Baisse de production chez Volvo Cars. L’équipe de nuit menacée?

Jusqu’il y a peu, Volvo semblait être une exception dans l’industrie de l’assemblage automobile de ce pays. Renault-Vilvorde, Ford-Genk, VW-Forest, GM-Anvers ont connu des attaques très dures. Par contre, Volvo ne cessait de croître. Mais maintenant une baisse de la production y a été annoncée avec des conséquences potentiellement très dures pour les salaries. L’équipe de nuit a déjà lancé des actions spontanées.

Un correspondant

Un travailleur de Volvo nous a expliqué que « depuis longtemps, nous étions au courant qu’en 2008, on allait produire moins de voitures et que la XC60 ne sera produite qu’à partir de la fin 2008. C’est pourquoi, il y a quelques semaines, les chaînes ont été ralenties et un rééquilibrage a été introduit. La baisse de la production sera de 240.000 unités en 2007 et devrait être de 220.000 en 2008. Mais il y a peu, nous avons appris que les modèles plus petits n’allaient plus être vendus aux USA à cause de la faiblesse du dollar, ce qui signifie pour Gand une baisse de production d’au moins 17.000 voitures ».

La production réduite actuellement envisagée pour 2008 pourrait se faire avec seulement deux équipes à Gand. Une décision à ce sujet devrait être prise par la direction au cours des deux semaines à venir. Mais d’autres scénarios sont encore possibles et la crainte grandit parmi les salariés de Volvo-Cars.

La direction belge a proposé d’introduire un rééquilibrage (ralentir les chaînes et répartir le volume de travail) et l’application du chômage « individuel » : aujourd’hui, une personne au chômage, demain une autre, le lendemain quelqu’un d’autre encore,… Les syndicats ont déjà fait savoir qu’ils n’atient pas d’accord, car tout le monde ne serait en réalité pas touché de la même manière et certains même pas du tout. On suspecte aussi la direction d’espérer que beaucoup de travailleurs quittent l’entreprise de leur propre chef afin d’éviter de devoir payer des primes de départ.

C’est un calcul assez réaliste de sa part. La pression de travail est élevée et le secteur de l’automobile n’est pas renommé chez nous pour sa sécurité de l’emploi ! Si on y ajoute l’incertitude liée à la diminution de la production, beaucoup de travailleurs pourraient essayer de trouver un nouvel emploi qui leur offre peut-être plus de sécurité. De plus, beaucoup de personnes devraient partir en préretraite l’année prochaine.

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