Recomposition du FN en Wallonie et à Bruxelles : Quel danger ?

Daniel Féret, l’ex-président du Front National (FN), a utilisé l’argent du parti néofasciste à des fins personnelles durant son long mandat. Il a notamment puisé dans la caisse pour se construire une villa à la Côte d’Azur. En fait, depuis sa création en 1985, le parti fonctionne comme une bande de gangsters. Le FN, en campagne permanente contre la corruption du PS, montre ainsi toute son hypocrisie. Suite à son inculpation, Féret et son clan ont été écarté du parti. Non pas pour changer les pratiques internes, mais pour permettre à des envieux d’en prendre le contrôle.

Michel Delacroix, sénateur autour de qui se réorganise le FN, s’apprête à accueillir dans ses rangs une ancienne dissidence, le Front Nouveau de Belgique (FNB). En effet, suite à un sondage réalisé au sein du FNB, 51,7% des membres auraient été favorables à une fusion avec le FN (contre 20,9% pour une fusion avec Nation). Nation, un petit groupe néo-nazi violent, était présent sur les listes du FNB aux dernières élections. Malgré l’absence de base électorale, Nation est probablement, dans le milieu néo-fasciste francophone, l’organisation la plus active. Avec cette réunion des « fronts », le nouveau FN soutenu, par Jean-Marie Le Pen, pourrait se renforcer. Mais cette fusion pourrait peut-être aussi mener, à terme, à de nouvelles divisions internes voire scissions.

Lors des dernières élections, le FN avait stagné et obtenu un peu moins de 6% des votes. Ceux-ci sont basés sur le mécontentement passif envers les partis traditionnels. Nous rejetons le préjugé affirmant que les néerlandophones seraient naturellement plus racistes, étant donné les résultats élevés du Vlaams Belang en Flandre et à Bruxelles. Le manque d’emplois décents, de logements à un prix abordables, de moyens pour les écoles, d’infrastructures pour les jeunes,… qui sont les conséquences de la politique néo-libérale, constituent la base pour le succès des idées racistes. L’extrême droite peut ainsi profiter du mécontentement passif des jeunes et des travailleurs alors qu’en réalité, son but est d’approfondir cette politique anti-sociale. Jusqu’à présent, c’est plutôt l’extrême droite francophone qui n’a pas su saisir le potentiel présent pour des succès similaires à ceux du Vlaams Belang. Participe aux actions de Résistance Internationale contre la tentative des néofascistes francophones de s’organiser !

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