Elections sociales
La procédure pour les élections sociales de mai 2008 a été lancée en décembre, après un accord hâtif sur la représentation syndicale dans les PME qui « oublie » la mise en place de conseils d’entreprises dans les entreprises réunissant entre cinquante et cent salariés.
Les élections sociales ont une forte tendance à se transformer en sondages de popularité dépourvus de contenu, à l’exemple des élections politiques et de l’attitude de la direction syndicale. Une campagne pour les élections sociales ne doit naturellement pas être conduite quelques semaines avant les élections. La confiance se gagne durant les années entre les élections sociales, en travaillant avec un maximum de matériel sérieux. Cela peut aussi aller de pair avec des informations par internet (il est facile pour une délégation syndicale d’activer un blog). En établissant un lien entre ces informations et les discussions avec un maximum de salariés, on peut construire un rapport de forces, sur lequel on pourra mener des actions et aussi obtenir des résultats aux élections sociales.
Les listes seront bouclées début mars, la protection contre le licenciement des futurs candidats est elle déjà entrée en vigueur. Mais ces quatre dernières années, pas mal de délégués – légalement protégés – ont été à nouveau licenciés. Pourtant, c’est cette protection qui a servi d’excuse pour contrecarrer la présence syndicale dans les PME. La véritable raison est bien entendu que le salaire moyen dans une entreprise sans représentation syndicale est plus faible.
Les élections sociales se dérouleront surtout autour de thèmes internes à l’entreprise. Mais les actions de ces dernières années (lutte contre le Pacte des générations, manifestation pour le pouvoir d’achat,…) peuvent toutefois avoir une influence. Si les directions des grands syndicats refusent de tirer les leçons les plus importantes qui en découlent et s’ils permettent à nouveau une mauvaise norme salariale fin 2008, ils perdront alors la confiance de leur base.
Des délégués combatifs existent dans tous les syndicats et la situation diffère selon l’entreprise. Nous n’appelons donc pas à voter pour telle ou telle couleur, mais pour ceux et celles qui prennent chaque jour la défense de leurs collègues et qui font écho à la nécessité d’un syndicalisme combatif en paroles ET en actions.
Les élections sociales précédentes ont connu un recul pour la FGTB et une légère montée pour la CSC. Il n’est pas possible ici de dresser un bilan global de « qui a gagné » car les différences sont trop importantes selon les secteurs et les entreprises.
Résultats pour le CE (1995 – 2000 – 2004)
- CSC: 51,7% 52% 52,3%
- FGTB: 37,5% 36,9% 35,8%
- CGSLB: 8,3% 8,9% 9,5%
Résultats pour le CHS (1995 – 2000 – 2004)
- CSC: 53,3% 53,2% 53,8%
- FGTB: 37,7% 37,6% 36,3%
- CGSLB: 9,0% 9,2% 9,9%