ils ont brutalement été rappelés à la réalité au printemps. Mais la volonté de partir en action a été sauvegardée, comme nous avons pu le constater le 7 octobre. Beaucoup d’illusions ont toutefois cédé place à la déception et à la colère. Ces prochains mois, nous aurons à plusieurs reprises l’opportunité de les convertir en détermination. Nous espérons que cela se traduira au printemps 2016 par l’élection d’un nombre important de syndicalistes combatifs.

Les textes de Congrès ont été écrits bien avant les horribles attaques de l’Etat Islamique autour du 13 novembre à Paris, Beyrouth, Bagdad ou Tunis et la panique qui a suivi. Évidemment, cela a longuement été débattu lors du Congrès. La base de cette discussion a ensuite été publiée dans une série d’articles sur socialisme.be et surtout dans l’édition de Lutte Socialiste de décembre 2015. Pour le PSL, la sécurité n’est pas séparée de la question sociale mais en constitue justement une partie. Nous avons de la compréhension pour ceux qui sont en état de choc. Nous comprenons que de nombreuses mesures destinée à renforcer la présence en rue de policiers et de militaires disposent d’un soutien. Mais nous estimons toutefois que ni la politique étrangère, ni la politique intérieure du gouvernement Michel ne vont réduire la menace terroriste, bien au contraire. Nous doutons même du fait que ces mesures aient été réellement prises pour assurer notre sécurité. Les hôtels de luxe ont eu des soldats et des policiers disposés à leurs portes, mais les écoles des zones défavorisées n’ont eu que des patrouilles. Les stations de métro ont été fermées, mais pas la gare centrale ou l’axe nord-sud de la SNCB. Cette incohérence provient des réelles motivations de ce gouvernement: polir son image à l’étranger et peut-être profiter de l’occasion pour tester jusqu’où il peut aller.

Un Congrès du PSL ne se limite pas à un rassemblement de deux jours. Pas même aux six semaines non moins importantes de discussion sur les textes de Congrès. Nos analyses et les tâches qui en découlent sont quotidiennement élaborées sur base de nos expériences concrètes. La période de Congrès est plutôt un moment où nous rappelons nos analyses, regardons à quelle étape nous nous trouvons, quelles sont les perspectives les plus probables, comment nous allons y répondre concernant notre programme, notre stratégique, nos tactiques et notre orientation ainsi qu’en définissant les tâches prioritaires que cela implique.

Chaque membre n’est pas à chaque instant à la hauteur concernant tous les aspects de l’analyse du parti. Pour remédier à cela, pour leur offrir la possibilité de s’accrocher et pour sauvegarder notre analyse pour les prochaines générations, nous fixons les évènements majeurs et l’interprétation que nous en faisons dans un texte de perspectives. L’objectif est que les membres, à chaque fois qu’ils en ont besoin, puissent le consulter. Pour certains, même des membres expérimentés, la période du Congrès peut être trop courte que pour être en mesure de tout digérer. D’autres n’auront intégré en première instance que quelques notions, alors qu’une bonne partie des perspectives leur échappe encore. Ils ne doivent pas se faire de soucis à ce sujet. Nous prenons le temps nécessaire avec tous les membres pour les aider à absorber l’information. Pour certains, cela a encore été possible avant la tenue du Congrès. Pour d’autres, cela a pris plus de temps. Mais l’objectif global est toujours de former des membres conscients et politiquement formés capable d’aider le parti à développer ses analyses, son programme, sa stratégie et ses tactiques en connaissance de cause. C’est cela que nous entendons par une démocratie véritable.

Le Congrès est composé de délégués, mais ceux qui ne le sont pas sont également les bienvenus et peuvent prendre la parole. Seuls les délégués ont toutefois un droit de vote effectif, les autres étant invités à exprimer un vote consultatif. Si le temps disponible est trop limité pour permettre à chacun de parler, les délégués ont priorité.

Dans un texte précédent, nous avions écrit : « Pour rendre possible une réelle discussion au Congrès même, les sections élisent au prorata des membres en ordre de cotisation un certain nombre de mandatés/délégués, des gens dont ils connaissent les points forts et les faiblesses et que la section considère comme étant les meilleurs porte-paroles des tendances présentes dans chaque section. Ils participent au Congrès sans préjugé. Avec le but de s’enrichir par la combinaison des différentes compréhensions de toutes les sections et sans mandat impératif, car le Congrès est souverain. Sur base de toutes ces discussions, compréhensions et décisions finales, ils élisent une direction nationale, de préférence une équipe, qui, à côté de sa participation comme chaque membre à l’application quotidienne dans le cadre de sa section, prend également sur elle aussi la tâche de continuer à représenter le Congrès après sa dissolution jusqu’à ce que le prochain Congrès la libère de cette tâche. »

Pour le Bureau Exécutif,
Eric Byl.

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