Verviers: Le personnel communal maintient la pression

Ce lundi 17 décembre, le front commun syndical des agents communaux vervietois a de nouveau manifesté sa colère face au plan de licenciement concocté par leurs édiles. En effet, la commune est confrontée à une grave crise budgétaire (mal anticipée selon les dires mêmes des responsables) et a opté pour des économies de personnel drastiques. 70 équivalents temps-pleins sont ainsi menacés.

Simon Hupkens

Devant le refus du collège de recevoir les délégations, le front commun avait manifesté une première fois une semaine auparavant. Pari gagné pour les travailleurs de la commune puisque depuis, des concertations ont eu lieu. Mais il est hors de question pour eux de laisser retomber la pression. Voilà pourquoi, lundi 17, jour de réunion du conseil communal, une manifestation a de nouveau rempli la place du marché de slognas et de chasubles. Personnel administratif, travailleurs du CPAS, pompiers,… quelques 300 personnes étaient réunies ce soir-là, malgré le froid, avec flambaux, enterrement factice au son de la fanfare des pompiers, et pancartes pour exprimer leur colère. On pouvait notamment lire: parti socialiste ou capitaliste? Le bourgmestre (PS) Desama était clairement mis en cause. Son arrivée à l’hôtel de ville a d’ailleurs été saluée par les huées des travailleurs. La colère du personnel était bien visible, et les travailleurs sont ensuite partis défiler dans le centre-ville au bruit des pétards et des slogans du type “Desama démission”.

Trois de nos camarades sont intervenus à cette manifestation avec un tract spécifique qui accompagnait celui distribué lors de la manifestation du 15 décembre pour le pouvoir d’achat, tous deux bien accueillis par les travailleurs. Mais si nous étions la seule organisation politique a avoir concrètement manifesté notre soutien au personnel communal en lutte, plusieurs habitants sont venus en solidarité, dont des membres du collectif Vesdre Avenir et des bénéficiaires du CPAS.

Depuis cette action, la ville a obtenu un prêt de 10 millions d’euros de la région wallone. Sera-ce sufisant pour la faire renoncer à son plan de licenciement? Rien n’est moin sûr. Seule la mobilisation et l’intransigeance des travailleurs de la commune pourront faire reculer le collège.

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