Stop aux politiques anti-sociales et anti-environnementales !

tract_ega_rentrée2015Le gouvernement Michel transpire l’austérité par tous ses pores, ce qu’il tente notamment de déguiser sous un label éco-responsables. L’Union européenne négocie quant à elle un traité de libre-échange (TTIP) avec le gouvernement américain, en ne consultant que des lobbyistes de grandes entreprises alors que ces tractations restent secrètes au reste de la population. Les impacts sociaux et environnementaux de ces politiques sont désastreux. Il nous faut nous organiser pour une résistance efficace face au néo-libéralisme et, ensemble, construire une autre société.

Par Emily (Namur)

Tax shift et éco-fiscalité sont-ils des solutions ?

Avec le tax-shift – sous couvert d’éco-fiscalité et de promotion de la santé – ce sont des mesures d’austérité qui prennent place. L’augmentation de la TVA sur l’électricité est-elle réellement censée nous pousser à nous éclairer à la bougie ? C’est, au 21ème siècle, un besoin de base, et sa consommation ne fluctue du reste que très peu en fonction du prix. L’augmentation des accises sur le diesel couplée à celle des prix et à la réduction de l’offre de transports en commun a-t-elle pour objectif de nous faire adopter le vélo comme moyen de transport ? Avec un nombre croissant d’emplois précaires, d’horaires flexibles et de longues distances à parcourir (il est interdit de refuser un emploi à moins de 60 km de chez soi), ce ne sont plus des mollets en bétons qu’il nous faut, mais se doper et ne plus dormir ! Et ça, on sera unanime, ce n’est pas recommandé.

En plus d’une austérité soi-disant ‘‘verte’’, le gouvernement prend avec des entreprises comme Electrabel des accords secrets (ayant fuité par la suite). Il lui est maintenant permis d’exploiter le réacteur de Tihange 1 dix ans de plus. Ses grands actionnaires reçoivent, en prime, d’immenses cadeaux : 9,3 % du montant de l’investissement en plus de 57 millions € pour une ‘‘étude’’ de Tractabel (1), ce qui fait déjà 113 millions € d’offerts avec l’argent de la collectivité. Ajoutons à cela 30 % sur les bénéfices si le profit est supérieur à 9,3 % et la totalité dans le cas contraire. Par contre, en cas de pertes – même si elles sont orchestrées par des jeux de comptabilité – il revient à 100 % à l’État de les prendre en charge ! Enfin, l’État ne peut pas mettre fin à cet accord contrairement à Electrabel (2).

Renversons ce gouvernement anti-social et anti-environnemental! – 7 octobre : grande manifestation syndicale nationale

L’Union européenne travaille-t-elle pour nous ?

L’Union européenne et le gouvernement américain négocient pratiquement en secret un ‘‘Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement’’, le fameux TTIP. Les dirigeants voudraient nous faire gober que ce qui est bon pour les profits des multinationales et leurs grands actionnaires serait bon pour nous. Avec ce traité, les règlementations sociales et environnementales seront désormais considérées comme des entraves au commerce. À ce titre, une multinationale qui considère une législation contraire au libre-échange pourra assigner un État devant une Cour internationale d’arbitrage privée et lui faire cracher des amendes avec l’argent de la collectivité. Tout pour les profits des plus riches et encore moins de miettes et de démocratie pour nous, voilà de quoi il est question !

Stop à l’Union européenne à la botte des multinationales – Non au TTIP ! 15 octobre : encerclement du sommet européen et 17 octobre : euro-manifestation.

Comment arrêter ces politiques anti-sociales et anti-environnementales ?

Dans ce cadre, lorsque ces mêmes dirigeants organisent un 21ème Sommet climatique, on ne peut y voir qu’une hypocrisie monstrueuse. L’ensemble des partis traditionnels est de la même trempe. Ces derniers défendent la classe des super-riches qui nous imposent une production anarchique qui génère d’énormes gaspillages, basée sur l’exploitation des travailleurs jusqu’à la moelle – tandis que d’autres ne parviennent pas à trouver d’emploi – et où le facteur environnemental est considéré comme une charge plutôt qu’une ressource qui doit perdurer.

Il est nécessaire de mener de front la lutte contre les politiques d’austérité et celle pour la préservation de notre environnement. Si nous souhaitons, par exemple, favoriser un service de transports en commun gratuit et de qualité, il nous faut lutter contre sa privatisation et pour une réelle nationalisation du secteur, sous contrôle démocratiques des travailleurs et des usagers, mais pas seulement. La planification de la production métallurgique doit elle aussi être démocratiquement placée entre les mains des travailleurs et des consommateurs pour nous permettre de construire autant de bus et de train qu’il est nécessaire. Par la construction d’un rapport de force, construisons un mouvement pour la reprise en main de nos entreprises. Un contrôle et une gestion démocratique des secteurs-clés de l’économie, ainsi qu’une planification de la production nous permettront de créer des emplois de bonne qualité socialement utiles et écologiquement responsables.

Étudiants, travailleurs, allocataires sociaux, organisons-nous et luttons pour un changement socialiste démocratique de société.

(1) Tihange 1: le contrat secret entre l’État et Electrabel” in RTBF : http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_tihange-1-le-contrat-secret-entre-l-etat-et-electrabel-exclusif?id=9028884
(2) Electrabel dépouille l’État belge et le citoyen” in Greenpace: http://www.greenpeace.org/belgium/fr/actualites-blogs/actualites/Electrabel-depouille-Etat-belge-et-citoyen/

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